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Actu-Environnement

Les PDG des pays en développement plus préoccupés par la perte de la biodiversité

La valeur économique des services écosystémiques (apport en nourriture, en eau potable ou en médicaments naturels, régulation, piégeage du carbone, services culturels…) serait mieux prise en compte par les PDG latino-américains et africains, selon un rapport dédié aux entreprises publié ce 13 juillet par le TEEB (étude sur l'économie des écosystèmes et de la biodiversité).

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) estime entre 21.000 et 72.000 milliards de dollars la valeur annuelle des services rendus à l'Homme par les écosystèmes dans le monde. D'après l'étude de Price Waterhouse Cooper, citée dans le rapport du TEEB, 53% des dirigeants interrogés en Amérique latine et 45 % en Afrique considèrent que l'appauvrissement de la biodiversité est une menace pour la croissance économique, contre moins de 20 % de leurs homologues en Europe de l'Ouest. Alors que le groupe de consultants britanniques TruCost évalue l'impact ou les effets sur l'environnement des 3.000 plus grosses sociétés à environ 2,2 milliards de dollars par an… Et que l'objectif initial visant à enrayer l'érosion de la biodiversité d'ici 2010 n'a pas été atteint.

Un autre sondage Ipsos, cité dans le rapport, souligne aussi une forte inquiétude chez les consommateurs : 60% des personnes interrogées en Amérique/Europe et plus de 90% au Brésil. Tandis que 80% des consommateurs sondés déclarent qu'ils n'achèteront plus les produits de sociétés où la politique d'approvisionnement n'est pas éthique.

Pour Achim Steiner, Directeur exécutif du PNUE, ''nous entrons dans une ère où les marchés et les consommateurs réagissent quand des ressources naturelles ou brutes d'une valeur de plusieurs milliards de dollars disparaissent. La façon dont ces entreprises prendront en compte ces risques, réalités et opportunités déterminera leur rentabilité, leur image sur le marché et leur modèle de développement dans les prochaines décennies sur une planète de six milliards d'habitants qui en comptera plus de neuf milliards d'ici 2050''.

Les dirigeants ''qui ne réussiront pas à intégrer la gestion durable de la biodiversité dans leurs projets d'entreprise seront de plus en plus dépassés sur le marché'', estime le TEEB. Le groupe de travail appelle les entreprises à prendre des initiatives pour mesurer et intégrer la biodiversité dans leurs activités. L'outil Ecosystem Services Review ou ESR, développé par le World Resource Institute (WRI) et le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), permet d'identifier les écosystèmes dont l'entreprise est dépendante et d'en déduire des stratégies. Le TEEB exhorte aussi les professionnels de la comptabilité ou de l'audit ''à concevoir des normes et méthodes communes afin que les entreprises évaluent leur impact sur la biodiversité''.

Ce rapport sera intégré au document de synthèse, publié en octobre à la réunion de la Convention sur la diversité biologique (CBD) à Nagoya au Japon.

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