Au programme de la conférence figure notamment les questions d'adaptation et de technologie, les moyens pour réduire les émissions provenant de la déforestation dans les pays en développement, les réductions d'émissions des pays industrialisés et les contributions des pays en développement.
Rappelons que l'Union européenne s'est récemment fixé des objectifs ambitieux en matière de lutte contre le changement climatique avec une réduction de 20% de ses émissions à 2020 par rapport au chiffre de 1990. Le chiffre serait même porté à 30 % si d'autres pays développés s'engageaient à atteindre des réductions d'émission comparables et que les pays en développement les plus avancés sur le plan économique apportaient une contribution adaptée à leurs responsabilités et à leurs capacités respectives.
La présidence allemande de l'Union européenne a donc rappelé lors de cette conférence que les pays industrialisés, qui ont provoqué le changement climatique, à assumer leur responsabilité et réduire leurs émissions dans une large mesure. De leur côté, les pays émergents qui se développent rapidement doivent dissocier leur croissance économique de la croissance des émissions, a-t-elle ajouté. En effet, tel qu'il a été signé en 1997, le protocole de Kyoto n'impose aucune mesure particulière aux pays en voie de développement pour ne pas entraver à leur croissance. Or depuis, certains d'entre eux, comme la Chine et l'Inde notamment, présentent une très forte croissance économique et par conséquent des émissions de gaz à effet de serre exponentielle.
Les Etats-Unis, responsables de 25% des émissions de dioxyde de carbone du monde, et l'Australie misant sur des accords plus ciblés et bilatéraux plutôt que sur un cadre international, les négociations sur la réduction des gaz à effet de serre seront au centre de la prochaine réunion du G8 qui aura lieu en juin prochain.
Rappelons que le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) a finalisé son rapport sur les mesures d'atténuation du réchauffement climatique en cours. Le message est clair : les moyens existent mais il faut agir vite. Les scientifiques du GIEC estiment que les 20 à 30 prochaines années seraient cruciales si l'on veut avoir une chance de stopper le changement climatique. Parmi les solutions prônées, les énergies renouvelables bien sûr, mais aussi le nucléaire, et le captage du CO2 pour l'enfouir sous terre. En outre, les experts évaluent que stabiliser les émissions de CO2 d'ici à 2030 ne coûterait ''que'' entre 0,2 % et 3 % du PIB mondial.