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Actu-Environnement

L'industrie pétrolière privilégie les carburants alternatifs aux dépens de l'hydrogène vert et des e-fuels

Energie  |    |  N. Gorbatko

Si les groupes pétroliers présentent souvent l'hydrogène comme un carburant d'avenir, ils concentrent en réalité plutôt leurs investissements sur les biocarburants. Menée par le cabinet de conseil Ricardo Energy et Environment pour le compte de la fédération d'associations Transport & Environment, une étude (1) publiée par l'organisation, mercredi 11 janvier, montre en effet que les sommes consacrées à ce secteur en Europe sont huit fois plus importantes que celles qu'ils accordent à l'hydrogène.

Confrontés à la perspective de la fin de la vente des véhicules thermiques en 2030, les acteurs du raffinage n'ont pas d'autres choix que de se reconvertir. Selon cette étude, la demande de combustibles fossiles dans le transport routier pourrait en effet baisser de 31 à 56 % en 2035, par rapport aux niveaux de 2021. Ce qui entraînerait la fermeture ou le changement d'activité de 43 % des capacités de raffinage.

Mais les prévisions d'engagements financiers pour 2030 mentionnées par le rapport indiquent une nette préférence pour les carburants de substitution. Ainsi, 2,5 à 3 milliards d'euros iraient aux huiles végétales hydrotraitées ou Hydrotreated Vegetable Oil (HVO), doublant leur capacité actuelle, et 25 milliards aux matières premières lignocellulosiques. Or, selon Transport & Environment, les volumes de matières premières nécessaires à la production de ces carburants alternatifs, huiles de cuisson usagées et graisses animales notamment, ne pourront pas tous être obtenus de manière durable. Cela pourrait conduire à des importations massives d'huiles de cuisson usagées de provenance douteuse et au recours accru au soja ou au colza, prévient l'ONG.

Les fonds destinés au captage du carbone, 6,5 milliards d'euros, révèlent par ailleurs la volonté de transformer, à grande échelle, l'hydrogène gris en hydrogène bleu, dit à faible teneur en carbone. C'est le double de l'enveloppe consacrée à l'hydrogène vert (0,9 milliard d'euros) et aux e-fuels (3,3 milliards), des carburants qui pourraient être utilisés pour alléger l'empreinte carbone des secteurs de l'aviation et du transport maritime. « En réalité, l'industrie pétrolière n'explore toujours pas le potentiel des technologies propres, résume Diane Strauss, directrice de Transport & Environment France. Au lieu de perdre leur temps avec des solutions faciles de court terme, les raffineurs de pétrole devraient passer dès maintenant à la production d'hydrogène vert et de e-fuels pour les navires et les avions. »

1. Télécharger l'étude (en anglais)
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-41036-Ricardo-refineries-study-for-TE-Final-report-15Jul2022.pdf

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