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Nouvelle France industrielle : pour une relance des EnR

Si la version définitive de la feuille de route du plan Energies renouvelables de la nouvelle France industrielle n'est pas encore connue, les actions phares concerneront notamment la biomasse et l'éolien.

Energie  |    |  D. Laperche

Dans la continuité des annonces de Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, lors du colloque national biomasse, les énergies renouvelables thermiques seront la priorité de déploiement de la feuille de route du plan Energie renouvelables (1) de la nouvelle France industrielle, selon le ministère de l'Economie.

"Nous souhaitons donner un rôle accru aux plateformes régionales pour gérer les conflits d'usage qui sont un frein au développement du bois énergie, se pencher sur les problématiques d'approvisionnement en bois, soutenir la labellisation flamme verte pour permettre aux industriels français de rester en pointe sur le marché européen et espérons que le fond chaleur verra le jour rapidement", assure le cabinet d'Arnaud Montebourg.

Si la feuille de route définitive ne devrait être rendue publique que d'ici mi-août, après une validation par les industriels (retrait des informations sensibles), certaines grandes lignes ont d'ores et déjà été dévoilées.

Une cartographie stratégique des forces françaises a en effet été élaborée par les industriels et entreprises de chaque filière (coordonnée par le chef de projet Jean-Claude Andréini, vice-président du comité stratégique des éco-industries) : biogaz, biomasse, hydrolien, solaire photovoltaïque, hydraulique, éolien terrestre, énergies marines, méthanisation, etc.

Ces panoramas précisent le nombre d'entreprises et d'emplois concernés, les segments de force, les perspectives d'amélioration et les points stratégiques à amener dans les politiques publiques.

"Les panoramas ont été utilisés dans la construction de la loi de transition énergétique, précise le ministère. Des actions ainsi que des plans par filière ont été établis, des projets ont été sélectionnés comme répondant à ces éléments stratégiques par filière, ils pourront être financés dans le cadre des investissements d'avenir".

Les principales actions du plan

Actions de gouvernance :
Réalisation d'une cartographie stratégique des forces françaises (second semestre 2014 (définition), mi 2015 (livrable))
Etablissement d'une maitrise d'œuvre pour un suivi partagé des projets/actions (en continu)

Ambition Export :
Définition d'un plan d'action export (mise en place en janvier 2015) : vitrines technologiques françaises et comités export par pays (désignation de cinq pays cibles prioritaires, constitution d'équipes dédiées sous coordination du PeXe, l'association des éco-entreprises de France, valoriser les DOM et les territoires ultramarins (Sea-Water Air conditioning, etc.)
Coûts estimés pour cinq pays : 1 m€ financement: industriels et dispositifs BPi, Afii-UBi, etc.)
Création d'un groupement pour l'export Sillia/Schneider/Urbasolar (2015-2018)

Ambition "structuration des filières" et "Mittelstand" des ENR :
Renforcer le développement d'un écosystème d'ETI et de PME performantes (dès 2014)
Création d'un fonds assurantiel pour la géothermie (2015)

Projets opérationnels :
Renforcement du pôle d'excellence hydro de Grenoble autour de procédés innovants de monitoring temps réel (Instruction du dossier en 2014 et livrable en 2017)
Développement des équipements innovants pour usines solaires PV "clé en main", pour l'export sur une brique technologique de cellules bifaciales et modules à haut rendement de conversion pour les pays à fort ensoleillement (2017)
Parmi ces projets, pour certains confidentiels, figure le projet Geodeep, qui vise à établir un fond d'assurance prospection pour la géothermie. L'Etat devrait ainsi participer aux côtés des industriels à un fond pour couvrir le coût du premier forage pour la filière de la Géothermie profonde.

La feuille de route va également s'appuyer sur les AMI lancées cette année pour la construction de fermes pilotes hydroliennes : "5 projets sont présélectionnés : nous allons structurer les attentes vis-à-vis de cette filière et mettre en convergence les différents instituts de recherche de l'Etat vers des objectifs précis", détaille le Ministère.

Autre priorité de déploiement, selon Bercy : l'éolien terrestre. L'objectif poursuivi sera de renforcer la compétitivité de la filière et de permettre l'émergence d'un acteur fort.

Le syndicat des énergies renouvelables (SER) a salué cette feuille de route et notamment ses objectifs de consolidation de l'export et de création d'un environnement favorable pour les ETI et PME déjà actives.

Relance de la construction de barrages hydroélectriques

Dans son discours jeudi 10 juillet (2) pour le redressement économique de la France, Arnaud Montebourg a également appelé à la construction de barrages hydroélectriques.

Un rapport publié en décembre 2013 estime en effet que 2.750 mégawatts (MW) de puissance hydroélectrique pourraient être ajoutés, pour une production annuelle de l'ordre de 10 térawattheures (TWh).

