Les éco-organismes sont chargés d'organiser et de financer la collecte et le traitement de certains déchets. Début janvier, l'un d'entre eux, baptisé Eco-DDS, a décidé de manière unilatérale d'arrêter la collecte des déchets dangereux dans les dechetteries. Une première. Pourquoi ? Pour cause de désaccord sur l'agrément qui le lie à l'Etat.
Les collectivités ont vu les déchets s'accumuler au point de dépasser les prescriptions réglementaires. La plupart ont demandé aux spécialistes du traitement des déchets dangereux, qui récupèrent les DDS des artisans, de prendre également en charge les DDS des ménages.
Depuis février, la situation est rentrée dans l'ordre. La collecte a repris et l'éco-organisme va rembourser les collectivités qui ont dû faire traiter les déchets. Mais cette nouvelle rébellion d'Eco-DDS interroge sur la place des éco-organismes dans la filière, leur responsabilité et la manière dont il faut les gérer. Faut-il des sanctions ? Prévoir un éco-organisme de secours en cas de défaillance ? Sont-ils trop contraints ou au contraire pas assez encadrés ?
Florence Roussel, rédactrice en chef d'Actu-Environnement, en débat avec ses invités :
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Jacques Vernier Président de la commission des filières de responsabilité élargie du producteur |
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Christian Brabant Directeur général d'ESR-Eco-systèmes, l'éco-organisme en charge des déchets électroniques |