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Actu-Environnement

L'appel d'offres éolien offshore est enfin lancé !

Après plusieurs mois d'attente, le gouvernement a enfin lancé l'appel d'offres éolien offshore promis par le Grenelle. Objectif concomitant à la production d'EnR : structurer une filière industrielle française afin de conquérir le marché mondial.

Energie  |    |  F. Roussel
   
L'appel d'offres éolien offshore est enfin lancé !
   

Sept ans après un premier appel d'offres d'éolien en mer décevant (un seul parc sélectionné mais toujours pas construit), la France tente à nouveau l'aventure en lançant un second marché qui devrait se concrétiser d'ici à 2015. Cette fois-ci les ambitions sont bien plus grandes, puisqu'il s'agit de construire 3 GW dans cinq zones maritimes sélectionnées le 25 janvier à l'issue d'une concertation de deux ans. Près de 600 éoliennes devraient donc "fleurir" au large du Tréport (750 MW), de Fécamp (500 MW), de Courseulles-sur-Mer (500 MW), de Saint-Brieuc (500 MW) et de Saint-Nazaire (750 MW) dans 4 ans.

Les industriels français et étrangers ont désormais entre les mains le cahier des charges rédigé par la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) (1) qui l'a publié ce lundi 11 juillet. Ils vont pouvoir y répondre avant le 12 janvier prochain en vue d'une sélection en avril 2012. Après une étude approfondie des projets, les lauréats seront définitivement sélectionnés en octobre 2013. Puis viendra l'étape des études d'impacts environnementaux et des demandes d'autorisation pour l'occupation du domaine maritime avant la construction qui devrait débuter en avril 2015.

Quid des deux projets de parc en cours d'étude ?

L'incertitude demeure pour les projets en cours et déjà bien avancés, à l'instar du parc prévu au large de Veulettes-sur-mer en Seine-Maritime, seul parc sélectionné par l'appel d'offres de l'Etat lancé en 2004. Prévu en dehors des zones propices retenues en janvier, le projet est aujourd'hui suspendu à une décision de justice suite à un recours déposé par un particulier à l'encontre du projet.
S'agissant du parc des Deux-Côtes prévu au large du Tréport et du Hourdel, la Compagnie du Vent, promoteur du parc, semble confiante et poursuit les études sur son projet depuis la fin du débat public en septembre 2010.
Selon le ministère de l'écologie, les projets seront sélectionnés selon trois critères : la qualité du projet industriel et social (40 % de la note finale), le prix d'achat de l'électricité proposé (40 %), le respect de la mer et de ses usages (20 %). Contrairement à l'éolien terrestre qui bénéficie d'un tarif d'achat de l'électricité fixe et défini par l'Etat, pour l'éolien offshore, les industriels proposeront eux-mêmes le tarif d'achat qu'il leur semble nécessaire pour leur projet. Des prix plafond sont toutefois prévus : pour les zones Manche-Mer du Nord, le prix plafond s'élève à 175 € par MWh et à 200 € pour les deux zones Atlantique.

Privilégier la construction d'une filière industrielle française

"Chaque candidat doit présenter ses intentions et engagements en termes de constitution d'une ligne d'assemblage et d'approvisionnement, de mobilisation des infrastructures portuaires, de partenariats industriels, de perspectives d'emploi…", précise le ministère. Le cahier des charges oblige les candidats à détailler l'ensemble de l'investissement, c'est à dire la fourniture des éoliennes et en particulier des composants - nacelles, mâts, câbles électriques, fondations, postes électriques, études, pré-assemblage etc - et l'utilisation et l'exploitation des infrastructures portuaires. Cet appel d'offres a donc comme premier objectif de mettre en place une filière industrielle française capable selon Eric Besson de "remporter des marchés en Europe et dans le monde, où plus de 40.000 MW vont être installés dans les prochaines années". "Les industriels et les territoires s'y préparent depuis deux ans ; ils seront au rendez-vous", déclarent Jean-Louis Bal, Président du SER et Nicolas Wolff, Président de FEE, branche éolienne du SER.

