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Biodiversité : les statistiques officielles révèlent la disparition des insectes en France métropolitaine

Le ministère de la Transition écologique publie l'évaluation 2013-2018 de l'état de conservation des habitats et des espèces rares ou menacées. La situation est préoccupante pour les insectes : 35 % des évaluations seulement sont favorables.

Biodiversité  |    |  L. Radisson
Biodiversité : les statistiques officielles révèlent la disparition des insectes en France métropolitaine

C'est une étude qui avait fait grand bruit lors de sa publication par la revue Plos One en octobre 2017. Elle montrait que plus de 75 % de la biomasse des insectes volants avait disparu en 27 ans dans les zones protégées allemandes. Les résultats qu'ont publié, jeudi 19 mars, le service des statistiques du ministère de la Transition écologique et l'unité mixte de service PatriNat, se révèlent malheureusement cohérents avec le constat opéré Outre-Rhin. Mais aussi avec les listes rouges de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN).

« Les insectes sont-ils en voie d'extinction ? », interrogent les auteurs de la synthèse (1) de la troisième évaluation de l'état de conservation des espèces et des habitats d'intérêt communautaire de France métropolitaine. « Quasiment aucune tendance positive n'est observée chez les insectes évalués sur la période 2013-2018 », constatent-ils. Trente-cinq pour cent seulement des évaluations effectuées sur 44 espèces (23 papillons, 10 coléoptères, 10 libellules et 1 sauterelle) concluent à un état de conservation favorable. Cinquante-six pour cent concluent à un état défavorable et 11 % à un état inconnu. Les libellules sont dans un état un peu meilleur (44 % d'état favorable) que les papillons et les coléoptères.

Les espèces associées aux prairies en fort déclin

Des disparités importantes sont constatées selon la région biogéographique concernée, l'étude en distinguant quatre : atlantique, continentale, alpine et méditerranéenne. Les résultats sont les plus mauvais dans la région atlantique avec deux tiers d'évaluations défavorables, suivie par la région continentale avec 61 % d'évaluations défavorables. La région alpine s'en sort mieux avec 52 % d'évaluation favorable.

Si l'on prend en compte cette fois les types d'écosystèmes, ce sont les espèces associées aux prairies, landes et fourrés qui présentent la plus forte tendance au déclin. Les papillons sont en première ligne. Parmi les habitats menacés, « les prairies de fauche et les prairies humides sont particulièrement touchées, de même que les pelouses sèches à orchidées », relève l'étude. Leur détérioration porte atteinte à des papillons comme l'Azuré de la sanguisorbe. Les insectes associés aux écosystèmes aquatiques et humides, dont 15 % seulement sont dans un état favorable, sont également très touchés.

Mortalités importantes dues aux néonicotinoïdes

“ Quasiment aucune tendance positive n'est observée chez les insectes évalués sur la période 2013-2018. ”
Les deux principales causes de ce déclin sont, d'une part, la destruction ou la perturbation des habitats, et, d'autre part, l'intensification des pratiques agricoles et sylvicoles. Les expertises s'accordent sur ce fait, rappelle le document.

Ainsi, la publication d'une liste rouge régionale des papillons menacés avait révélé, en novembre 2016, la disparition des habitats de prédilection des papillons et l'intensification agricole dans la région Île-de-France. L'étude avait mis en lumière des milieux agricoles « simplifiés et exsangues » et les effets délétères de « la charge massive des pesticides ».

« Le recours accru aux pesticides, néonicotinoïdes notamment, a conduit à des mortalités importantes », précisent les auteurs de cette nouvelle synthèse. Ces insecticides systémiques déciment les pollinisateurs, pourtant essentiels pour garantir les ressources vivrières mondiales, comme l'avait rappelé le groupe d'experts internationaux sur la biodiversité (IPBES) en mars 2016. L'interdiction de ces substances en France depuis le 1er septembre 2018 montrera à l'avenir si des effets positifs sont constatés sur les populations d'insectes.

