Selon un rapport du centre de recherches World Ressources Institute (WRI) publié le 2 septembre, 38% des gisements de gaz de schiste dans le monde se situent dans des zones arides et subissent "un haut degré de stress hydrique". Figurent la Chine (61% de ses gisements concernés), l'Algérie, le Mexique, l'Afrique du Sud, la Libye, le Pakistan, l'Egypte et l'Inde, parmi les 20 pays analysés par le WRI disposant de réserves en hydrocarbures de schiste les plus importantes. Le Royaume-Uni n'est pas en reste : 34% de ses gisements feraient également face à un stress hydrique "élevé", cite l'étude.
386 millions de personnes vivent au-dessus de bassins schisteux, rendant "les conflits liés à l'eau plus probables autour de nouvelles opérations de fracturation hydraulique dans les zones habitées", prévient le WRI. "Les gouvernements et les entreprises font face à des choix cruciaux sur la façon de gérer leurs besoins en énergie et en eau", a déclaré Andrew Steer, son président. "Cette analyse devrait servir comme un appel au réveil pour les pays qui cherchent à développer le gaz de schiste. Le développement de l'énergie et la gestion responsable de l'eau doivent aller main dans la main".
Les gisements exploitables en France se situeraient quant à eux en zones de stress hydrique "faible à moyen". La loi du 13 juillet 2011 a interdit la fracturation hydraulique pour la recherche et l'exploitation des gaz de schiste. Le projet de réforme du code minier, présenté en décembre 2013 par Thierry Tuot, conseiller d'Etat, ne revient pas sur cette interdiction. Le projet de loi réformant le code est en cours d'arbitrages au gouvernement.
