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Compost plus : un réseau s'organise autour de la collecte sélective des biodéchets

Alors qu'ils représentent 33% en masse, des déchets produits en France, les déchets organiques sont très peu valorisés. Sous la dynamique de l'évolution réglementaire, des initiatives locales émergent, à l'instar du réseau Compost plus.

Déchets  |    |  C. Seghier
   
Compost plus : un réseau s'organise autour de la collecte sélective des biodéchets
© David Kesti
   
Cinq collectivités locales* ont créé un réseau autour de la collecte sélective des biodéchets. L'objectif : mutualiser leurs expériences pour progresser. ''La juste mobilisation sur la question de la valorisation matière à travers le recyclage des emballages par exemple a un peu trop masqué l'enjeu que constituait le recyclage de l'organique, analyse Alain Marois, le Président du SMICVAL du Libournais Haute-Gironde (33), lors de la conférence de presse de présentation du réseau baptisé Compost plus. Il y'a eu des retards car tout ceci n'a pas été mené parallèlement''.

Pourtant l'enjeu est de taille puisque, selon l'ADEME, le poids de l'organique représente 33 % de nos déchets, soit un gisement de 5 Millions de tonnes par an sur le territoire. ''L'équivalent du poids d'1,5 tour Eiffel tous les jours'', note Alain Marois. En outre, quand cette matière n'est pas traitée, elle finit pour une large part en centre d'enfouissement et pose des problèmes de pollution et de nuisance (émanation de biogaz, odeurs, lixiviats). ''Mais le problème peut être résolu en travaillant sur la valorisation matière. Nous avons fait le choix de la collecte sélective des biodéchets et le choix de la mise en place d'un compost de qualité'', explique Alain Marois. Exemple avec le Syndicat Mixte pour le Traitement des Déchets Ménagers et Assimilés du Bassin Est (64) : ''Depuis cinq, nous avons une collecte en porte-à-porte des biodéchets et des déchets verts. Cette collecte se fait au niveau des particuliers, mais nous sommes en train de mettre en place une collecte au niveau des gros producteurs (cantines, collèges, lycées, hôpitaux), souligne Marc Jubault Bregier, son président. Il y'a quelques années, la totalité de ce gisement, partait à l'incinération ou l'enfouissement. Nous n'avons pas attendu le Grenelle pour être, aujourd'hui, à des taux de valorisation matière qui sont ceux que le Grenelle fixe pour 2015, soit 45%'', ajoute M Jacques Donnadieu, Président du Syndicat Centre Hérault (34).

Augmenter la fraction de déchets dirigée vers ces traitements spécifiques constitue une priorité pour les Etats membres et notamment en France suite au Grenelle de l'Environnement. À travers la loi Grenelle 1, la France s'est en effet engagée à réduire de 15% d'ici à 2012 les quantités de déchets partant en incinération ou en stockage et à augmenter le recyclage matière et organique afin d'orienter vers ces filières un taux de 35 % en 2012 et 45 % en 2015 de déchets ménagers et assimilés.

En France, il n'y a que 2,2 millions de personnes qui trient les biodéchets. Et un écart notable avec les autres pays européens est constaté. Par exemple, 92% du tonnage est traité aux Pays-Bas, 60% en Allemagne contre 2% en France. ''C'est la raison de notre réseau, prévient Marc Jubault Bregier. Prendre connaissance de notre démarche car nous avons un acquis que nous voulons transmettre''.

Pour les membres du réseau, la valorisation de la filière des biodéchets passe par plusieurs objectifs à atteindre. ''Notre objectif est de fabriquer ce compost dans une perspective de produit, précise Marc Jubault Bregier. Typiquement un produit de valorisation agronomique''.

Autres objectifs : certifier le produit pour en assurer la vente, faciliter la reconnaissance et renforcer l'acceptabilité de la filière pour les acteurs concernés (des trieurs pour le tri initial au monde agricole et viticole pour l'usage du compost) et développer l'implication politique locale en faveur de la valorisation de la matière organique.

L'objectif du réseau est aussi et surtout de porter des messages au niveau national et agir au niveau de la discussion sur la loi de finance. ''Il est anormal que ne soient pas prises en compte les performances de la valorisation matière dans le calcul de la TGAP. C'est pour cela que nous avons introduit une proposition d'amendement de manière à ce que soit pris en compte le taux de valorisation de matière qui est le nôtre pour nous permettre d'avoir une TGAP a un taux inférieur'', explique Didier Brossard du syndicat intercommunal d'électricité et d'équipement de la Nievre. Autre proposition d'amendement : que les sacs biodégradables en amidon de mais et de ce fait compostables soient soumis à une TVA réduite à 5,5%.