Pour l'instant la France ne possède pas une forte filière industrielle éolienne mais elle en aurait les moyens selon une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) : des conditions géographiques favorables, un savoir-faire industriel fort et prêt à être mobilisé notamment en terme de capacité portuaire et une première structuration de la filière au travers de clusters et de pôles de compétitivité.

L'Etat compte surtout sur les milliers d'emplois annoncés. "Il s'agit d'une opportunité unique pour le développement des activités portuaires, des chantiers navals et des bassins d'emploi situés sur le littoral. Plus de 10.000 emplois directs pourraient ainsi être créés à l'horizon 2020", rappelle Nathalie Kociusko-Morizet, ministre de l'Écologie.

Un deuxième appel d'offres pour avril 2012

Ce 1er appel d'offres sera suivi d'un second, en avril 2012, contribuant à l'objectif d'une puissance totale installée de 6.000 MW à l'horizon 2020. En vue de ce deuxième appel d'offres, les ministres ont annoncé le début du processus de concertation pour l'identification des nouvelles zones propices. Cette concertation sera menée au niveau des préfets. De nouveaux secteurs pourraient être sélectionnés dans l'Atlantique et la Méditerranée, deux régions peu sollicitées pour l'instant par rapport à la Manche.

1. Consulter le site de la CRE
http://www.cre.fr/documents/appels-d-offres/appel-d-offres-portant-sur-des-installations-eoliennes-de-production-d-electricite-en-mer-en-france-metropolitaine

Réactions26 réactions à cet article

Absurde et inutile, réalisé pour satisfaire l'amour propre des ministres
Usurpation de la pêche côtière traditionnelle et condamnation du tourisme local

Mise en danger de la navigation , dela Centrale nucléaire de Penly et de la population environnante
Escroquerie des abonnés qui payeront le surcoût exorbitant , mais une aubaine pour les consortium et fabricants exclusivement étrangers
Emplois français et locaux proche de zéro

Beau bilan
Merci les responsables ? pour ce cadeau empoisonné

sosèlhorizon | 11 juillet 2011 à 22h10 Signaler un contenu inapproprié

des moulins sur la mer, l'écume devient farine, poudre aux yeux, à quant les éoliennes en migration.

annnne | 12 juillet 2011 à 09h39 Signaler un contenu inapproprié

600 éoliennes pour 2500MW, à comparer au parc nucléaire français de 58000MW. Combiens de milliers de km² seront dévastés pour atteindre le but de 40000MW d'électricité d'origine éolienne ?
Et les jours de calme plat, comme l'énergie ne se stocke pas, on ressort les bougies, on importe de l'électricité d'Allemagne (ah non, bientôt on ne pourra plus).
L'énergie d'origine éolienne est inconstante, il faudra bien pallier les creux de production par d'autres sources. On va donc cumuler les coûts de construction et d'entretien de l'éolien maritime au coût de remise en état, (ou au démantèlement) du nucléaire.
Une éolienne, seule, c'est majestueux, un parc d'éoliennes...La mer va ressembler à une station de sport d'hiver en été, avec tous ses pylônes laids.
Avez-vous vu le parc d'éoliennes terrestres à côté de la pointe du Raz, en Bretagne, quel gâchis, quelle tristesse !
Quant au fond des mers, dans quel état sera-t-il ? Pour une éolienne de 130m, quelle sera la taille du bloc de béton nécessaire pour la faire tenir debout face aux tempêtes ? Des milliers de km de câbles posés au fond.
Comme toutes nos usines sont parties en asie, les alternateurs seront fabriqués en Chine, les pylônes d'acier en Inde, les plateformes d'installation aussi. Il nous restera peut-être un bateau de transport ou deux à construire.
Et à qui cela va-t-il rapporter, à ces entreprises qui ont racheté nos autoroutes à vil prix ?
Désespérant

