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Déchets des entreprises : l'Ademe se penche sur la mise en œuvre du décret cinq flux

L'Ademe étudie actuellement la gestion des déchets des entreprises couverts par le décret cinq flux. Le renforcement du tri dans les petites entreprises et la réduction de la mise en décharge sont deux pistes d'amélioration importantes.

Déchets  |    |  P. Collet
Actu-Environnement le Mensuel N°394
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°394
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Près de 90 % des 29 millions de tonnes (Mt) de déchets des entreprises soumis au décret cinq flux est collecté par des services privés. La collecte en flux séparés domine, ce qui permet d'atteindre un taux de recyclage de près de 80 %. Les 2,4 millions de tonnes encore envoyées en décharge représentent un potentiel important d'amélioration de la gestion de ces déchets. Tels sont les premiers résultats d'une étude que mène actuellement l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Jean-Christophe Pouet, chef du service Mobilisation et valorisation des déchets à l'Agence, a présenté ces résultats à l'occasion du congrès annuel de la Fédération nationale des activités de la dépollution et de l'environnement (Fnade), qui s'est tenu le 27 juin.

A ce stade, l'étude présente des données sur la collecte et la valorisation de chaque flux concerné par la réglementation. Mais elle ne dit rien sur le geste de tri des entreprises. En d'autres termes, les premiers résultats ne disent pas si les entreprises ont tendance, ou non, à se concentrer sur le tri des déchets au cœur de leur activité. Par exemple, une entreprise du secteur de la métallurgie pourrait trier parfaitement ses déchets métalliques, sans trier les plastiques, les papiers et cartons, ou le verre.

Quid du périmètre de service public

Le décret cinq flux couvre essentiellement près de 13 Mt de déchets métalliques, 6,8 Mt de papiers et cartons et 6 Mt de bois. Les deux autres flux représentent des tonnages plus faibles : 2,3 Mt de plastiques et 1 Mt de verre. Ces déchets sont avant tout collectés par des entreprises privées, la part du service public étant limitée à 8,8 % de l'ensemble (soit 2,6 Mt environ). Au total, 25 Mt de tonnes sont collectées triées, ce qui représente 86,3 % du total. Mais cette moyenne cache de grandes disparités selon les flux. Les déchets métalliques sont bien triés à la source et seulement 3,4 % est collecté en mélange. Par contre, les plastiques sont mal triés : 41,8 % du flux est collecté en mélange. Pour les autres déchets, la part non triée est comprise entre 17,1 % (pour le bois) et 30,1 % (pour le verre).

Les premiers résultats font aussi ressortir une différence notable entre les flux gérés par le service public et ceux collectés par des prestataires privés. Alors que la part des déchets des entreprises collectés en mélange par des entreprises privées n'est que de 9,1 %, celle des déchets assimilés collectés avec les ordures ménagères résiduelles s'élève à 60 %. Ce constat "pose la question du périmètre du service public et de l'incitation au tri", estime Jean-Christophe Pouet. En clair, il apparaît que la possibilité offerte aux petites entreprises de recourir au service public ne les incite pas à trier leurs déchets. Cette mauvaise performance de tri concerne l'ensemble des flux : le taux de déchets non trié varie de 47,1 % pour les métaux à 57,1 % pour les papiers et cartons, avec une pointe pour les plastiques à 93,2 % du flux collecté par le service public qui n'est pas trié.

Encore 2,4 millions de tonnes mises en décharge

Que deviennent ensuite les déchets soumis au décret cinq flux ? Soixante-dix-huit pour cent de l'ensemble (que les déchets soient collectés triés ou pas) est recyclé. Mais, là encore, cette proportion varie sensiblement selon le flux. Le meilleur résultat est atteint avec les métaux qui sont recyclés à 97 %. A l'opposé, on retrouve les plastiques qui sont d'abord valorisés énergétiquement (53 %). Ils sont ensuite enfouis (24 %), puis recyclés (19 %) et enfin incinérés sans valorisation énergétique.

Plus globalement, l'étude de l'Ademe pointe l'enjeu que représentent les 2,4 Mt de déchets des entreprises encore mis en décharge. La priorité, estime Jean-Christophe Pouet, est de réduire au maximum cette fraction. Surtout qu'on y trouve des déchets valorisables, comme le bois (0,8 Mt, soit 14,1 % du gisement couvert par le décret), le plastique (0,6 Mt, soit 24,4 % du gisement) et des papiers et cartons (0,6 Mt, soit 6,9 % du gisement). Sans surprise, les déchets triés à la source sont bien mieux recyclés, montre aussi l'étude.

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