Selon Bercy, si la filière hydroélectrique française est performante, aujourd'hui ses concessions s'avèrent "un peu dormantes", et elle a besoin d'éléments novateurs pour conserver son leadership.

Enfin, la feuille de route prévoit de renforcer le pôle de compétitivité Tenerrdis (Technologies énergies nouvelles, énergies renouvelables Rhône-Alpes, Drome, Isère, Savoie pour le développement des nouvelles technologies de l'énergie) autour de procédés innovants (par exemple monitoring en temps réel).

"Les filières de la petit hydro ont été regroupées avec celles de la grande hydro pour mutualiser et permettre que les PME aient accès au deux marchés, pointe le ministère de l'Economie. Nous souhaitons relancer un programme hydroélectricité et augmenter le productible des barrages existants".

Le document vise également le développement d'équipements innovants pour produire des usines solaires PV "clé en main", pour l'export (cellules bifaciales et modules à haut rendement de conversion pour les pays à fort ensoleillement).

Selon Bercy, certaines filières comptent sur les prêts "Usine du futur" développés par la BPI, pour améliorer la productivité de leur industrie.

"Il y aura peut-être un projet solaire d'envergure d'ici la fin de l'année, ambitionne le ministère de l'Economie. Désormais, nous sommes arrivés à un plateau concernant les prix, il est temps de se repositionner et de développer par la R&D des technologies plus compétitives".

Les acteurs industriels du photovoltaïque devraient s'accorder pour élaborer un document d'ici la mi-septembre sur les priorités de financement, le rythme de déploiement technologique et les technologies nécessaires dans les prochaines années.

1. Télécharger les 34 plans de la nouvelle France industrielle
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-22240-nouvelle-france-industrielle.pdf
2. Lire le discours d'Arnaud Montebourg
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-22240-discours-montebourg.pdf

Réactions3 réactions à cet article

Qqs pistes positives et encourageantes !
''...2.750 mégawatts (MW) de puissance hydroélectrique pourraient être ajoutés, pour une production annuelle de l'ordre de 10 térawattheures (TWh).'' --> à prévoir en STEP, afin de contribuer au stockage-réserve de kWhs d'origine EnR_aléatoires_PV_ou_éolien !
''..relancer un programme hydroélectricité et augmenter le productible des barrages existants".--> avec de la technologie et des matériels actualisés, certainement gain de +10% ou +15% envisageable !
''...besoin d'éléments novateurs pour conserver son leadership.'' --> du pain sur la planche !
YA+Ka !
A+ Salutations
Guydegif(91, 68 et 30)

Guydegif(91) | 15 juillet 2014 à 09h13 Signaler un contenu inapproprié

Oui l'énergie hydroélectrique représente un potentiel encore inexploité considérable.
Dans cette transition énergétique on ne parle que de solaire et d'éolien, mais pas du tout ou très peu de ce potentiel hautement écologique que représente la force de l'eau.
Je parle de la très petite Hydroélectricité dont la puissance est comprise entre 1KW et 50 kW.
Il y a un nombre considérable de moulins à restaurer (plus de 50 000 en France).
En plus de cela il faut ajouter un nombre considérable de sites à équiper sur les petits ruisseaux, en tout plus de 100 000 l'équivalent de la production de plusieurs centrales nucléaires.

Mais pourquoi cette filière est fortement découragée???
Cherchez l'erreur? tout simplement parce que depuis les années 1980 les gouvernements successifs ont établi des lois sur l'eau ultra contraignantes pour décourager ce mode de production.
Ils ont été poussés par des lobbys très influents, et des écolos partisans du retour à l'époque de la bougie (cependant pas tous les écolos)

Pour établir un projet de très petite production de l'ordre de 10 KW les contraintes administratives sont les mêmes que pour un projet de 10 000 KW.
Demandez à ceux qui établissent un projet, c'est quasiment impossible tant c'est compliqué et décourageant.
D'un autre coté on fait payer la CSPE au contribuable pour subventionner le solaire.
En Hydro on touche rien, on demande rien simplement qu'on nous laisse tranquille, et qu'on cesse de nous harceler avec des lois insensées.

KW12 | 17 juillet 2014 à 05h53 Signaler un contenu inapproprié

C'est quoi l'objectif?
La seule ligne directrice doit être comme le rappelle l'Europe la réduction des émissions de C02
L'hydroélectricité doit être remise en avant
La chaleur renouvelable doit être promue
L'éolien et le photovoltaïque énergies intermittentes ne doivent pas être soutenues car la compensation de l'intermittence c''est des émissions de C02 en plus (comme en Allemagne)
L'éolien posé en mer doit être abandonné car trop couteux
L'autoproduction pour l'autoconsommation est le grand oublié comme nous le rappelle KW12.
Mais l'autoproduction c'est des taxes en moins alors black out!

ITC78 | 18 juillet 2014 à 09h59 Signaler un contenu inapproprié

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