tetris | 12 juillet 2011 à 09h55 Signaler un contenu inapproprié

St Nazaire, une ville industrielle avec sa base sous-marine, sa raffinerie traversée par le TGV, son port de constructions marines, donc une zone qui ne pourrait souffrir de la mise en place de 150 éoliennes de 187 mètres... Mais ce Parc éolien est imposé par des études scientifiques face à Pornichet, la Baule, Le Pouliguen, Batz sur mer et le Croisic, un trésor touristique et une zone sous-marine sensible et de reproductions de la faune sur le Banc de Guérande... Qui pourrait supporter de voir cette forêt d'éoliennes géantes à 12 Km du chemin des douaniers qui longe la côte sauvage... l'éolien qui est tributaire du vent, une solution pour faire tourner la toute nouvelle Centrale Thermique à Gaz de Montoir de Bretagne les jours sans vent... Qu'en pensent les spécialistes des fonds marins "Estuaires Loire-Vilaine" qui observent ce patrimoine depuis bien plus longtemps que ceux qui ont désigné cette Zone si fragile pour la dévaster avec les 150 fondations pour les futures éoliennes....

Triton | 12 juillet 2011 à 10h40 Signaler un contenu inapproprié

Quand on lit que l'éolien offshore met en danger une centrale nucléaire, on se dit que certains sont vraiment irrécupérables, formatés jusqu'au bout des ongles...

guillaume | 12 juillet 2011 à 12h47 Signaler un contenu inapproprié

A Guillaume
Formatés, irrécupérables, peut-être... L'éolien ne menace pas le nucléaire, l'éolien n'existe pas sans le nucléaire !

tetris | 12 juillet 2011 à 13h40 Signaler un contenu inapproprié

@ Tetris :
"Combiens de milliers de km² seront dévastés pour atteindre le but de 40000MW d'électricité d'origine éolienne ?"
A question simple, réponse simple :
Chiffres 2008 : 486 Twh on été consommés en 2008.
Si des éoliennes d'une puissance de 5 MWh devaient fournir cette énergie, la surface totale de la France métropolitaine en serait couverte à raison de 178 au Km², soit 1,7 à l'hectare, en sachant que, j'ai volontairement choisi les plus puissantes, et que des machines de 5 Mwh ont un diamètre d'élice de 130 m ...
(En fait il est plus réaliste de tabler sur des machines de 2 à 3 Mwh, ce qui nous amène en gros à 3,5 pylônes à l'hectare. 1 hectare, c'est un carré de 100m x 100m... C'est grand chez vous ?)
Ajoutez à cela que ces engins ne produisent que 25% du temps.
Qui va compenser ? le thermique.
Concrètement 1 réacteur nucléaire = 1690 grandes éoliennes de 3MW.
En conclusion, ce gadjet est envisageable à une échelle individuelle, mais non à une échelle industrielle.
Enfin, c'est juste mon avis.

Tireman | 12 juillet 2011 à 14h04 Signaler un contenu inapproprié

"mise en danger de la centrale nucléaire de Penly" c'est une blague j'espère...

"On va donc cumuler les coûts de construction et d'entretien de l'éolien maritime au coût de remise en état, (ou au démantèlement) du nucléaire."
heu que dire d'autre à part cumuler à 50 milliards de démantèlement d'UNE centrale ? on en est au milliard près maintenant ?

l'Etat VEUT que le nucléaire reste en France et n'a pas d'intérêt à développer les autres sources d'énergie , ni même les économies d'énergie. L'éolien sert donc de bouc émissaire : Mais regardez ça ne sert à rien, c'est intermittent et ça détruit nos paysages , moi je préfère quand il y a ma belle centrale (mais pas devant mon beau petit jardin bien-sûr !)

juste pour info : remembre fukushima?
Ah non j'oubliais, ça n'arrive qu'aux autres sauf quand ça sera notre tour....

sosonucléaire | 12 juillet 2011 à 14h06 Signaler un contenu inapproprié

la plus grosse éolienne actuelle a une puissance de 7.5MW.

Enfin, c'est juste la vérité...

source google : E126/7500

Jean | 12 juillet 2011 à 14h25 Signaler un contenu inapproprié

A tous les adeptes du discours simpliste "arrêt du nucléaire = retour a la bougie", essayez d'petre un peu plus imaginatif, svp.

Une petite information : la part d'électricité renouvelable en Espagne a atteint 52,6% sur tout le mois d'avril 2011.

Comme quoi, il y a une vie en dehors du nucléaire. La France n'a pas toujours raison face au reste du monde...

