Du 9 et au 30 novembre, la Commission européenne soumet à consultation publique (1) un projet d'alliance industrielle autour des carburants renouvelables et bas-carbone (ou alliance RLCF). « Nous entendons aligner l'ensemble de la chaîne de valeur industrielle pour stimuler la production, la distribution et l'utilisation de carburants renouvelables et bas en carbone dans les transports, explique Adina Valean, commissaire chargée de la mobilité et des transports, dans un communiqué. L'adoption accélérée de ces carburants est fondamentale pour la décarbonation des transports, en particulier dans les domaines de l'aviation et du transport par voie d'eau. »
Concrètement, cette nouvelle alliance vise à réunir tous les acteurs clés de la chaîne de valeur : producteurs, fournisseurs, pays partenaires commerciaux de l'Union européenne et utilisateurs finaux. Elle constituera une « base industrielle » sur laquelle ils pourront s'appuyer pour développer en commun « de nouvelles capacités d'approvisionnement et de production ainsi que de nouveaux réseaux de stockage et de distribution, le tout dans un temps très court ».
L'alliance RLCF concernera, plus particulièrement, des carburants « gazeux et liquides renouvelables [et] bas-carbone », comme les biocarburants avancés (issus de matières premières non-alimentaires) et les e-carburants (produits à partir d'électricité), dont l'hydrogène. À l'heure actuelle, ces carburants sont mélangés, à des taux progressivement croissants, avec des carburants fossiles comme l'essence ou le gazole. D'ici 2050, la Commission européenne estime la demande en carburants renouvelables et bas-carbone à 28,5 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) dans l'aviation et à 42,6 Mtep dans le transport maritime.
L'objectif est de faciliter leur accès à « tous les modes de transport, en particulier les secteurs de l'aviation et du transport par voie d'eau ». Aidée des initiatives ReFuelEu Aviation et FuelEu Maritime du paquet « Fit-for-55 », la Stratégie européenne pour une mobilité durable et intelligente prévoit, pour rappel, la mise sur le marché de navires zéro-émission d'ici 2030 et d'avions zéro-émission d'ici 2035.