« En tant que pollinisateurs, recycleurs de nutriments ou encore proies pour les autres animaux, les insectes constituent un maillon essentiel des chaînes alimentaires et un groupe indispensable au bon fonctionnement de tout écosystème », rappellent les auteurs de la synthèse. L'effondrement des populations d'insectes est ainsi identifié comme l'une des principales causes du déclin des populations d'oiseaux.

1. Télécharger la synthèse ''Biodiversité rare ou menacée : peu d'améliorations depuis 2007''
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35180-biodiv-rare.pdf

Réactions32 réactions à cet article

tres bien, vous avez soulevé le côté négatif de ces stat. Mais y a t'il aussi de bonnes nouvelles et voir si les mesures de protection et autres réglementations ont amélioré aussi les choses depuis ces mêmes 30 ans ?rien de positif ?

hibou | 23 mars 2020 à 08h59 Signaler un contenu inapproprié

la base de toutes les chaines alimentaires (donc de la biodiversité) se trouve dans les sols ! des millions de micro organismes (faunes et flores ) indispensables à toute la vie terrestre mais qui ne supportent pas la lumière et la sécheresse ! c'est pourquoi les sols des forets sont les plus riches et que nos terres agricoles sans couvert végétaux l'été sont morts : un sol sec c'est un sol mort !
Il faut végétaliser toutes les surfaces l'été (villes et campagnes) au rythme de notre modèle climatique (la foret de feuillus) c'est bon pour le climat et donc pour la biodiversité !

laurent | 23 mars 2020 à 09h28 Signaler un contenu inapproprié

Savez-vous que les méchants agriculteurs, depuis des décennies maintenant, sèment des inter-cultures sur leurs parcelles. Quand ces dernières sont nues, c'est souvent que la levée desdits semis a été empêchée, souvent par excès d'eau (surtout cette année où nombre de semis d'hiver ont été noyés).
Bonne journée.
Et courage aux agriculteurs pour leurs semis de printemps !

Albatros | 23 mars 2020 à 10h34 Signaler un contenu inapproprié

Maintenant, il va vous falloir, s'il vous plaît, cesser d'assimiler les actions de protection des cultures aux épandages de napalm durant la guerre du Vietnam.
Là, on pourrait constater un progrès.
Merci encore et bonne journée !
Protection et résilience.

Albatros | 23 mars 2020 à 10h43 Signaler un contenu inapproprié

@Albatros, protection et résilience ? de quoi ? D'un vieux système exsangue qui maintient prisonnier les agriculteurs, la société à qui on impose la fin de la biodiversité, en plus des contaminations avérées (voir les pisseurs volontaires de glyphosate) ? Ce système qui détruit la biodiversité, qui prive humains et nature d'une qualité de vie essentielle.

@hibou, les mesures (?) si elles faisaient effet, se verraient. Trente ans c'est significatif. Or on constate quoi ? Une augmentation de la consommation de pesticides, qu'aucune mesure incitative ne semble pouvoir freiner. Pas étonnant que la tendance se poursuive.

Albatros est un magnifique exemple du conservatisme après moi le déluge, qui conduit à l'effondrement des espèces, sous l'excuse du TINA (there is no alternative). Alors qu'elles sont là les alternatives. L'agriculture biologique, l’agroécologie ont fait leurs preuves. Et qu'on ne me dise pas que ça ne nourrit pas les gens, lorsque l'on exporte 56% de notre blé et qu'une grande part de nos surfaces servent à produire de la viande en masse, bien au delà de nos besoins.
Certes, ces alternatives se prêtent bien moins à spéculation, à considérer que les denrées agricoles sont une matière première industrielle comme les autres.

Simplement, ces pratiques nouvelles se heurtent à une opposition farouche des lobbies de l'ancien monde, qui veulent à tout prix décrédibiliser toute alternative risquant de faire cas d'école et se substituer à eux.

