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Actu-Environnement

Terminal méthanier du Havre : Greenpeace et Disclose questionnent la nécessité du projet

Energie  |    |  S. Fabrégat

Dans un rapport commun publié le 28 juin, Greenpeace France et Disclose remettent en question la pertinence du projet méthanier flottant du Havre. Lancée par TotalEnergies en 2022, pour répondre aux besoins de diversification des approvisionnements en gaz liés au conflit en Ukraine, cette unité flottante de regazéification doit permettre d'augmenter les capacités d'importations françaises de 45 térawattheures (TWh) par an. Sa mise en service est prévue en septembre 2023 pour une durée de cinq ans.

« Pour remplacer ce gaz russe qui arrivait par gazoduc, les États européens, sous l'impulsion de l'industrie et des lobbies du gaz et dans la panique générale, ont mis en place une stratégie de diversification des approvisionnements de gaz en se tournant principalement vers le gaz naturel liquéfié (GNL), notamment le gaz de schiste américain », souligne le rapport des deux ONG, indiquant que les importations européennes de GNL avaient bondi de 140 % en 2022. « La France est entrée dans la course au GNL en devenant, en 2022, le premier importateur européen et mondial de gaz de schiste américain par GNL. (…) Le président Emmanuel Macron avait pourtant assuré en février 2022 que la France deviendrait en trente ans la première grande nation à sortir des énergies fossiles », poursuivent-elles.

Et d'interroger la nécessité de ce nouveau projet gazier « bénéficiant de facilités réglementaires majeures » : la France dispose déjà de quatre terminaux méthaniers terrestres qui n'ont pas atteint leur pleine capacité, même pendant la crise, et qui, pour certains, devraient voir leurs capacités étendues dans les prochaines années. Parallèlement, la consommation de gaz française est appelée à baisser, avec une tendance à l'électrification de nombreux usages.

« Rien n'indique que le terminal FSRU Cape Ann soit nécessaire à l'approvisionnement de la France ou de ses voisins, bien au contraire. Le Gouvernement doit rendre des comptes sur le choix de l'installation de cette infrastructure et démontrer avec des données sourcées et chiffrées qu'il s'agissait véritablement de la meilleure option disponible », concluent les ONG, qui demandent l'annulation du décret du 13 mars 2023 relatif à la mise en service du terminal.

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