Le concept macronien de réserve, avec exploitation débridée des fonds marins, comme pour le plateau continental ?

On aimerait avoir des détails concernant la pêche dans cette réserve, car si on peut se réjouir de la protection des oiseaux qui est une excellente nouvelle, il semble qu'une spécificité de la mer c'est qu'elle abrite principalement... des poissons!
Pouvons-nous avoir des précisions quant au contenu réglementaire de cette extension?

Bonjour,

L'extension de cette réserve naturelle ne modifie pas les conditions de pêche déjà en vigueur. Aucune nouvelle réglementation ne vient encadrer cette activité : "un travail très poussé ayant déjà été réalisé dans le cadre de l’Analyse Risque Pêche au sein du site Natura 2000", justifie le ministère de l'Environnement.
Les pêcheurs professionnels pourront donc continuer à pêcher dans le périmètre de la réserve naturelle étendue, et dans la zone de quiétude pour les fous de Bassan mais uniquement du 1er septembre au 31 mars.

La rédaction

Bonjour,
Merci pour votre réponse. C'est bien ce que je craignais : on peut continuer à piller la mer, cela ne se voit pas! Nous avons la même chose en rivière : interdiction de toucher aux cormorans, qui ont envahi la plupart des cours d'eau, où on n'en avait jamais vu un seul, qui sont espèce protégée mais proliférante, et qui peuvent piller allègrement des espèces sans défense et grégaires, comme l'ombre commun (Thymallus), sans parler des autres salmonidés. La LPO est très connue et très médiatique, bien structurée, et elle n'a qu'un seul défaut : elle ne s'intéresse qu'aux oiseaux. Le reste, elle s'en fout : c'est en-dessous de l'eau et ne se voit pas.

@ petite bête : même si j'ai aussi mes raisons de relativiser l'exemplarité de la LPO (surtout du temps de l'ère Michel Métais...), je connais au sein de ses équipes salariées d'excellents botanistes, entomologistes, herpétologistes, malacologues, etc. L'oiseau reste la marque de fabrique de la LPO mais les centres d'intérêts et les compétences de cette ONG vont bien au-delà.
Par ailleurs, l'association n'a sûrement pas eu les mains libres pour la question de la protection forte du milieu marin, face à l’État d'abord et aux professionnels de la mer ensuite.
Au final, pour ma part, je ne boude pas mon plaisir de savoir que l'aire de cette réserve (tout récemment fort mal menée par l'épizootie aviaire) s'est fortement accrue. Freiner puis inverser l'effondrement de la biodiversité passe par la multiplication de mesures de protection fortes, même imparfaites.
Quant aux cormorans, espèces autochtones, certaines comme le Grand cormoran font en France l'objet de mesures d'effarouchement et même de tirs létaux. Et les populations ont aussi augmenté du fait de l'intensification des pratiques piscicoles (par exemple : suppression des ceintures de végétation aquatique des étangs qui constituaient autant de zones refuge pour le poisson).

On peut se contenter de relater un fait d'actualité (réserve des Sept - Iles étendue) mais aussi, pour une information plus complète de vos lecteurs, signaler que ce site est perturbé par la patrouille de France, ceci malgré les interdictions de survol en vigueur (arrêtés divers) ; alors que cette réserve a été par ailleurs durement frappée par le virus de l'influenza et que les oiseaux (Fous de Bassans) y ont été décimés : 56 à 68 % morts (chiffres LPO).