Les trichogrammes sont de minuscules guêpes, à peine perceptibles à l'œil nu. Des milliers d'entre elles peuvent être contenues dans une capsule grosse comme une bille. Ces insectes commercialisés sont utilisés par des agriculteurs comme alternative aux produits chimiques de synthèse pour lutter contre la pyrale du maïs qui peut ravager une récolte.
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Les trichogrammes pondent dans les œufs de la pyrale et s'en nourrissent. Jusqu'à ce jour, ils étaient généralement conditionnés sur des cartes qu'il fallait déposer manuellement dans les champs avec un protocole fastidieux, surtout lorsque les tiges de maïs arrivent à maturité.
Aujourd'hui, l'usage du drone devrait permettre de rendre cette lutte biologique plus attractive. Le drone permet de survoler les champs et de les traiter très rapidement et précisément grâce à un programme automatique doté d'un gps. Le drone lâche des trichogrammes conditionnés, cette fois, dans de petites capsules en papier mâché.
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Selon Alain Malgouyres, agriculteur dans le Sud-Ouest et qui a utilisé les drones cette année, le gain de temps rend la prestation compétitive, proche du prix d'un épandage de produits chimiques, et les résultats seraient concluants.
Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), les impacts sur l'environnement et la biodiversité seraient considérés comme faibles et négligeables pour la santé humaine, animale et végétale.
La production de maïs en France représente environ 9 % de la surface agricole utile. Le développement de cette alternative biologique pourrait donc avoir un rôle significatif pour réduire l'usage des pesticides.