L'Agence européenne des produits chimiques (Echa) a ouvert, le 30 janvier, une nouvelle base de données, baptisée Echa Chem (1) , destinée à partager avec le public les informations qu'elle détient sur les produits chimiques.
La plateforme d'informations sur les produits chimiques, lancée en 2016 par l'Agence, contient aujourd'hui des informations sur plus de 360 000 substances. La nouvelle base de données doit permettre à l'Echa de « mieux gérer la diversité et la quantité croissantes de données, tout en tirant parti des avancées technologiques ». L'Agence gère en effet la plus grande base de données sur les produits chimiques de l'UE, intégrant les données soumises par les industriels et les informations générées dans le cadre des processus réglementaires de l'UE.
Dans un premier temps, la base ne propose que les données fournies par les entreprises au titre de la procédure d'enregistrement (plus de 100 000 enregistrements) imposée par le règlement Reach. Elle permet, indique l'Echa, de rechercher les substances enregistrées « à l'aide de n'importe quel identifiant chimique, par exemple le numéro CE ou CAS (2) , ou le nom chimique », de consulter des informations non confidentielles sur les enregistrements (avec lien vers les dossiers d'inscription, la liste des inscrits et la liste des numéros d'enregistrement), ainsi que d'exporter les résultats de recherche de substances et les dossiers par substance.
En mars prochain, elle proposera un inventaire remanié des classifications et des étiquetages des substances au titre du règlement CLP, avec un résumé des dangers identifiés, la classification harmonisée, les classifications notifiées et les sources de données de classification. Au dernier trimestre 2024, la base proposera un premier ensemble de listes réglementaires, avec des données portant sur l'identification des substances extrêmement préoccupantes (SVHC), les restrictions, la liste des substances soumises à autorisation, le processus de classification et d'étiquetage harmonisés, l'évaluation des dossiers et des substances, etc. « Pendant la transition, les utilisateurs devront peut-être consulter à la fois Echa Chem et l'ancienne plateforme (3) [de recherche de substances chimiques] », précise toutefois l'Agence européenne.