*Les collectivités à l'origine du réseau
Syndicat Centre Hérault (34)
Cap l'Orient Agglomération (56)
Syndicat Départemental de la Nièvre (58)
SMICVAL du Libournais Haute-Gironde (33)
Syndicat Mixte pour le Traitement des Déchets Ménagers et Assimilés du Bassin Est (64)

Les membres du réseau :
Cap l'Orient Agglomération, Communauté de Communes de Vierzon, Syndicat Mixte de la Puisaye, SMICVAL du, Libournais Haute-Gironde, Syndicat Mixte pour le Traitement des Déchets Ménagers et Assimilés du Bassin Est, Syndicat Centre Hérault. Communauté d'Agglomération du Drouais, Awiplan, SMICTOM du Nord Arrondissement de Redon, Communauté d'Agglomération de Montpellier, Syndicat Intercommunal d'Energie, d'Equipement et d'Environnement de la Nièvre, Lille Métropole Communauté Urbaine, Syndicat d'Elimination et de Valorisation des Déchets du Calaisis.

Réactions3 réactions à cet article

UNE POUBELLE EN OR !

Une très bonne initiative sur laquelle certains élus devraient prendre exemple.Sauf que c'est le contraire que veulent faire les élus dans beaucoup de localités.

De la Vendée à la Charente,du Limousin à la Corse en passant par le Gard,le Pays Basque n'y fait pas exception,les exemples ne manquent pas.

Par une volonté délibérée,la grande majorité des élus veulent mettre en oeuvre les projets archaïques et obsolètes de BATZ et de CHARRITTE-DE-BAS.
La mise en œuvre du traitement des déchets ménagers et assimilés,comme celle de tous les déchets,y compris les boues urbaines,doit se faire dans le cadre du développement durable.
Par opposition à la vitrine de la lumière de l’environnement et de la valorisation,les responsables ont choisi la coûteuse et inutile politique de l’obscurantisme et de l’enfouissement.
Outre le mauvais choix de l’implantation et de la logistique,les centres de tris multi-filières,comprenant également le traitement du tout venants ne sont pas prévus ;par ailleurs aucune information n’est donnée sur les coûts et les emplacements des futurs centres d’enfouissements techniques (CET) ou centres de stockages des déchets < DITS > ultimes (CSDU)pour au moins 50000T par an,plus 50000T prévues,sans compter les divers déchets des entreprises.
En 2015 la taxe générale sur les activités polluantes pour l’enfouissement des déchets,passera de 13 à 32€ la tonne en plus des autres dépenses et,en l’absence de données fiables pour les 20 ans à venir comme, l’évolution du coût de la vie,la croissance de la population et des tonnages,les coûts de maintenance et d’exploitation pour délégation de service public(ce que l’on nomme pour ceux qui préfèrent l’exploitation en régie),la remise en état des CET,les remboursements de crédits etc…..c’est la bagatelle de 500 MILLIONS d’euros au bas mot qui finiront tout au moins en très grande partie…. à la poubelle.
En fait les élus en enfouissants le carburant ,veulent imposés aux contribuables la vente forçée d’une charrette à bras…au prix d’une rolls !
Le choix déjà obsolète hier,n’est plus adapté au monde de demain et si les élus ont préféré la facilité et la simplicité,se sont –ils au moins posés la question bien connue des gestionnaires …..CQQCOQP ?nous pouvons en douter.
Quant on consulte le Grenelle 2,les objectifs et les nouvelles dispositions prévus pour la gestion des déchets dans le cadre de l’environnement par le gouvernement ,il est difficile de croire que le représentant de l’ETAT puisse avaliser de tels projets,l’ADEME ne voulant plus les financer par ailleurs.
L’expérience menée par l’association « Terre Verte » route de St.Palais,avec le soutien de la Mairie de Charritte-de-Bas » et le concours sur volontariat des habitants,est très intéressante et significative du comportement éco-citoyens sur le tri sélectif avec des résultats positifs.
Déjà généralisée par de très nombreuses collectivités,de plus en plus d’élus mettent en œuvre la collecte sélective des déchets fermentéscibles pour les valoriser.Allons-nous devenir les cancres de la classe ?

