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Bisphénol A : l'Efsa pointe ses risques pour la santé humaine

Dans un projet d'avis, l'Efsa confirme des effets toxiques "probables" sur le rein, le foie et la glande mammaire liés à une exposition au BPA. Elle propose, à titre provisoire, de diviser par 10 le seuil d'exposition des consommateurs.

Risques  |    |  R. Boughriet
Bisphénol A : l'Efsa pointe ses risques pour la santé humaine
Environnement & Technique N°333 Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°333
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L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a lancé le 17 janvier la seconde phase de consultation publique sur son projet d'avis relatif à l'évaluation des risques liés au Bisphénol A (BPA) pour la santé humaine.

Dans cet avis soumis à consultation jusqu'au 13 mars, l'Efsa s'est penchée sur plus de 450 études portant sur les dangers "potentiels" pour la santé associés au BPA. Elle a intégré dans son analyse les travaux récents réalisés par les agences nationales, dont ceux de l'Agence française de sécurité sanitaire (Anses), qui confirmait en avril 2013 des risques sanitaires chez les femmes enceintes et les caissières, exposées au BPA par voie alimentaire et aux tickets thermiques par voie cutanée. Cette substance chimique de synthèse, perturbatrice endocrinienne, est en effet utilisée par l'industrie pour la fabrication industrielle de plastiques alimentaires ou de revêtements de conteneurs métalliques (polycarbonate et polyépoxy ou résines époxydes) mais aussi l'impression de papiers de type tickets de caisse.

Effets toxiques "probables"

En juillet dernier, l'Efsa a confirmé que les aliments étaient la principale source d'exposition au BPA suivis potentiellement du papier thermique.

Dans cet avis, l'Agence européenne a analysé les "effets possibles" du BPA sur les systèmes reproductif, nerveux, immunitaire, métabolique et cardiovasculaire, ainsi que sur le développement de cancers.

L'Efsa identifie deux effets toxiques "probables" liés à l'exposition du BPA sur le rein et le foie. Elle relève également des "effets défavorables" sur la glande mammaire. L'Efsa estime toutefois que "des incertitudes subsistent" quant à un certain nombre d'autres risques pour la santé, considérés comme moins probables. Ces risques portent sur les systèmes reproductif, nerveux, immunitaire, métabolique, cardiovasculaire, mais aussi sur le développement des cancers. "Bien qu'un lien entre le BPA et ces effets soit actuellement considéré comme improbable, l'Efsa conclut qu'ils pourraient constituer une préoccupation potentielle pour la santé humaine".

Baisse "provisoire" du seuil de BPA

Dans cet avis, tout en soulignant le contexte de très forte incertitude scientifique, l'Efsa propose pour la première fois de baisser à titre "provisoire" la dose journalière tolérable (DJT) fixée depuis 2006, en vue de prévenir les risques qu'elle considère "comme faibles au regard de l'exposition des consommateurs". L'Agence recommande de diviser par 10 la DJT actuelle pour passer de 50 µg/kg (microgrammes par kilos) de poids corporel par jour à 5 µg/kg pc/jour, tout en affirmant que l'exposition des consommateurs à cette substance est "bien inférieure à la DJT provisoire".

L'Efsa précise que le risque sanitaire pour tous les groupes de population est "faible y compris pour les fœtus, les nourrissons, les jeunes enfants et les adultes". En effet, les estimations les plus élevées d'exposition combinée au BPA par voie orale et non-orale sont de "3 à 5 fois plus faibles que la DJT provisoire proposée", en fonction du groupe d'âge. Pour tous les groupes de population, l'exposition orale est, à elle seule, plus de 5 fois inférieure à la DJT provisoire proposée, explique l'Agence.

"Nos experts ont identifié des dangers pour la santé associés à l'exposition au BPA. Cependant, nous estimons que le risque pour la santé humaine est faible parce que l'exposition des consommateurs au BPA est inférieure à la DJT provisoire (DJT-p)", a déclaré Iona Pratt, présidente du groupe scientifique de l'Efsa. "Nous avons analysé les meilleures preuves disponibles en utilisant des méthodes à la pointe des connaissances, mais nous reconnaissons cependant que la compréhension dans ces domaines est en constante progression. Par conséquent, nos conclusions sont aussi définitives que possible à la lumière des données disponibles actuellement ", a-t-elle ajouté.

L'Efsa attend les résultats des travaux de recherche menés dans le cadre du programme national de toxicologie des États-Unis (US National Toxicology Program – NTP) qui, selon l'Agence, devraient répondre "à bon nombre des incertitudes" sur cette question.

Réactions2 réactions à cet article

 

Ne reste plus qu'à le substituer ... en espérant que le produit qui le remplacera ne sera pas pire.

Terra | 21 janvier 2014 à 11h16
 
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...encore un effort : les études prises en compte sont incomplètes, voire biaisées (labo payé par l'industrie chimique), l'ANSES en France considère que les seuils de sensibilité sont mille fois plus faibles ! Dommage donc que l'article soit incomplet...

dmg | 21 janvier 2014 à 19h03
 
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