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L'UNESCO appelle à une gestion durable des réserves d'eau souterraines transfrontalières

L'UNESCO, qui publie la première carte mondiale des réserves d'eau souterraines transfrontalières, appelle les Etats à préserver ces aquifères qui représentent 70% de l'eau utilisée dans l'UE voire ''l'unique'' ressource dans les régions arides.

   
L'UNESCO appelle à une gestion durable des réserves d'eau souterraines transfrontalières
© UNESCO
   
Les réserves d'eau souterraines transfrontalières sont menacées par la pollution ou la surexploitation notamment en Méditerranée, a averti le 22 octobre l'Organisation des Nations unies pour la science, la culture et l'éducation (UNESCO) qui publie la première carte mondiale référençant ces multiples aquifères et renseignant sur leur qualité et leur taux de recharge.

Près de 96% de l'eau douce de la planète se trouve dans les aquifères souterrains, dont une grande majorité est transfrontalière, souligne l'UNESCO. A ce jour, 273 aquifères transfrontaliers, c'est-à-dire partagés par au moins deux pays, ont été recensés dans le monde : 68 sur le continent américain, 38 en Afrique, 65 en Europe orientale, 90 en Europe occidentale et 12 en Asie.

L'augmentation de la demande en eau s'est traduite depuis la deuxième moitié du XXème siècle par un recours croissant à ces aquifères, qui représentent un volume 100 fois supérieur à l'eau douce de surface. A l'échelle mondiale, cette ressource est utilisée à 65% pour l'irrigation, 25% pour l'alimentation en eau potable et 10% pour l'industrie.

Ces bassins souterrains constituent ainsi plus de 70% de l'eau utilisée dans l'Union européenne. Dans certaines régions arides ou semi-arides, notamment en Arabie Saoudite et à Malte ou encore en Tunisie, ils représentent même l'unique source d'approvisionnement en eau.

Si les systèmes aquifères existent sur tous les continents, tous ne sont pas renouvelables, souligne l'UNESCO. Ceux de l'Afrique du Nord et de la péninsule arabique, constitués il y a de plus de 10.000 ans alors que le climat était plus humide, ne sont pas rechargés.

Même lorsqu'ils sont renouvelables, c'est-à-dire alimentés régulièrement par les précipitations, les aquifères sont menacés par la surexploitation ou la pollution notamment dans les petites îles et les zones côtières de la Méditerranée où les populations exploitent souvent l'eau souterraine à un rythme supérieur à sa capacité de renouvellement.

En revanche, les nappes situées en Afrique, encore largement sous-exploitées, constituent un potentiel considérable à condition que soit adoptée une gestion durable de ces ressources. L'UNESCO souligne la nécessité de mettre en place des mécanismes de gestion concertée pour éviter par exemple que les nappes ne soient polluées ou ne fassent l'objet d'une exploitation trop intensive par l'un des pays riverains.

Bien souvent de tels dispositifs n'existent pas, déplore l'Organisation qui cite cependant quelques exemples de mécanismes qui ont vu le jour ces dernières années. Ainsi le Tchad, l'Egypte, la Jamahiriya arabe libyenne et le Soudan ont mis en place dans les années 1990 une autorité conjointe pour gérer de manière concertée le système aquifère nubien. Dans le cadre d'un projet sur l'aquifère Iullemeden, le Niger, le Nigéria et le Mali ont de leur côté approuvé le principe d'un mécanisme consultatif pour administrer le système aquifère.

Alors que l'UNESCO publie la première carte mondiale de ces réserves d'eau souterraines, un projet de Convention sur les aquifères transfrontaliers doit être présenté le 27 octobre à l'Assemblée générale des Nations Unies. Le texte prévoit notamment d'inciter les Etats à ne pas causer de dommage aux bassins existants, à coopérer ou encore à prévenir et contrôler la pollution des nappes souterraines.

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