Aujourd'hui s'ouvre le 4e tribunal des droits de la nature à Bonn (Allemagne). Cette initiative citoyenne a été lancée par le réseau Global Alliance for the Rights of Nature (GARN) en 2014. L'objectif ? Mettre en lumière des situations de destruction de la nature et juger symboliquement de violations de droits sociaux et environnementaux.
Cette année, le président de ce tribunal est Tom BK Goldtooth, directeur exécutif de l'ONG Indigenous Environmental Network. Parmi les autres personnalités du panel figurent notamment Osprey Orielle Lake, fondatrice et directrice exécutive de Women's Earth and Climate Action Network (WECAN), Cormac Cullinan, administrateur du Wild Law Institute ainsi que du cabinet d'avocat Cullinan & Associates Inc., ou Shannon Biggs, co-fondatrice et directrice exécutive de Movement Rights, qui vise l'amélioration des droits des communautés et peuples autochtones ainsi que les écosystèmes.
Le panel formulera des recommandations et appuiera ses jugements sur la "Déclaration Universelle des Droits de la Nature" - qui vise la reconnaissance du droit des écosystèmes et le devoir de l'humanité de respecter leur intégrité.
Pendant deux jours, le tribunal se penchera sur différents cas comme la pénurie d'eau à Alméria en Espagne, la financiarisation de la Nature et le mécanisme REDD+ pour les forêts, les violations des droits des autochtones à Standing Rock, aux Etats-Unis ou encore le projet minier en Guyane Française, Montagne d'Or.
Cette initiative n'est pas un cas isolé. Depuis plusieurs années, différentes organisations citoyennes plaident pour la création d'instance européenne et internationale qui jugeraient de délit environnementaux (Charte de Bruxelles, reconnaissance de l'écocide, le tribunal international Monsanto, etc.).