Le constat est inquiétant. « Malgré́ près de vingt-cinq années de programmes d'actions nitrates, les résultats en termes de teneur en nitrates des eaux superficielles et souterraines restent très loin des objectifs et semblent ne plus s'amélior...

Une mission de hauts-fonctionnaires pointe des résultats très en-deçà des objectifs et une perte de sens chez les acteurs concernés. Elle demande de replacer la qualité de l'eau au centre des débats.
Le constat est inquiétant. « Malgré́ près de vingt-cinq années de programmes d'actions nitrates, les résultats en termes de teneur en nitrates des eaux superficielles et souterraines restent très loin des objectifs et semblent ne plus s'amélior...
Laurent Radisson, journaliste
Rédacteur en Chef délégué aux marchés HSE
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Échec cuisant sur les ambitions ministérielles de réduction de 50 % de l'usage des pesticides (c'est l'inverse qui s'est produit malgré des fonds publics conséquents donc bien mal utilisés, ce qui partout ailleurs serait fermement sanctionné), incapacité à correctement gérer les apports de fertilisants minéraux et leurs excédents, perte très significative de biodiversité sauvage (et domestique) en secteurs agricoles intensifs (c'est l'inverse qui se produit en secteurs de polyculture-élevage extensifs), pollutions persistantes des nappes d'eau et des rivières, forte contribution de l'agriculture intensive aux émissions de GES, etc. d'où impossibilité pour la France à respecter la plupart de ses engagements internationaux et ses propres lois et, par voie de conséquence, multiplication des contentieux de plus en plus fréquemment perdus : que faut-il de plus pour contraindre le ministère de l'agriculture à changer de stratégie ?! Car celle qu'il mène depuis des décennies n'est pas la bonne, tout du moins en ce qui concerne l'intérêt général...
Le président de la République serait bien inspiré de s'y pencher sérieusement plutôt que de laisser as usual les lobbies à la manœuvre. Le citoyen attend désormais des résultats tangibles et à la hauteur des enjeux écologiques. Et vu ce que lui coûte l'agriculture, cette attente est plus que légitime.