Cité en exemple pour le pré-TMB de Bayonne-Nord et en dehors des quelques problèmes d’odeurs du site ?(source internet :rapport 2008 Cap l’Orient) le syndicat de Lorient a mis en place la collecte sélective des fermentéscibles pour produire du compost et diminuer l’enfouissement.
Concernant la méthanisation-compostage avec valorisation de bio-gaz, bio-carburant,électricité et chaleur,différentes techniques existent sur le marché et le procédé,comme la conception sont des éléments essentiels.
Tout dépend des closes particulières,du cahier des charges et des critères d’attribution du marché ;en fait selon la volonté des élus.
L’enquête Suisse publié sur le net sous le nom « rapportvilleneuve »ainsi que le projet « méthavalor »en Alsace sont très intéressants sur le sujet.
Il est regrettable par ailleurs que deux syndicats gèrent cette activité aggravant de ce fait une gestion qui se devrait être plus efficace,plus valorisante et plus harmonieuse sur le périmètre concerné.
De plus en plus de nos concitoyens s’opposent aux TMB et aux décharges, et le choix passéiste des élus,contraire aux principes mêmes du développement et de la valorisation durable ne profitera en rien à la collectivité et encore moins à l’environnement.
Aux antipodes de nos conflits d’opinions,la petite ville de Güssing (Autriche),poursuit en tant que pilote,son bonhomme de chemin avec son autonomie énergétique excédentaire,la recherche et les expériences dans le domaine des énergies renouvelables.Bel exemple (source du net metrofrance.com).
Nous n’en prenons pas le chemin !

Vanmeulebroucke | 20 novembre 2009 à 17h00 Signaler un contenu inapproprié
Bravo au tri des fermentescibles!

Toutes ces initiatives vont dans le bon sens: il faut impérativement trier les fermentescibles à la source pour avoir du bon compost!
La Vendée a subi de 1973 a 2009 une pollution des terres agricoles en épandant des déchets résiduels broyés ( 6 centres de broyage compostage ont produit entre 30 000T à 60 000T de " compost"/an!)
Depuis mars 2009 ce sont des déchets interdits: de les mettre dans la nature....avant ils étaient aux normes dixit le Syndicat mixte!( X 4 à 10 fois les métaux lourds dans les analyses demandées par la FEVE au labo IDAC de Nantes)
En tamisant 2 Kg de ce soit disant compost prélevé dans les champs :on a récupéré 900g de matières diverses: plastiques, rasoirs jetables, brosses à dents , morceaux de CD,piles....
Que nous propose t on pour remplacer?
5 usines de Tri Mécano Biologique( TMB):les poubelles grises séjournent 1 semaine chez nous...puis sont brassées 4 jours dans un tromel avec humidité et température adéquat pour décoller la matière organique du reste et faire du "compost agricole "avec cette matière issue des poubelles grises. Cela sera plus pernicieux :on ne verra plus les éléments étrangers, mais la pollution chimique sera toujours là...
Si ces mêmes déchets vont en centre d'enfouissement ( CSDU), ils seront stockés dans des casiers avec des couches d' argile, géomembrane et les lixiviats seront traités dans des stations d'épuration très sophistiquées...Quel est le miracle ? là en étant brassés et compostés cela ne présente plus de risques?????
Les projets nous assurent que la norme NFU 44051 sera respectée: 4 analyses par an pour les métaux lourds et seulement trois micro polluant organiques pris en compte!
La Norme est d'ailleurs toute relative par rapport aux effets des perturbateurs endocriniens qui agissent à long terme et à faible dose!
Le Coût des Usines est passé de 59 M€ en 2006 pour 5, il est dans les 3 projets de 62 M€ pour 3...
le coût de fonctionnement sera de 15M€ sur 35M€.
pour la gestion des déchets!!
Beaucoup d'arguments nous donnent raison de lutter contre ces projets polluants ,coûteux et inutiles...

Laumont Danielle | 28 novembre 2009 à 09h43 Signaler un contenu inapproprié
le compostage en bas des immeubles

bonjour,
je voudrais participer à la mise en place de composteurs sur le terrain commun des immeubles et la sensibilisation des usagers; y a-t-il des structures déjà en place et des missions ou assoc iations ou CDD correspondants ???
merci de me renseigner

jalia | 05 janvier 2010 à 17h00 Signaler un contenu inapproprié

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