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Actu-Environnement

Échouage de dauphins : la fermeture de la pêche semble porter ses fruits

Biodiversité  |    |  F. Gouty

« À la date du 20 février, l'année 2024 présente un niveau d'échouages plutôt faible en comparaison de la série temporelle 2016-2023 », confirme l'observatoire Pelagis de l'université de La Rochelle et du Centre national de recherche scientifique (CNRS). Le 22 mars, l'unité de recherche, notamment chargée du suivi des échouages de petits cétacés sur les côtes françaises, a publié ses premières conclusions sur l'effet de la nouvelle fermeture de la pêche à certains bateaux entre le 22 janvier et le 20 février inclus. Celle-ci avait été fixée par arrêté, pour les années 2024, 2025 et 2026, à la suite d'injonctions de la Commission européenne, puis du Conseil d'État.

Concrètement, à la date du 27 février, les équipes de l'observatoire Pelagis ont recensé 189 échouages de petits cétacés (dont les trois quarts sont des dauphins communs, Delphinus delphis) le long de la côte ouest métropolitaine. Parmi les 141 individus retrouvés échoués au niveau de la zone de pêche concernée par la fermeture, cinquante d'entre eux sont morts durant la période de fermeture – dont deux portant des traces d'engins de pêche. Ce constat correspond-il bien à une baisse de la mortalité, par rapport aux années précédentes sans une telle mesure ? « La comparaison date à date avec les échouages de l'année 2023 n'est pas pertinente, répond Pelagis. Durant les trente jours d'interdiction des engins à risque en 2024, les conditions météorologiques ont été globalement favorables aux échouages », du fait de vents dominants provenant de l'ouest – à l'inverse des vents d'est présents à la même période l'année précédente.

Cependant, expliquent les chercheurs, au mois de mars 2023, quand la situation s'est inversée, « 744 petits cétacés avaient été retrouvés échoués, dont 741 morts », et « 70 % des animaux examinés présentaient des traces de mort dans les engins de pêche ». Autrement dit, « à conditions météos comparables durant la période à risque, ce (sont) plusieurs centaines d'échouages qui auraient été attendues (cette année) selon les statistiques des années antérieures ». Autre point positif : le taux apparent de mortalité par capture durant le mois de fermeture se situe autour de 10 % en 2024, quand il était de 50 à 90 % depuis 2012. Cela étant, ces données restent provisoires et pourraient être plus importantes pour le mois de mars, après la réouverture de la zone aux engins interdits.

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