Je veux des coquelicots.

krakatoe | 23 mars 2020 à 12h14 Signaler un contenu inapproprié

Chez-moi et dans notre maison familiale de Vendée les insectes ne manquent pas, c'est la disparition des bourdons pour je ne sait quelle raison, bien sur il n'y a plus d'abeilles mellifères, mais elles sont remplacées par des quantités d'abeilles solitaires, trop petite prise pour un frelon asiatique, et l'arrivée massive de bourdons bleus prise trop grosse, en réalité abeilles chardonnières.
Ben en Vendée, notre maison était toute seule dans sa lande avant la mer, il y avait très peu d'insectes ni d'oiseaux, mais avec l'arrivée des pires pollueurs de la terre : les Parisiens qui ont tout bétonné, comme ils ne viennent que 3 semaines par an, la diversité animale est extraordinaire, c'est une merveille à voir en octobre, quand au pied de lierre du voisin est en fleurs c'est rempli de milliers d'abeilles, ça fait un chahut!

pemmore | 23 mars 2020 à 13h18 Signaler un contenu inapproprié

Mon "conservatisme" se limite à encourager les agriculteurs qu'il (ou elle) déteste à réaliser leurs semis de printemps dans les meilleures conditions possibles.
Je ne vois rien de nouveau dans les pratiques bio qui pour moi représentent une arnaque suprême: vu à la fréquentation des "instances" de ce label, tant européennes que françaises (mais surtout françaises).
Je ne suis inféodé à aucun "ancien monde" et j'espère exister sur le monde existant, tout simplement.
Allez, courage tout de même.

Albatros | 23 mars 2020 à 14h25 Signaler un contenu inapproprié

Mais Albatros, ne voyez vous pas que le monde existant se meurt ??? Vous êtes sûrement aveugle (dans tous les sens du terme)et vous ne voulez pas l'avouer. D'accord à 100 % avec krakatoe, son constat est connu de tous, y compris des décideurs et de tous nos dirigeants, mais ça leur fait mal d'abandonner leurs gros profits , hein! Ils ne pensent même pas à leurs propres enfants, tiens mon petit! Je t'ai mis au monde pour me faire plaisir et tu devras te contenter de ce que je veux bien te laisser : des clopinettes.

gaïa94 | 23 mars 2020 à 15h33 Signaler un contenu inapproprié

@Albatros

1. Oui c'est bien ce que je dis, vous parlez semis de printemps, en négation de tout autre considération, sociétale ou naturelle.

2. Procès d'intention : qui vous a dit que je déteste quiconque ? Certainement pas moi. C'est vous qui le dites. Cette attaque est significative, digne de la manipulation : vous associez la critique d'un système, ici agricole intensif et chimique, à la détestation présumée de tous les agriculteurs. C'est du chantage affectif, de la mauvaise foi caractérisée.
Dire que vous n'aimez pas le programme de tel ou tel parti politique, est-ce faire du politique-bashing ? Est-ce détester les politiciens ? En aucun cas, et on pourrait généraliser à toute activité, tout métier dont les pratiques peuvent diverger.

De la même manière, si je raisonnais comme vous, dans l'opposition des uns et des autres, je pourrais dire que "je me borne à encourager les riverains et les citoyens qu'il (ou elle) déteste à défendre leur santé, leur cadre de vie et plus généralement la Nature qui nous héberge".
Vous voyez comme ça nous avance.

Vous cherchez méthodiquement à opposer les gens quand il s'agit au contraire à rassembler chacun autour de la mise en place de nouvelles pratiques sociales et naturelles durables.

Votre lutte réactionnaire serait anecdotique si elle ne fonctionnait aussi bien, politique du doute, et ne conduisait au status quo mortifère que l'on observe depuis des dizaines d'années.

krakatoe | 23 mars 2020 à 15h52 Signaler un contenu inapproprié

@ krakatoe : vous avez parfaitement raison d'entrer en irruption.
Le déni systématique de certains ne constitue cependant en rien un obstacle pour l'action de tous les autres. Car il y a bien urgence à agir, tous les faits scientifiques le démontrent sans ambiguïté depuis pas mal de temps déjà. Le temps est donc trop précieux désormais pour le perdre à tenter de convaincre celles et ceux qui n'ont aucune envie de l'être.
L'un des premiers leviers d'action réside en effet dans les choix de production agricole des denrées alimentaires que nous consommons au quotidien, l'AB constituant une très bonne base (mais on peut aller plus loin encore avec les labels Demeter, Nature et Progrès ou encore Bio cohérence). La progression des tonnages vendus en AB montre fort heureusement que de plus en plus de consommateurs ont bien saisi l'enjeu.
On peut également espérer que la pandémie mondiale que nous traversons tous en ce moment sera aussi pour certains en haut lieu l'occasion de réfléchir à la crise tout autant gravissime de la chute effrayante de nos chances de survie sur la planète en lien direct avec perte inouïe de biodiversité, le changement climatique et la pollution généralisée de l'environnement.
Car, qu'on le veuille ou non, toutes les petites cellules qui constituent notre corps sont en interaction avec leur environnement extérieur et font les frais de sa dégradation généralisée à plus ou moins brève échéance et de façon plus ou moins prégnante.

