Du filet « biodégradable, biosourcé, recyclable et sans diffusion de microplastique ». Voilà la promesse faite par le parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale et l'entreprise Seabird. Un premier prototype a vu le jour en 2020 pour répondre au problème de la pollution engendrée par les engins de pêches au fond des océans. Le second prototype est actuellement en test à Boulogne-sur-mer, à bord du Néreïdes II qui embarque 3 000 mètres de trémail, un filet composé de trois réseaux superposés.
La nouveauté réside dans sa fin de vie : il devrait être valorisé sous forme de compost ou de biogaz (1) . Et s'il venait à être perdu en mer, il se dégraderait bien plus vite que son homologue en nylon. Une bonne nouvelle pour les écosystèmes puisqu'« un fileyeur utiliserait chaque année 7 tonnes de filets en nylon, ce qui représente une très grande quantité de déchets, dont le recyclage est à ce jour impossible », explique le parc naturel marin dans un communiqué.
Cependant, ces nouveaux filets doivent tenir le défi de se biodégrader facilement tout en préservant les qualités d'un filet conventionnel. Qu'en est-il de ses performances ? « Les propriétés mécaniques du filet, sa structure et sa couleur ont été ajustées, afin de se rapprocher du filet plastique classique en termes de capacités de pêche et de résistance », répond le parc dans son communiqué. Reste à savoir si cela suffira en conditions réelles.