Dans le cadre du Varenne de l'eau lancé en mai dernier, le député Frédéric Descrozaille, président du groupe de travail 1, relatif à la gestion des risques et l'assurance récolte, a remis ses conclusions au ministre de l'Agriculture. « L'objectif est de repenser en profondeur le fonctionnement des couvertures assurantielles privées et publiques aujourd'hui mises en place, mais qui montrent leur profonde limite dans une situation d'accélération, et de renforcement des effets du changement climatique », explique le ministère qui compte présenter sa réforme à la rentrée en s'appuyant sur les recommandations du groupe de travail.
Des recommandations qui ont l'air de convaincre le syndicat majoritaire FNSEA : « Nous souscrivons pleinement à la construction d'un mécanisme de gestion des risques climatiques à trois niveaux (…) entre un régime de solidarité nationale pour tous les agriculteurs, un régime assurantiel et une responsabilité personnelle de chaque agriculteur. » A contrario, la confédération paysanne s'inquiète des premières orientations : « Cette proposition consiste à démanteler le dispositif public des calamités agricoles au profit de l'assurance privée ». Le syndicat craint que l'assurance privée ne couvre pas des territoires et/ou des cultures déjà bien exposés aux changements climatiques : « Il n'est prévu aucune prise en compte de la baisse du potentiel de production liée au changement climatique. (…) Se dessine ainsi une spécialisation encore plus poussée des territoires en fonction de leurs « avantages » climatiques... »