Jean (encore un) | 12 juillet 2011 à 15h37 Signaler un contenu inapproprié

@ Jean.
En effet, la plus grosse éoliene du monde s'appelle E126. Fabriquée par la société allemande Enercon, Son mat s'élève à plus de 135 mètres, son rotor a un diamètre de 126 mètres. Cette éolienne culmine avec ses pales à plus de 198 mètres ! Niveau puissance cette éolienne est incroyable, sa puissance nominale est de 7.5MW.
Problème, cette engin ne peut être installé partout, ensuite il souffre du même problème de rendement que les autres.
Donc, vous pouvez reprendre mon calcul avec cette donnée si le coeur vous en dit...
Il n'empêche qu'il vous faudra à coté la centrale thermique qui va bien pour compenser ses manques ...

@ l'autre Jean :
"la part d'électricité renouvelable en Espagne a atteint 52,6% sur tout le mois d'avril 2011."
Un rendement energétique se calcule sur l'année...
De plus, l'Espagne émet 7,6 tonnes de CO2 par habitants contre 5,8 pour la France, laquelle est le meilleur élève de la classe "Europe".

Tireman | 12 juillet 2011 à 16h21 Signaler un contenu inapproprié

Tireman, pour qu'un argumentaire soit convaincant, il faut qu'il soit juste. Je ne sais pas quelles hypothèses vous avez prises pour votre calcul, mais il est erroné...

En toute transparence, en reprenant un maximum de vos hypothèses :
consommation annuelle de la france en 2008 : 486 TWh
Puissance des éoliennes installées pour fournir cette énergie : 5MW
Facteur de charge moyen des éoliennes française (terrestre uniquement) en 2008 : 23% (d'après RTE)
Superficie de la France : 623 834 km² (INSEE 2008)

On en déduit : production moyenne annuelle d'une éolienne de 5 MW en France on-shore = 23% * 8760 (nbre d'heures dans une année) = 2015 MWh

Nombre d'éoliennes nécessaires pour produire 486 TWh = 486 000 000 / 2015 = 241 000

Nombre d'éoliennes au km² = 241 000 / 623 834 = 0,39
soit une éolienne tous les 2,6 km²

ça fait 500 fois moins d'éoliennes que ce que vous annoncez, ce n'est pas rien...

Et ceci correspond à produire la totalité de l'énergie consommée avec ce seul moyen de production, ce qui est vraiment un cas extrême...

Si on ajoute du solaire, de la cogénération, de l'hydro et surtout de l'efficacité énergétique et de MDE (maitrise de la demande en énergie), le scénario de développement de l'éolien est loin d'être irréaliste.

Les entreprises étrangères s'installent en France (emplois locaux) pour diminuer les coûts de transport, et des entreprises françaises (métallurgie, BTP, aéronautique) se reconvertissent vers ce marché porteur et sans danger atomique...

Pascal | 12 juillet 2011 à 16h38 Signaler un contenu inapproprié

J'ajouterai au calcul pragmatique de pascal qu'à 10km les éoliennes ne font que quelques centimètres qui seront peu visible dans l'horizon maritime souvent brumeux. De plus les bases en béton forme des récifs artificiels qui attirent de nombreux espèces.
L'éolien n'est pas la réponse miracle mais il nous faut mettre en place ce type d'énergie alternative si nous voulons limiter les dangers du nucléaire (explosions, déchets, irradiation de ceux qui extraient l'uranium).
Les amoureux du paysage et de l'environnement seront bien plus efficaces à surveiller de près tous ces projets éoliens afin de s'assurer qu'ils respectent les piliers du développement durable (environnement, social, économie) et les nombreuses règles environnementales en vigueur en France. Il faut militer aussi pour qu'un partie non négligeable des bénéfices soient reversée aux collectivités locales. Les mairies et départements concernés ont tout interets à prendre des parts dans les sociétés d'exploitations qui seront créés
Enfin de plus en plus d'entreprises de chaudronneries, d'électronique, de construction françaises participent à la réalisation des éoliennes auxquelles s'ajoutent les bureaux d'études qui réalisent les nombreuses études préalables à leur édification.
Ne soyons pas extrémistes mais constructifs

