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TotalEnergies et Air liquide s'associent pour produire de l'hydrogène bas carbone à Grandpuits

D'ici à 2025, TotalEnergies va transformer son usine de Grandpuits en bioraffinerie. Pour cela, elle fait appel à Air liquide pour produire de l'hydrogène nécessaire à la fabrication de biocarburants aériens.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  F. Gouty
TotalEnergies et Air liquide s'associent pour produire de l'hydrogène bas carbone à Grandpuits

Air liquide, le spécialiste des gaz industriels, va participer à la reconversion de la raffinerie de TotalEnergies à Grandpuits (Seine-et-Marne). Depuis 2020, l'énergéticien français prévoit de transformer son site en bioraffinerie, pour un coût de plus de 500 millions d'euros. En plus d'assurer le recyclage chimique de déchets plastiques, cette reconversion doit aboutir à la production de biocarburants à destination du secteur aérien d'ici à 2025. Pour y parvenir, le groupe TotalEnergies a annoncé, le 22 novembre, la signature d'un « contrat de long terme » avec Air liquide, à qui il achètera de l'hydrogène (ou plus exactement, du dihydrogène, H2) produit directement sur le site. Plus de 130 millions d'euros vont être investis par Air liquide dans cette optique.

Du biogaz et de la capture de carbone

Air liquide mise sur la construction et l'exploitation de deux unités : l'une de vaporeformage, l'autre de capture de dioxyde de carbone (CO2). La première produira de l'hydrogène et du carbone à partir d'eau (H2O) et d'un mélange de gaz naturel et de biogaz émis par les activités de la bioraffinerie, réalisées à partir de biomasses agroalimentaires (huiles de cuisson usagées, restes d'animaux d'élevage, tiges de céréales, etc). Ce « biogaz résiduel » devrait compter pour au moins un tiers du mélange. Les quelque 20 000 tonnes de cet hydrogène ainsi produit annuellement alimenteront ensuite, d'une part, la bioraffinerie dans sa production d'un « carburant aérien durable » (ou SAF) à la formule chimique proche du kérosène et, d'autre part, les besoins en mobilité des deux entreprises sur le site.

Le carbone, quant à lui, sera récupéré grâce à la technologie Cryocap, basée sur un procédé de captage cryogénique du CO2, avant d'être valorisé localement « dans des applications agroalimentaires et industrielles ». Selon Air liquide, cette unité devrait capter « plus de 110 000 tonnes de carbone par an » et ainsi participer à éviter l'émission de 150 000 tonnes de CO2 par an à l'opération, par rapport aux procédés existants qui ont uniquement recours à du gaz d'origine fossile.

Cet hydrogène est-il « vert » ?

S'agissant de la sémantique, cet hydrogène, qualifié de « renouvelable et bas carbone » par les deux groupes, se rapproche donc davantage de l'hydrogène « bleu » que de l'hydrogène « vert ». Dans une étude publiée en mai 2022, l'Agence de la transition écologique (Ademe) évaluait l'empreinte carbone de la production de cet hydrogène « bleu », par vaporeformage et captage de CO2, à 6,3 kilogrammes d'équivalent CO2 par kilogramme d'hydrogène (kgCO2e/kgH2). Pour rappel, le seuil taxonomique fixé par la Commission européenne pour un hydrogène « durable » et donc « vert » est de 3,0 kgCO2e/kgH2.

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