Pégase | 23 mars 2020 à 16h17 Signaler un contenu inapproprié

Tiens mon dernier fils est passionné par les nouvelles techniques agricoles sans labours, avec simplement des déchets verts, des déchets de bois, le pire c'est que ça marche très très bien, il est tenté de faire un apprentissage, sauf que l'école agricole est à 100% orientée culture industrielle, il doit s'il veut apprendre se trouver un maître orienté permaculture, et c'est hyper rare.
Il y a tout de même beaucoup d'avancées dans le coin, engrais vert à base de phacèlie, semis de blé noir etc.
la surprise cette semaine, une plantation de colza en butte, étonnant!, ça n'a pas l'air pour l'instant d'être bien rentable, on verra cet été ou avant.

pemmore | 23 mars 2020 à 16h24 Signaler un contenu inapproprié

Nous avons un besoin vital que les semis de printemps réussissent. Et il n'est ici pas question de "gros profits". Je suis viscéralement lié à la préservation de la vie, quoique vous puissiez en déduire sur mes (noirs) desseins.
Courage et résilience.

Albatros | 23 mars 2020 à 16h39 Signaler un contenu inapproprié

@Albatros,
Ben les semis d'hiver c'est important car c'est idéal comme cycle, pas besoin d'arrosage ni de vider les nappes phréatiques, mon voisin ou j'ai mon terrain de loisirs à côté a subit un désastre par l'excès d'eau, dommage mon étang est juste en dessous et je suis tenter de drainer le bord de son champ car si lui à trop d'eau j'en manque à cause des ragondins mais est-ce que les produits phytosanitaires la c'était du blé sont dangereux pour les poissons?
Si j'avais fait ça à l'automne, il n'aurait pas perdu sa récolte.

pemmore | 23 mars 2020 à 18h11 Signaler un contenu inapproprié

Eh bien! Cher Albatros, personne sur ce site ne s'est rendu compte de vos bonnes intentions. Il faut dire que vos litanies d'arguments ne portent pas franchement dans la bonne direction ou du moins dans la saine direction.

gaïa94 | 23 mars 2020 à 23h52 Signaler un contenu inapproprié

Cher gaïa, il existe des gens qui ne pensent pas comme vous. Le savez vous ?
De la discussion jaillit la lumière et l'altérité est un signe de vitalité.
Je nous souhaite le meilleur.

Albatros | 24 mars 2020 à 11h04 Signaler un contenu inapproprié

@Albatros

Non.

Votre discours s'inscrit dans la même dynamique de déni face à périls avérés que les industries de l'amiante ou du tabac ont mis en œuvre pour instiller le doute sur le risque que leur produit représentaient : "oui, peut-être, mais il faut plus d'études, et puis les emplois, et puis c'est juste que les indications d'usage sont mal respectées", etc...

Dès lors, et considérant que cette réflexion est engagée depuis plus de 58 ans, depuis Silent Spring au moins, publié par Rachel Carson en 1962, considérant que les preuves sont là, tout atermoiement, tout scepticisme à l'image du climato-scepticisme, devient criminel en ce qu'il porte la responsabilité d'un statu-quo funeste, et je pèse mes mots.

Je veux bien croire que vous soyez sincère, admettons. Nous partageons alors le souci que les récoltes soient là : comme vous, je mange.

Pour autant, je vous enjoins d'ouvrir les yeux sur le fait établi que le chimique intensif industriel que l'on placarde sur le vivant n'est ni la solution, ni même une solution. D'autres solutions existent pour vos semis de printemps, d'hiver, pour les récoltes en général : les pratiques qui s'inscrivent en harmonie avec leur milieu sont la solution durable, y compris pour les agriculteurs.