Frisouille | 12 juillet 2011 à 19h32 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour Pascal.
En effet, je me suis complètement planté dans mon calcul en confondant puissance nominale et énergie fournie. Mes excuses les plus plates.
Je reprends donc ma copie, avec une recherche plus documentée.
Reprenons donc cette consommation de 486 TW/h (chiffre 2008), et en sachant que la puissance maximum des aérogénérateurs utilisés en France en 2011 se situe entre 1 et 3 MW en moyenne. (Source http://www.energies-vertes.fr/)
Comme vous l’avez souligné, une éolienne terrestre ne produit en moyenne que 23% du temps, soit 2014 heures sur l’année, soit une production annuelle d’énergie de 3 x 2014 = 6042 MW/h.
Pour atteindre les 486 TW/h demandés, il faudra donc :
486 000 000 / 6042 = 80 437 éoliennes de 3 MW.
Ou 486 000 000 / 2014 = 241 311 éoliennes de 1 MW.
Au fait, quand je parlais de la France, je parlais de la France métropolitaine, soit 543 965 km2.
Nous avons donc, dans le cas le plus favorable, 543 965 / 80 437 = 1 machine de 3 MW par 6,76 km2, et dans le cas le plus défavorable 543 965 / 241 311 = 1 machine de 1 MW par 2,25 km2.
En fait, ceci n’est qu’une image, car les zones vraiment exploitables sont finalement assez restreintes.
Plus techniquement, ne serait-ce que pour avoir 10% d'électricité éolienne, il faudrait couvrir quasiment toutes les Cévennes, la Bretagne et la Normandie, zones les plus favorable en matière de régime des vents.
(Trop bavard, plus de place ! à suivre donc !)

Tireman | 13 juillet 2011 à 11h05 Signaler un contenu inapproprié

(Suite de mon exposé)

(Voir le document suivant : http://www.manicore.com/documentation/eolien.html)

Un malheur n’arrivant jamais seul, il est question d’implanter des éoliennes dans les zones de montagne, lesquelles, dieu merci bénéficie de protections draconiennes.
(Voir la plaquette de Rhône-Alpes-Energie : http://www.raee.org/windharvest/WP7_legende.pdf )

Enfin, et pour conclure, en sachant que les moyens de stockage de cette énergie aléatoire sont d’un coût astronomique, ce qui induit que pour 1 MW d’éolien, il est nécessaire d’avoir sous la main 1 MW de secours, est-ce que l’éolien industriel est bien une solution écologiquement rationnelle ?
Autre question soigneusement éludée, qu’elle est le « coût CO2 » de ces moulinettes ?
Vous noterez que je n’ai pas évoqué l’impact sur notre patrimoine paysager…
Bien à vous.

Tireman | 13 juillet 2011 à 11h19 Signaler un contenu inapproprié

@ Frisouille :

Bonjour, et bravo pour votre optimisme !
« …les bases en béton forment des récifs artificiels qui attirent de nombreuses espèces. »…
Argument très utilisé dans la propagande des « pro-éoliens », il faudrait en parler avec les professionnels de la mer…
Des emplois créés ?
Du chômage créé !
Un exemple :
Projet de 30 éoliennes offshores dans la baie de St Brieux pour 2013.
Laissons de coté l’aspect visuel de ces « merveilles », et examinons le coté purement matériel.
Cette zone connue des « locaux » comme étant des plus poissonneuse, et c'est aussi la plus riche en coquilles Saint-Jacques.
Cette zone est le cœur des activités des pêcheurs de St. Brieux, et si ce projet se concrétise, c’est la mise au chômage de plusieurs centaines de personnes sur l'ensemble de la filière pêche.
J’ajoute que le coût, autant de construction que d’exploitation de l’éolien offshore est des plus prohibitif. (Éloignement, évacuation de l’énergie fournie, environnement agressif, etc.).
Comme vous dites, « Ne soyons pas extrémistes mais constructifs »…

Tireman | 13 juillet 2011 à 11h57 Signaler un contenu inapproprié

Il ne faut pas se baser sur les anciennes éoliennes pour les calculs, mais celles installées actuellement. Les éoliennes actuelles sont trois fois plus puissantes, avec de meilleures rendements, sans parler de l'off-shore, ça fait 5 fois moins d'éoliennes qu'avec vos hypothèses...

