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Actu-Environnement

Trois nouvelles associations se détachent de la Plateforme RSE

MAJ le 27/10/2023
Gouvernance  |    |  F. Gouty

Après les Amis de la Terre France et ActionAid France en 2017, puis Amnesty International France en 2022, tous membres du Forum citoyen pour la responsabilité sociale des entreprises (FCRSE), c'est au tour du collectif lui-même d'annoncer son retrait de la Plateforme RSE de l'agence gouvernementale France Stratégie. Le FCSRE en a confirmé sa défection, ce mercredi 25 octobre, en compagnie de deux de sa vingtaine d'adhérents, les associations Sherpa et CCFD-Terre solidaire. Le réseau France Nature Environnement (FNE) a par ailleurs précisé à Actu-Environnement qu'il s'en était également retiré en septembre dernier. Par conséquent, il ne reste plus qu'au moins cinq organisations de la société civile attachées à la Plateforme RSE, la Ligue des droits de l'homme (LDH).

La justification des trois associations est double et partage celle avancée lors des précédentes défections. D'une part, le FCSRE, Sherpa et CCFD-Terre solidaire considèrent que la Plateforme RSE est « paralysée » par le « conflit d'intérêt né de la participation d'acteurs économiques qui se retrouvent juges et parties de leurs propres pratiques ». Le pôle économique de cette instance se compose d'organisations comme le Mouvement des entreprises de France (Medef) ou la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Les trois associations estiment, par conséquent, que la Plateforme RSE ne produit plus que « des recommandations proches du statu quo » ignorées par le Gouvernement, et donc « sans capacité d'influence ». Elles regrettent, d'autre part, les nouvelles prérogatives qui lui ont été accordées par la loi Climat d'août 2021. Son article 275 charge la Plateforme RSE de valider la labellisation des entreprises en tant que « commerce équitable ». Mission qui, selon les associations citées, s'appuie sur des « sujets qui lui sont inconnus ».

De son côté, le secrétariat permanent de la Plateforme RSE (qui confirme à Actu-Environnement que le FCRSE ne participe plus à ses travaux « depuis plusieurs mois déjà ») déclare prendre acte de cette décision. « La recherche de consensus sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance soulevées par la RSE est un exercice nécessairement exigeant. La Plateforme RSE s'y emploie avec vigueur en accueillant toutes les sensibilités. » Elle ajoute se préparer à un « renouvellement des organisations membres de la plateforme RSE, et notamment l'intégration de nouvelles associations », afin d'élaborer sa prochaine feuille de route stratégique. « Au même titre que les autres organisations membres des autres pôles, les associations ont et auront toute leur place. »

Réactions3 réactions à cet article

Une fois de plus, voila bien de nos associations, écologistes, mais bien trop politisées et obtuses, qui refusent de participer aux travaux d'une plateforme qu'elles appelaient pourtant de leurs voeux, plateforme missionnée pour améliorer et orienter la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Aux motifs hypocrites que la plateforme est "paralysée" par le "conflit d'intérêts né de la participation d'acteurs économiques qui se retrouvent juges et parties de leurs propres pratiques" !!!. Ces acteurs économiques tant honnis sont le MEDEF, la CPME, et bien d'autres.

Comprenne qui pourra: D'un côté, on veut améliorer la responsabilité sociétale de entreprises, et de l'autre, on refuse d'en discuter et d'en débattre avec les représentants de ces mêmes entreprises...

Encore une fois de plus, cette conduite paradoxale, confuse et à l'extrême contraire à l'esprit démocratique, va jusqu'à se solder par la rupture de contact, et par ce qu'il me faut bien désigner comme un énième repli sur soi. Comprenne qui voudra !

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 28 octobre 2023 à 16h01 Signaler un contenu inapproprié

"[...] participation d'acteurs économiques qui se retrouvent juges et parties de leurs propres pratiques"." : nouvelle illustration du "en même temps" si cher à notre hyper président & banquier d'affaires ?
Le cas exposé dans cet article est une situation archi classique des commissions, comité de pilotage et autres plateformes dans lesquelles les représentants de la société civile sont uniquement priés d'assurer par leur présence le respect des textes régissant le "bon" fonctionnement de ces comités consultatifs - en clair : de faire plantes vertes ! - tandis que les choses sérieuses sont discrètement négociées en amont et définies en privé entre les cercles économiques et les hauts représentants de l'Etat, toujours très compréhensifs et dévoués (il serait tellement ballot de laisser passer l'opportunité d'un confortable pantouflage...).

Pégase | 29 octobre 2023 à 19h59 Signaler un contenu inapproprié

bjr,
L'expression de Pégase est plutôt représentative de la vérité.
Comme dans toutes les réunions plénières, on y entends une synthèse des consensus convenus en amont.
La négociation se déroule toujours entre les acteurs influents, il faut donc croire que les démissionnaires ont estimé ne pas avoir l'influence nécessaire pour faire valoir leur point de vue. dont acte.

paco55 | 30 octobre 2023 à 16h01 Signaler un contenu inapproprié

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