Votre critique des instances de la bio sont fumeuses, et quand bien même, vous vous empressez bien vite de jeter le bébé avec l'eau du bain.

C'est un symptôme des limites de votre sincérité, que vous vous attachez à clamer haut et fort.

krakatoe | 24 mars 2020 à 11h31 Signaler un contenu inapproprié

Perso je vis en pleine campagne comme j'ai toujours vécu restant campagnard sans être agriculteur, mes lointains ancêtres étaient vignerons, je croise beaucoup de paysans et la grande majorité est intéressée à des cultures plus raisonnables tout en restant rentables, soit de l'optimisation, croire qu'ils n'évoluent pas est une idée stupide.
Nous le sommes aussi en faisant construire au milieu des champs, c'est répugnant de faire pression sur la mairie de modifier le pos et de piailler car l'agriculteur cultive son champ, protéger les terres arables à haut niveau hydrique devrait faire partie de la constitution.
2 exemples sympa de mes connaissances, le paysan qui me vend son cidre, les pommes sont évidement non traitées et récupérées à droite et à gauche, et évidement le cidre à 1€ le litre est un délice et bien sur sans sulfites, le viticulteur qui me vend du vin de Jasnières traite à minima et dans les blancs liquoreux des grandes années comme celle-ci n'y met pas de sulfites, et celui qui n'a jamais bu de vin de vin sans sulfites n'a jamais bu de vin.
Ben si vous voyez sur du cidre le mot sulfites le mieux est de vider la bouteille dans le wc, il n'y en a pas dans la bière, pourquoi le cidre, le vin, le vin qui pétille en auraient besoin?, on a trop occasion d'avaler d'autres cancerogènes dans la vie, le pire c'est que ça donne un goût dégueu au breuvage, beurk!

pemmore | 24 mars 2020 à 11h53 Signaler un contenu inapproprié

krakatoe j'espère que vous ne serez jamais mon procureur tant votre ton est digne de l'inquisition, ça me fait froid dans le dos...
Je ne fait que faire part d'une navrante expérience des pratiques des grands prêtres du "bio", et je pense que cette tartufferie devrait rapidement cesser d'avoir le soutien de l'administration...
J'ai bon espoir.
Je vous souhaite néanmoins le meilleur. Et je vous refuse le droit de juger de ma sincérité.
Avec mes sentiments respectueux.

Albatros | 24 mars 2020 à 14h07 Signaler un contenu inapproprié

Pour la critique positive ou négative il faut revenir aux fondamentaux, si au nord de la loire et quelques rares régions au sud nous avons un climat exceptionnel pour la culture, le mauvais comportement des "bourgeois" en bétonnant bétonnant toujours plus ont réduit ces excellentes terres à peau de chagrin et a obligé les agriculteurs à passer à des techniques industrielles, est-ce qu'on est capables de revenir en arrière et passer au bulldozer lotissements et usines installées la ou le blé sans aucun artifice donnait 35 quintaux à l'hectare?. He ben gràce à Monsanto on a multiplié par 3 pour compenser.
Ca me fait penser à un ami curé responsable de la paroisse d'Evry racontant la tristesse d'un agriculteur du coin et la pression d'orly à le chasser de ses derniers champs de maïs.
Si nous nous ne sommes pas capables de défendre les paysans pourquoi voulez-vous absolument en attendre quelque chose en retour? Chez-moi il y a Ikea et Leclerc qui ont cannibalisé un tas d'ha de bonne terre alors qu'on a des zônes industrielles désertes.
Repasser à une culture extensive en récupérant ce qui a été perdu est la seule solution.

pemmore | 24 mars 2020 à 14h38 Signaler un contenu inapproprié

@ Albatros

Encore une fois, insinuation et procès d'intention.

Certes, je me permets d'être factuel quand vous ne faites que dénigrer, sous-entendre et insinuer, sous couvert d'un ton mielleux pour habillage, et bien sûr sans jamais répondre au fond.