Par ailleurs, je vous invite à consulter les rapports sur l'impact des éoliennes off-shore outre-manche, l'effet récif de ces constructions semblent plutôt apprécier par les pêcheurs locaux...

De même, vous devriez vous intéresser à la puissance hydroélectrique actuellement mobilisée par le nucléaire, qui serait ainsi disponible pour niveler la production éolienne, qui à l'échelle de la France est bien moins variable qu'on le dit (RTE : facteur de charge varie de 10 à 37 % pour la totalité du parc).

Et enfin, je ne comprends pas pourquoi il faudrait que les ENR soient parfaites, alors que tous les autres moyens de production actuels sont bien pires (pollution de l'air, peu d'emplois locaux également pour les filières traditionnelles, dépendance énergétique et coût pour la société, etc). Notre société tient à son confort (surface par ménage en hausse, développement de la clim) et celà se ressent sur les consommations énergétiques. A côté de celà nous nous sommes engagés au niveau national, européen et mondial (facteur 4, 3x20, etc.) : il faut bien trouver des solutions, même encore imparfaites, pour tendre vers ces objectifs.

Pascal | 13 juillet 2011 à 12h34 Signaler un contenu inapproprié

Je vous entends bien, Pascal.
Mais quand je lis l’édito de ce jour sur le même site :
« Natura 2000 : encore trop de zones protégées sont dégradées en France. Avec plus d'un tiers des Zones de protection spéciales touchées par des dégradations ou susceptibles de l'être, le dispositif européen de conservation de la nature reste lacunaire. C'est ce qui ressort d'une enquête du réseau associatif FNE », je reste assez interloqué !
On « pleure » parce que les zones protégées sont dégradées, et on n’hésite pas à y implanter des parcs éoliens …?
J’hallucine !
Vous critiquez le nucléaire, mais c’est quand même grâce à ce choix que la France a le taux de rejet de CO2 le plus bas d’Europe.
De plus, le nucléaire n’est pas une fin en sois.
Dans un avenir proche, l’actuelle fission nucléaire qui souffre du problème du retraitement de ses déchets, sera remplacé par la fusion nucléaire, laquelle ne présente pas cet inconvénient. (http://www.science.gouv.fr/fr/dossiers/bdd/page/1/res/2803/la-fusion-controlee-le-reve-du-nucleaire-propre-/)
Pour ce qui est de l’éolien offshore, son seul avantage est de bénéficier de vents plus réguliers qui augmenteront de manière appréciable le rendement, et, si les installations sont faites assez loin au large, l’impact visuel sera restreint, contrairement au véritable massacre qui a lieu sur terre.
L’inconvénient rédhibitoire est le coût de ces installations, coût qui sera supporté par le consommateur…
(à suivre)

Tireman | 13 juillet 2011 à 14h51 Signaler un contenu inapproprié

(suite)

Au fait, pour l’éolien terrestre, la puissance en France semble limité à 3 MW.
(Peut-être pour limiter l’impact visuel ?)
Pour ma part, ma position sur l’éolien a été définitivement arrêté le jour où j’en ai découvert l’impact sur le plateau du Cézallier, en Auvergne.
Un paysage d’une beauté sauvage et majestueuse défiguré, une honte !!!
Depuis, je lutte par tous les moyens contre l’implantation de ces « bidules » écologiques pour le seul portefeuille de leurs promoteurs !

En matière d’énergie « propre », je me demande pourquoi il n’est jamais question, ou alors très, très rarement, de la géothermie à grande profondeur ?
Une unité expérimentale fonctionne à Soultz-Sous-Forêts, en Alsace.
La France aurait tort de se priver d’une énergie qui ne pollue pas, et qui permet, à un coût d’exploitation minime, de lutter contre l’effet de serre, d’autant plus que le potentiel existe.
Elle est renouvelable et non polluante. Elle préserve les énergies fossiles et permet une production d'électricité décentralisée en continu, 8000 heures/an, de jour comme de nuit, indépendamment des conditions météorologiques.

