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Actu-Environnement

Barrage sur le Rhône : le réveil d'une controverse ?

Certains projets de travaux ou d'ouvrages cristallisent les contradictions politiques et créent des controverses. Sophie Fabrégat et Dorothée Laperche reviennent, ensemble, sur le cas réémergeant du barrage « Rhônergia ».

Podcast  |  Energie  |    |  F. Gouty

Le projet « Rhônergia », dont la concertation s'est terminée ce jeudi 29 février, est au cœur de plusieurs enjeux environnementaux. Imaginé à l'origine dans les années 1980, il a été ranimé à la faveur de l'ambition énergétique du pays, qui compte sur une expansion du parc hydroélectrique.

Cependant, comme l'expliquent Dorothée Laperche et Sophie Fabrégat, journalistes chargées du dossier pour Actu-Environnement, la réalisation d'un tel barrage sur le Rhône aura nécessairement un impact sur le comportement du fleuve, sur la qualité de son eau, sur sa biodiversité, mais également sur les autres usagers – dont la centrale nucléaire du Bugey en aval.

Pour explorer le sujet en profondeur

Le projet « Rhônergia » consiste en un barrage au fil de l'eau, à installer près de Saint-Romain-de-Jalionas (Isère) et à rattacher à une centrale hydroélectrique de 37 mégawatts et à une enfilade de dix-neuf autres ouvrages hydrauliques existants sur le Rhône. Pilotée par la Compagnie nationale du Rhône (CNR), filiale d'Engie, sa mise en service pourrait advenir en 2033. Mais encore faut-il que le projet soit définitivement validé par les pouvoirs publics.

Ce projet s'inscrit dans un contexte politique favorable au développement des énergies renouvelables. L'hydroélectricité, en qualité de technologie pilotable, serait indispensable à la flexibilité du réseau. Dans sa future Programmation pluriannuelle de l'énergie, le Gouvernement mise sur une augmentation de 2,8 gigawatts des capacités du parc existant.

Le développement de nouveaux projets semble une condition sine qua none, quand la France reste empêtrée dans des contentieux économiques avec la Commission européenne sur le renouvellement des concessions hydrauliques. Débloquer cette situation, et ouvrir ses concessions à la concurrence, doit en principe entraîner de nouveaux investissements pour rénover les ouvrages les plus anciens. Encore que la question du partage de la ressource en eau demeure de plus en plus tendue au fil des années et des sécheresses successives.

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