Pour cela, je me passerai de votre autorisation. Après tout, vous qui vous présentez en victime, vous vous permettez bien de juger de ma prétendue détestation des uns ou des autres. Quel beau donneur de leçon sous couvert d’obséquiosités !

Peut-être n'aimez-vous pas les faits, c'est ce qui vous gêne finalement. Ça expliquerait votre déni.

Chacun se fera son avis.

krakatoe | 24 mars 2020 à 14h43 Signaler un contenu inapproprié

@ penmore : quitte à revenir aux fondamentaux, si des terres agricoles ont été vendues et ont été bétonnées, c'est bien qu'il y a des vendeurs, ne croyez-vous pas... ? Tout un chacun connait des propriétaires exploitants bien heureux d'avoir si bien vendu leurs terres pour les laisser se faire urbaniser ou bétonner.
Et si on veut récupérer des terres à exploiter, ne croyez-vous pas qu'on puisse aussi mettre à contribution les domaines de chasse qui n'ont de cesse d'accaparer des terres agricoles (certes les moins bonnes mais les prairies, ça compte aussi) pour les laisser partir en friche afin d'aller y tirer ensuite du gros gibier ?
Curieux comme ces pratiques si répandues en milieu rural ne sont jamais dites...

Pégase | 24 mars 2020 à 15h20 Signaler un contenu inapproprié

krakatoe, c'est factuel de m'assimiler aux lobbies de l'amiante et du tabac ? Ce n'est pas dénigrant ? De parler de "chimique industriel" pour les pratiques agricoles ? C'est du mépris ou je ne m'y connais pas.
Je ne fais que faire état de mon expérience sur des dossiers concrets. A quel moment me serais-je victimisé ?
Allez, tout de même le meilleur pour vous.

Albatros | 24 mars 2020 à 15h55 Signaler un contenu inapproprié

Le clientélisme des maires en matière de bétonnage est là aussi. Je connais un maire qu'on a menacé car il se refusait à vendre des terres inondables. Il a été tellement harcelé qu'il a finit par céder. L'année suivante la maison en question n'était pas encore terminée qu'elle avait déjà les pieds dans 1 mètre d'eau,eh! bien les propriétaires étaient contents quand même! Comme elle borde le canal d' Orléans , ils risquent gros.Quant aux PLU modifiés pour faire plaisir à ceux qui ont un bout de terrain à vendre, j'ai assisté à une querelle invraisemblable lors des réunions en vue des dernières élections municipales: des habitants d'un petit bourg en pleine zone Natura 2000, déjà urbanisé n'importe comment, réclamaient encore des lotissements et de rendre constructibles des bandes de 50 mètres en bordure de champs. Comme quoi il n'y a pas que les Parisiens qui veulent construire et donc détruire. Dans ce pays seul le fric compte, les foules ne sont pas éduquées à l’environnement et les maires ou les communautés de communes ont trop de pouvoir. Il faudrait un plan piloté à l'échelle nationale, et non locale, ça existait autrefois: le Commissariat au Plan, qui a été supprimé. Depuis c'est le grand n'importe quoi.

gaïa94 | 24 mars 2020 à 16h28 Signaler un contenu inapproprié

@Albatros :

Quelques exemples de votre positionnementn vous citant :

"quoique vous puissiez en déduire sur mes (noirs) desseins".
"il existe des gens qui ne pensent pas comme vous. Le savez vous ? De la discussion jaillit la lumière et l'altérité est un signe de vitalité".
"j'espère que vous ne serez jamais mon procureur tant votre ton est digne de l'inquisition, ça me fait froid dans le dos..."

A vous lire, la contradiction est toujours obtuse ou idéologue, voire elle fait peur. Et vous, le gentil tolérant en face.
Un peu facile non ?

Par ailleurs, au delà de toute rhétorique, de simples fait, pour en revenir aussi au sujet : la biodiversité s'écroule, la responsabilité, sinon totale du moins importante, de la pratique des épandages chimiques de synthèse sur lesquels s'appuie l'industrialisation des modes de production, est prouvée.

D'ailleurs vous dites "les pratiques agricoles", comme si elles étaient toutes comparables. Encore une fois, vous ne voulez pas comprendre : c'est une pratique parmi d'autre que je trouve délétère. Certainement pas "les pratiques agricoles" en général. Faites un effort, à la fin.