Tireman | 13 juillet 2011 à 15h06 Signaler un contenu inapproprié

Félicitations Tireman, c'est l'expérience qui parle! Heureusement que vous ne vous êtes pas promener autour de Fukushima, de Tchernobyl et que vous ne vous êtes pas baigné dans le golf du Mexique dernièrement pour ne parler que de ces sites magnifiques. Loin des yeux, loin du cœur. Il vaut mieux protéger son joli petit lopin de terre tant qu'on peu et puis les enfants se débrouilleront avec ce qu'on leur aura légué, les petits enfants penseront peut être bien différemment. La fusion nucléaire ça pette, ça en jette, mais elle en est où, c’est pour quand et dans combien de milliard ? Pour la géothermie, c’est aussi un beau rêve mais combien y a-t-il d’industriel dans la course, êtes vous d’accord pour qu’il y est de gros trous profonds juste à côté de votre belle maison ? Là où se développe le futur et l'éolien c'est en Chine, en Inde ou encore en Amérique centrale et ils viendront bientôt repeupler le plateau du Cézallier...Pour en revenir à l’article c’est une bonne nouvelle mais qui arrive un peu tard, on a rien fait pour l’éolien et d’un coup on se réveille et on laisse les autres (pays) se battre pour nous montrer comment il faut faire pour faire un parc Off-shore…

Holotzintli | 13 juillet 2011 à 19h31 Signaler un contenu inapproprié

Concours de mauvaise foi contre l'éolien : "Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage !"
Trois types d'arguments anti-éoliens:
- d'ordre esthétique, et essentiellement visuel : ça dégrade le paysage, ça pollue l'environnement, etc. Qui a décrété qu'une éolienne c'est laid ? plus laid qu''une centrale nucléaire ? qu'une zone commerciale "à la Française" ? que ces lotissements-parkings qui fleurissent à la périphérie de toutes nos villes et villages ?
- d'ordre pseudo-technique : l'éolien est intermittent. Oui, tout comme le nucléaire, qui ne fonctionne en moyenne que 50% du temps, entre les pannes, les périodes de maintenance et les étiages d'été ou d'hiver, lorsque la demande d'énergie est la plus forte, et qu'on est obligé d'importer l'électricité de l'étranger (entre autres de l'électro-éolien d'Espagne, si si, authentique!)
- d'ordre pseudo-éconmique : les éoliennes tuent la pêche traditionnelle! Ah bon, qu'en est-il de la surpêche, et des rejets en mer : nitrates de l'agro-industrie, boues chimiques, cocktails d'effluents nucléaires de l'usine de La Hague,etc.
Le pompon à ceux qui serainet prêts à tolérer "ça" au large de St Nazaire, cette ville de prolos sans intérêt, mais évidemment pas au large de la Baule et du Croisic, ce "trésor touristique" que je peux admirer béatement depuis la terrasse de ma villa.

moudiblouz | 14 juillet 2011 à 11h05 Signaler un contenu inapproprié

@ Holotzintli, bonjour.

Pour mémoire : Tchernobyl a été le résultat parfaitement prévisible de l’utilisation d’une technologie réputé parfaitement instable (réacteur de type RBMK) d’une part, et suite à une série d'erreurs commises par les techniciens de la centrale en supprimant sous les ordres de leur supérieur, plusieurs sécurités d’autre part. Un exemple typique de la mégalomanie des systèmes totalitaires.
Fukushima : suite au séisme d'une magnitude 9, les sécurités fonctionnent, et les réacteurs se mettent sécurité. Arrive un tsunami d’une hauteur de 15 m qui franchi aisément le mur qui ne pouvait résister qu'à un tsunami de 5,7 mètres de haut maximum…
Les générateurs de secours qui alimentaient les systèmes de refroidissement sont HS.
De plus, le mur qui devait protéger les réacteurs d’un tsunami retiennent l’eau qui les a franchis.
Pour la fusion nucléaire, avez-vous entendu parler d’ITER ? Non ? Vous devriez.
Ensuite, je préfère avoir à proximité de chez moi une centrale géothermique qui produit à 90% du temps, pas plus haute qu’un bâtiment de deux étages, qu’un champ de moulinettes de 150m de haut, qui de plus ne produisent que dans des conditions restrictives !
Avez-vous visité la Nouvelle Zélande et l’Islande (99 % de l'électricité d’Islande est produite par l'énergie hydraulique et par l'énergie géothermique) ?
Moi oui.

