Un audit commandé à la demande du gouvernement a en effet confirmé, en février, des placements hasardeux réalisés par Eco-emballages d'une partie de sa trésorerie dans des paradis fiscaux. Potentiellement Eco-emballages pourrait perdre jusqu'à 70 millions d'euros. L'audit a également mis en évidence une gestion générale maladroite de l'éco-organisme avec des placements risqués mais à faible rendement.
Cette gestion désastreuse se soldera au final par une perte sèche comprise entre 23 et 75 millions d'euros, a indiqué Amorce dans un communiqué qui réclame que soit faite toute la vérité sur cette crise et que soit établie la responsabilité de chacun.
L'association s'interroge également sur le lien entre cette crise financière et les réticences répétées d'Eco-emballages à respecter depuis quelques mois le barème de soutien aux collectivités.
Amorce demande la création d'une véritable agence de régulation des filières établissement indépendant complémentaire de l'instance de médiation envisagée dans la loi Grenelle et financé par un prélèvement de 1% sur les contributions aux différents éco-organismes et qui serait en charge du contrôle des filières tant sur l'amont que sur l'aval des dispositifs de responsabilité élargie des producteurs.
Rappelons que suite à l'audit, Eco-emballages a annoncé ''le provisionnement de 50 millions d'euros'' afin de faire face aux prévisions les plus pessimistes de pertes.
Article publié le 10 mars 2009