Il y a urgence à agir, y compris pour les premiers intéressés victimes de maladies professionnelles vraiment pas drôles.

Et oui, en face de pareilles urgences, en leur temps, d'autres lobbies défendant leurs produits ont argué du droit au doute, à la pluralité des opinions, voire aux libertés individuelles, renversant déjà à l'époque la charge de culpabilité.

krakatoe | 24 mars 2020 à 16h29 Signaler un contenu inapproprié

Cher Albatros: je suis chimiste et ces molécules que vous utilisez et que vous avez l'air d'apprécier, je sais les synthétiser (mais je vous rassure je n'ai contribué à mettre sur le marché que des principes actifs de médicaments) Il faut bien appeler un chat un chat : oui, il s'agit bien de chimique industriel et d'ailleurs aujourd'hui, vous êtes bien le seul à ne pas vous en être aperçu! Toujours cette cécité qui vous accable!

gaïa94 | 24 mars 2020 à 16h35 Signaler un contenu inapproprié

Chers amis, je me permets juste de persister à souhaiter de bons semis de printemps aux agriculteurs.
J'y ajoute un courage décuplé pour se préparer à travailler cette année avec une pression probablement maximale de ravageurs (du fait de la douceur de l'hiver), et d'utiliser les techniques adéquates pour assurer leurs récoltes et leurs revenus.
Les "bio", comme d'hab, obtiendront des dérogations et/ou des contrôles "adaptés". Expérience vécue...
Sincères salutations.

Albatros | 24 mars 2020 à 18h06 Signaler un contenu inapproprié

@ mr Gaïa,
Votre réaction est intéressante et moi je vais suivre les essais du fils en permaculture, et culture en buttes, ou on s'intéresse aux vers aux insectes, aux apports naturels et c'est vrai que ça pousse de façon extraordinaire, mais faut pas se leurrer il y aura toujours des choses ou les récoltes sans traitements chimiques ne donneront rien et les acheteurs subiront ou n'en mangeront plus.
C'est sur qu'en permaculture on va pas se mettre à tout prix à des choix impossibles.
Regardez le raisin, vous avez déjà vu du raisin non traité pousser?
Je sais je vais tricher un peu et rapporter des cépages de Vendée pour nous, du noah, de l'oberlain, ces cépages sont interdits mais poussent sans traitement car ils contiennent de l'éther à la fermentation.
Si le fils monte son entreprise les gens viendront et achèteront ce qu'ils trouveront mais pas ce qu'on ne peut pas faire sans chimie.
C'est sur qu'on n'a pas la chance comme à l'île de la Réunion ou quasiment tous les fruits poussent sans traitement ni le moindre engrais, chez-nous je ne vois que les coings qui poussent comme ça.

pemmore | 24 mars 2020 à 23h15 Signaler un contenu inapproprié

@Penmore

Vous avez raison, la plupart des variétés ont été sélectionnées, depuis l'après-guerre, pour leurs aptitudes à répondre aux produits phytosanitaires : pesticides et engrais.
L'évolution des pratiques agronomiques vers l’agroécologie implique donc la remise au goût du jour de variétés adaptée à leurs terroirs.

De la même manière que pour l'énergie, c'est une véritable transition qu'il s'agit d'opérer. On ne peut pas juger de ce qui marche ou pas à la photo prise ici et maintenant.

Imaginons que vous n'avez pas fait de sport depuis des années, toujours en voiture, et que l'on vous dise qu'il est nécessaire de laisser la voiture pour aller chercher le pain à 800 mètres : au début ça va être dur, vous allez peut-être transpirer, ça va être long. Si on prend la photo à cet instant, on aura vite fait de conclure que sans voiture, pas de salut. Ce serait une erreur : au bout de quelques jours ou semaines, votre souffle s'améliorera, la qualité de l'air aussi, et vous comme vos voisins et comme l'assurance maladie, profiterez d'un environnement amélioré et plus sain.