Tireman | 18 juillet 2011 à 13h49 Signaler un contenu inapproprié

@ moudiblouz, bonjour.
Voyons de plus près votre argumentation, du moins dans sa parti « pseudo-chiffré », comme vous dites.
« … lorsque la demande d'énergie est la plus forte, et qu'on est obligé d'importer l'électricité de l'étranger (entre autres de l'électro-éolien d'Espagne…) ».
Vrai et faux.
Vrai que l’on importe de l’électricité, comme on en exporte aussi d’ailleurs.
Faux de prétendre que cela est suite à une carence de production. En fait, cela fonctionne dans les deux sens. Les pointes de consommation en hiver interviennent à 19h en France, mais plus tôt en Allemagne et plus tard en Espagne. Ainsi, les échanges d’électricité offrent des possibilités de secours mutuels sans saturer les réseaux nationaux respectifs.
« …le nucléaire, qui ne fonctionne en moyenne que 50% du temps… »
80% est le chiffre exact.
Pour ce qui est du subjectif, je vous en laisse la responsabilité.
A part ça, j’aime bien les Moody Blues.
Bien à vous.

Tireman | 18 juillet 2011 à 14h10 Signaler un contenu inapproprié

Pour mémoire, cette déclaration de Yves Vérilhac, ex-directeur du Parc naturel régional des Monts d'Ardèche et initiateur de la demande de moratoire de l'éolien industriel

Energie éolienne : « La peste ne justifie pas le choléra ».

(Le Monde.fr - 04.05.10)

Tireman | 18 juillet 2011 à 14h17 Signaler un contenu inapproprié

nos promoteurs éolien disent : la vue sur mer c'est triste , moche,sans relief et fade . super enfin des géants de 1000 tonnes pour 170 m de haut sur le tableau ....d'autres disent ...ho, elles seront comme des allumettes sur l'horizon ...a 11 km !!! ça pose question quand a leur savoir et capacité visuelle !
d'autres encore disent, ça va flasher ....c'est jeune et dynamique !

Moi je dis qu'avec cette technologie , les centrales nous garderons , le co2 nous émettrons et les gogos ils éviteront ....du faux ils font . c'est un massacre inutile de l'environnement pour rien ou presque .

Franchement ....il y aurait il pas autre chose de plus urgent pour le Monde , pour la France ! l'eau dans le monde est bien un probléme immensément plus urgent, ce qui entre parenthèse pourrait donner du business a nos multi nationales . ces 20 milliards ponctionnés sur le pouvoir d'achat des Français pourraient être beaucoup plus utiles ...non ?

il faut reconnaitre que nous n'avons pas encore les technologies pour remplacer le nucléaire et le fossile .. nous n'avons pas les bons outils ..avant de tout démolir, il serait préférable de réfléchir et chercher encore et encore . ...c'est pas compliqué de savoir si une technologie est efficace ou pas .

l'éolien c'est du faux , c'est du faible , c'est une nouvelle pollution qui ne résout rien et qui n'a rien d' écologique . c'est du clientélisme politique ..c'est d'un immense égoïsme... aussi ! désolé de dire ça .

carlino | 20 juillet 2011 à 22h54 Signaler un contenu inapproprié

@ Carlino, vous dites :

"l'éolien c'est du faux , c'est du faible , c'est une nouvelle pollution qui ne résout rien et qui n'a rien d' écologique . c'est du clientélisme politique ..c'est d'un immense égoïsme... aussi ! désolé de dire ça ."

Pourquoi être désolé d'énnoncer une vérité ?
Même si toutes les vérités ne sont pas bonne à dire ...

Tireman | 22 juillet 2011 à 01h02 Signaler un contenu inapproprié

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