Un écueil que le groupe Maisons France Confort et ses partenaires (ArcelorMittal, EDF ENR, Knauf et le cabinet Bastude & Bondoux) semblent cette fois-ci avoir évité avec leurs nouvelles Maisons Performances. La structure en acier pré-industrialisée, est dotée d'un double système d'isolation. L'isolation extérieure est assurée par des panneaux de 600 mm alliant polystyrène haute densité et inserts en acier galvanisé. Pour l'isolation intérieure, les murs sont doublés de plaques de plâtre séparés par de la laine de verre ou de roche.
Les poutres d'acier qui constituent le plancher, s'associent au nouveau système de chape sèche flottante en ciment Knauf Aquapanel. Aucun vissage n'est nécessaire. La mise en œuvre est simplifiée, la pénibilité du travail décroît et les chantiers, sur lesquels travaillent en règle générale trois ouvriers seulement, sont beaucoup plus sûrs et nécessitent l'utilisation de moins d'eau. La marque parviendra-t-elle à vendre 2.000 maisons en quatre ans comme elle se l'est fixé ? Le lancement commence à peine et déjà une dizaine d'entre elles a été livrée. Une quarantaine d'autres devrait l'être bientôt. annonce la direction.
Une performance économique
Depuis dix ans, on assiste à l'insolvabilité des ménages les plus modestes liée à l'augmentation du foncier, des taux, des matériaux et des contraintes réglementaires. L'idée était donc de trouver un produit, écologique et économique, qui soit 15% moins cher qu'une maison traditionnelle et accessible à tous, résume Patrick Vandromme, le Président de Maisons France Confort qui a tenu à inviter la presse pour visiter une maison témoin près du Mans. Née en 1919, la société familiale qu'il manage a vu l'entrée dans son capital à hauteur de 49% de la Caisse d'Epargne ces dernières années. Jadis, la société travaillait dans le bois. Loïc Vandromme, chargé de la communication du groupe, explique en substance : Vers la fin des années 1970, mes aïeux ont cessé de construire des maisons en bois car les problèmes de dommages étaient trop fréquents et le service après vente nous coûtait trop cher . Aujourd'hui, avec ces nouveaux pavillons dont les délais de construction sont de 6 mois contre 12 pour des maisons traditionnelles, le groupe veut permettre aux jeunes ménages dont les revenus oscillent entre 1.700 € et 3.000 € par mois, de devenir propriétaires.
Une performance écologique grâce aux panneaux photovoltaïques
Pas moins de trois packs ''énergie'' sont proposés en fonction des performances recherchées par le propriétaire : le pack Performance E (électricité) avec isolation renforcée, PAC air/eau et système de production ECS par panneaux solaires (49kWh/m2/an - 92.000 € TTC, crédit d'impôt de 5.000 € déduit et un coût de chauffage de 81 €/an) ; le pack Performance G (gaz) avec isolation renforcée, chaudière à condensation et radiateurs, système de production ECS par panneaux solaires (48kWh/m2/an - 91.000 € TTC, coût du chauffage 126 €/an) et enfin le pack Performance PV équipé de panneau solaire photovoltaïque (53kWh/m2/an - 95.400 € TTC). Ces panneaux, tels ceux présentés par le constructeur sur le toit de la maison témoin, près du Mans, ont une puissance de 2,8 kWc. Ils doivent permettre aux futurs propriétaires d'être énergiquement autosuffisants et même de revendre de l'électricité à EDF en économisant ainsi une somme appréciable : 1.500 euros chaque année pendant 20 ans. Paul Rossines, Délégué Général des Opérations pour EDF ENR explique :Il faut 10 ans pour amortir cet investissement si vous habitez à Lille, 8 ans sur la région du Mans et seulement 6 ans dans le Sud… Bien entendu, ce type de maison est loin du modèle prôné par les constructeurs de « maisons bio » qui utilisent la terre cuite, la paille compressée, le chanvre, le bois ou encore le lin. Pourtant il a ses atouts. Ce marché des maisons en acier peut-il connaître aujourd'hui un engouement en France ? La question reste pertinente car le prix de cette matière première tend à exploser ces dernières années : le prix de l'acier a augmenté de 65% entre 2007 et 2008 ! A suivre…