Prenez l'image symbolique de plantes à feuilles carrées : conçues pour être performantes dans un environnement chimique artificiel, mais démunies autrement. Versus les plantes rustiques, moins productives car non conçues pour valoriser les chimiques : résilientes, adaptées, autonomes.

Au final, la marge des cultivateurs est augmentée, car ils font l'économie de tous ces produites et des matériels associés.

krakatoe | 25 mars 2020 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié

Pemmore: vous êtes sur le bon chemin, l'essentiel est de faire et de tester tout ce qui peut permettre de se passer de ces foutues molécules chimiques. Le consommateur est souvent très bête, il voit un fruit taché et s'imagine qu'il est mauvais, tout vient de l'éducation. Malheureusement on enseigne toutes sortes de disciplines plus ou moins utiles (j'ai aussi été prof de sciences) et pas des connaissances dont tout le monde aurait besoin au quotidien et surtout pas aux habitants des villes déconnectés. Il s'agit aussi de maintenir un niveau d'abrutissement général bien pratique pour les politiques qui nous gouvernent: il est plus facile de faire gober n'importe quoi à l'imbécile moyen ou au non instruit.Par exemple que l'agriculture intensive ou conventionnelle est impérative et qu'on ne saurait produire correctement et dégager des profits sans elle. Perso je pense que l'heure n'est plus à nourrir toute le planète , si déjà les 63 millions de Français pouvaient bénéficier d'une autonomie alimentaire riche en produits non traités chimiquement ou à strict minima, ce serait super et on en est très loin.

gaïa94 | 25 mars 2020 à 10h45 Signaler un contenu inapproprié

@ Albatros

Oui, on souhaite à nos amis agriculteurs de bonnes récoltes, je vous rejoins sur ce point.

Pour autant, on tourne en boucle, car à mon sens, vous persistez dans trois biais de raisonnement.

1. Obligation de résultat peu importe les moyens. La récolte, peu importe comment on l'obtient. Et bien non, car des pratiques non durables ont des répercussions graves, qui finissent par dépasser l'enjeu de départ (pollution, biodiversité, ..). Je vous rappelle que nous exportons la majorité de nos productions, sans compter les surfaces affectées à la production de viande (j'en mange, à l'occasion) l'enjeu n'est donc pas même de subsistance.

2. Vous persistez à concevoir la nature comme un ennemi, un zoo de ravageurs, contre laquelle il n'y a que la guerre (chimique). C'est tout l'enjeu de pratiques agroécologiques durables, que de s'inscrire dans la nature, pas contre elle. Cesser de vouloir y aller en force : privilégier l'observation, l'intelligence, l'adaptation. Je tire d'ailleurs mon chapeau à ces agriculteurs là, car c'est de la haute voltige, un métier très qualifié, infiniment respectable. La plupart de ceux-là sont d'ailleurs très heureux dans leur métier qui les valorise. Un vrai rayon de soleil dans la profession.

3. Vous faîtes de votre "expérience" une généralité, condamnant toutes pratiques bio parce que des dérives existeraient. Dans ce cas, on ne fait jamais rien ! C'est un prétexte au conservatisme. La pratique, dans son ensemble est bénéfique pour tous.

krakatoe | 25 mars 2020 à 10h51 Signaler un contenu inapproprié

Tiens en parlant d'expériences intéressantes ça me fait penser à des amis de mon 1er fils qui sont agriculteurs dans une commune proche du Mans, il y a longtemps qu'ils se sont attaqués à des méthodes anciennes de culture bien avant la mode du bio, ils font ce qui pousse, vendent leur lait cru en bouteilles à limonade, ils font de l'huile avec leur pour faire tourner leur tracteur , le principe étant d'être totalement autonomes, ben ils gagnent très bien leur vie et le fils a fait ses études à l'université.

pemmore | 25 mars 2020 à 12h04 Signaler un contenu inapproprié

pemmore, ce que vous dites est vraiment l'illustration de ce que souhaitent de nombreux consommacteurs avertis, il faudrait que tout ceci se généralise, et là, ce sont les agriculteurs eux mêmes qui doivent être moteurs.On veut du bon et pas seulement du beau!

gaïa94 | 25 mars 2020 à 12h45 Signaler un contenu inapproprié

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