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La nomination de Boris Ravignon à la présidence de l'Ademe est rejetée par le Parlement

À l'issue du vote du 12 avril, l'Assemblée nationale et le Sénat ont rejeté la candidature de Boris Ravignon à la tête de l'Ademe qu'avait proposée le président Emmanuel Macron.

Gouvernance  |    |  F. Bénard
La nomination de Boris Ravignon à la présidence de l'Ademe est rejetée par le Parlement
Actu-Environnement le Mensuel N°435
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°435
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Il s'agit d'une situation sans précédent sous la Ve République. Le Parlement a rejeté la candidature proposée par Emmanuel Macron, en application de l'article 13 de la Constitution, de Boris Ravignon à la présidence de l'Ademe.

À la suite de l'audition de M. Ravignon, ce mercredi 12 avril, les membres des commissions du développement durable et de l'aménagement du territoire de l'Assemblée nationale et du Sénat ont procédé au vote. Résultat : un rejet de sa candidature, les votes négatifs ayant dépassé les trois cinquièmes des suffrages exprimés, le quota nécessaire pour s'opposer à une nomination. Le principal reproche fait au candidat du président est son cumul de plusieurs mandats.

Une procédure « ubuesque »

Énarque de 47 ans et soutien du président Emmanuel Macron, Boris Ravignon avait été auditionné une première fois devant les commissions, le 14 décembre 2022, en vue d'une nomination à la présidence par intérim, l'ancien président Arnaud Leroy ayant démissionné en 2022. Les parlementaires avaient alors voté en faveur de sa nomination, actée par décret du 22 décembre 2022. À la suite du renouvellement du conseil d'administration de l'Ademe, début mars, son poste devait être soumis à un nouveau vote.

“ Ce vote traduit le mécontentement du Parlement devant une telle impréparation, nouvelle manifestation du manque de considération de l'exécutif à son égard ” Le Sénat (communiqué)
Un double vote en quatre mois que le Parlement n'a pas apprécié, jugeant dans un communiqué que « le Gouvernement aurait toutefois pu attendre le printemps pour soumettre, en une seule fois, la candidature de M. Ravignon au Parlement. Ce dernier aurait alors terminé le mandat de M. Leroy en tant que président par intérim ».

Jean-François Longeot, sénateur centriste et président de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, a exprimé en début d'audition « le mécontentement de [la] commission devant une telle légèreté, une telle impréparation, dont vous n'êtes pas du tout responsable », s'adressant à M. Ravignon. Le sénateur a également dénoncé les « délais aussi resserrés » et une « procédure ubuesque ». Devant la commission, Boris Ravignon a affirmé également « partager un peu [cette] surprise ».

Un cumul « non raisonnable »

Au sujet de son cumul de mandats, M. Ravignon a rappelé avoir démissionné de son poste au conseil régional du Grand Est. Il souhaitait toutefois conserver ses mandats de maire de Charleville-Mézières (Ardennes) et de président d'Ardenne Métropole, faisant valoir les mesures prises pour « prévenir toute forme de conflit d'intérêts entre l'Ademe et ces collectivités ». « Pouvoir être en même temps président et élu local [me] permettrait d'être un meilleur président de l'Ademe », ajoutait-il.

Un argumentaire qui n'aura donc pas suffi à convaincre les parlementaires. « Ce vote traduit le mécontentement du Parlement devant une telle impréparation, nouvelle manifestation du manque de considération de l'exécutif à son égard », indique le Sénat dans un communiqué. Nicolas Dragon, député Rassemblement national et membre de la commission ayant procédé au vote, indique sur Twitter que « le cumul d'une agence nationale avec le poste de maire d'une ville de 50 000 habitants n'est juste pas raisonnable ».

Boris Ravignon a fait part à France 3 Grand Est de sa « déception ». Il qualifie la décision d' « absurde et suicidaire compte tenu des enjeux qui sont les nôtres », et regrette des « clivages politiques absurdes ».

Réactions4 réactions à cet article

On ne comprend pas très bien ce qui est "suicidaire" dans le fait d'écarter quelqu'un qui n'avait aucune compétence ou vocation particulière pour ce poste. Il reste plus de 1 000 personnes à l'ADEME qui arrivent très bien à bosser sans Président quelques mois, comme ils l'ont déjà fait en 2022 !

Philippe | 13 avril 2023 à 09h38 Signaler un contenu inapproprié

La question doit être: est ce que le Président de l'ADEME doit être un politicien ou un technicien. Apparemment L'AN ne veut pas d'un politicien et surtout d'un Macronien

le papet | 13 avril 2023 à 11h43 Signaler un contenu inapproprié

Si Jupiter ne peut plus placer qui il veut en orbite, où va-t-on ?

Pégase | 13 avril 2023 à 13h26 Signaler un contenu inapproprié

Monsieur Pégase
On choisit une jupitérienne en jupe qui est droite dans son jugement. Quand on a choisit, on subit

le papet | 13 avril 2023 à 14h16 Signaler un contenu inapproprié

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