Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Phytosanitaires : le ministère ouvre le chantier des « distorsions de concurrence »

La ministre déléguée de l'Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, ouvre, ce vendredi 15 mars, un cycle de réunions sur les solutions et les solutions alternatives aux produits phytosanitaires interdits. Ces réunions visent à répondre à la grogne des agriculteurs qui ont, notamment, dénoncé les surtranspositions de la réglementation européenne et les distorsions de concurrence avec les produits agricoles importés.

Ces réunions, qui vont réunir les parties prenantes (filières, chambres d'agriculture, instituts techniques, Anses, Inrae…), vont passer en revue, culture par culture et usage par usage, les interdictions ou restrictions qui sont pointées du doigt, afin de « regarder la réalité des différences entre la France et ses voisins », explique l'entourage de la ministre. Par exemple, des disparités ont été dénoncées concernant les produits autorisés pour la culture de poireaux, oignons et choux entre la France et la Belgique. Des impasses techniques sont également remontées régulièrement pour d'autres cultures et usages, par exemple pour la production de noisettes, de pommes ou de cerises.

Il s'agira d'identifier les leviers d'action possible dans les cas avérés (reconnaissance mutuelle d'usages entre États membres, dérogations pour des usages mineurs, autorisations de mise sur le marché de portée limitée…), indique le ministère.

Réactions4 réactions à cet article

Toute la question est de savoir quels seront les représentants des agriculteurs à ces réunions. Si la FNSEA prend toute la place, au besoin en faisant exclure toutes les voix autres que la sienne, et en menaçant d'actions violentes comme elle sait si bien le faire en toute impunité, autant dire que c'est le lobby des pesticides et de l'agrobusiness qui fera une nouvelle fois la loi.

petite bête | 18 mars 2024 à 09h38 Signaler un contenu inapproprié

Une fois de plus, parfaitement d'accord avec le post de petite bête. Ce qui est "curieux", c'est que ce type de réunion technique soit seulement annoncé aujourd'hui alors que, face à des interdictions qui remontent en France au moins à 1999 pour certains néonicotinoïdes par exemple, elles auraient du être mises en place depuis lors. Il n'y a avait donc pas de place sur l'agenda du ministre de l'agriculture... ? Sûr que qu'avec une telle non-organisation savamment orchestrée, les chances de trouver des "solutions alternatives aux produits phytosanitaires interdits" sont minimales... et les profits des firmes agrochimiques maximums !

Sur les importations/exportations, mon charcutier-paysan m'en a tout récemment appris une "bonne" : tous les produits qu'il vend sont produits et transformés sur son exploitation à l'exception des boyaux des saucisses, issus de porcs produits en Bretagne, lesquels sont exportés au Danemark, où les bêtes sont découpées, les boyaux sont alors exportés en... Chine pour être nettoyés et reviennent ensuite en France !!! C'est merveilleux, la mondialisation !
Curieusement, ces "normes" là ne semblent pas être remises en cause par les faucons de l'agrobusiness...

Pégase | 19 mars 2024 à 10h19 Signaler un contenu inapproprié

ou comment niveler la protection de l'environnement par le bas et faire fi du principe de non régression...

rectifions les faits | 05 avril 2024 à 14h51 Signaler un contenu inapproprié

Il y a effectivement un principe de non-régression du droit en matière d'environnement, et il est possible, souhaitable et je l'espère effectif que les associations nationales mettent ce principe en avant dans un recours devant le Conseil d'Etat. Mais il n'est pas sûr qu'ils y réussissent car il y a des arguties en matière de lois, décrets et principes. Le mieux est de faire un double recours : devant l'Etat français et devant l'UE. Cela a fonctionné pour le L214-18-1 (les microcentraliers propriétaires de moulins voulaient bien brandir leur droits d'eau mais ne voulaient pas des devoirs qui leur sont liés).
Il est probable que le gouvernement cherche avant tout à donner des gages au lobby de l'agro-business jusqu'aux élections européennes, et qu'ensuite il fasse machine arrière en accusant les "zécolos" de l'y avoir contraint. Comment peut-on prendre au sérieux ces girouettes ?

petite bête | 09 avril 2024 à 10h40 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Sophie Fabrégat

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires