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Actu-Environnement

L'hydrogène vert se concrétise en Occitanie

Double inauguration en une semaine en Occitanie, Région qui soutient le développement de l'hydrogène vert depuis 2019. Depuis, tout un écosystème a pris vie, de la production à la distribution.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  B. Clarke

Alors que des perspectives de forage pour capter de d'hydrogène naturel ont beaucoup fait de bruit dans l'actualité, au même moment, la Région Occitanie inaugurait deux sites importants pour la construction d'un écosystème consacré à l'hydrogène vert.

Le projet Hyport, une première en Europe

La première station de production et de distribution d'hydrogène vert en zone aéroportuaire d'Europe, située à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, a ainsi été inaugurée, le 4 décembre, par la société Hyport, détenue par Engie Solutions et l'agence régionale de l'énergie et du climat Occitanie (Arec). Regarder le reportage vidéo.

L'hydrogène vert est un gaz obtenu par électrolyse de l'eau grâce à de l'électricité d'origine renouvelable produite par des éoliennes, des panneaux solaires ou encore par des barrages hydroélectriques. L'électrolyse décompose les molécules d'eau en dioxygène et en dihydrogène, qui peut alors être comprimé et stocké. Hyport utilise l'électricité produite par la ferme agrivoltaïque de Fanjeaux, dans l'Aude (11), et par des barrages hydroélectriques pyrénéens.

La production et le stockage de l'hydrogène permet d'alimenter deux stations de distribution. L'une en zone aéroportuaire, pour avitailler les tracteurs d'avions et aussi des groupes électrogènes. Ces derniers fournissent de l'électricité aux avions lorsqu'ils sont au sol plutôt que d'utiliser leur carburant pour le conditionnement d'air des cabines, le chauffage ou la climatisation. L'autre station se situe juste à côté de la première, mais en dehors de la zone aéroportuaire. Elle va assurer, dans un premier temps, la recharge de cinq bus à hydrogène, opérés par Transdev, dont trois navettes qui transportent les passagers vers les avions et les parkings. La station de production de l'hydrogène se situent entre les deux points de distribution. Elle fournit 400 kg d'hydrogène vert par jour. Pour un véhicule léger, 1 kg d'hydrogène permet de parcourir 100 km. Engie s'est donné pour ambition de développer en France une centaine de stations d'avitaillement d'ici à 2030.

Le projet Lhyfe Occitanie

Quelques jours plus tard, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Toulouse, un autre site de production d'hydrogène vert a été inauguré dans la commune de Bessières (Haute-Garonne). Ce site est détenu à 80 % par la société Lhyfe et à 20 % par l'Arec Occitanie. Sa mise en service sera réalisée au premier semestre 2024. Deux tonnes par jour d'hydrogène vert sortiront de ce site dans des conteneurs pour alimenter des stations de distribution de la région, à un tarif compétitif par rapport au gazole. Regarder le reportage vidéo.

Le site Lhyfe Occitanie est un des maillons du projet « Corridor H2 en Occitanie » mené par l'Arec Occitanie. Un seconde site de production s'est installé à Port-la-Nouvelle (Aude) avec la société Qair, d'une capacité de production à terme de 16 tonnes d'hydrogène vert par jour. En Occitanie, il existe désormais huit stations de distribution pour permettre aux véhicules lourds de parcourir le territoire.

Reste à développer les usages, sachant qu'un véhicule à hydrogène coûte entre 30 à 50 % plus cher qu'un diesel classique. La Région Occitanie vient de voter récemment une aide globale de 6,6 millions d'euros pour soutenir des projets d'acquisition de véhicules à hydrogène par sept transporteurs régionaux, représentant un volume total de 25 camions. Et bientôt, une autre première, le train à hydrogène circulera dans la région en 2024.

Réactions3 réactions à cet article

L'hydrogène est effectivement un des avenirs de l'énergie. Espérons seulement que sa production n'entraînera pas les mêmes dérives que les soi-disant carburants "verts", dont le bilan environnemental comme énergétique est et reste négatif, les subventions assurant seules l'intérêt - purement financier- de la chose.

petite bête | 13 décembre 2023 à 10h22 Signaler un contenu inapproprié

On roule vraiment sur la tête

Utiliser de l'électricité renouvelable pour alimenter des groupes électrogènes qui fourniront de l'électricité aux avions, aux trains... par l'intermédiaire d'une usine à gaz.

On ne peut pas faire plus compliqué, alors que brancher directement de la production photovoltaïque ou éolienne directement aurait pu économiser beaucoup d'argent et d'erengie.

De qui se moque Carol Delga ?

scalectric4 | 13 décembre 2023 à 10h27 Signaler un contenu inapproprié

En fait, il faut bien comprendre que toute production d'énergie a un coût environnemental, plus ou moins élevé. Tant qu'on n'intégrera pas ce paradigme, on continuera à surexploiter les ressources. Cela ne veut pas dire qu'il faut revenir à l'âge de pierre comme les tenants du productivisme à outrance le disent, proférant ainsi l'exagération inverse de la leur, mais qu'il faut avoir bien conscience que toute production d'énergie ou de biens a un impact sur le vivant y compris les humains. La seule énergie gratuite et à long terme renouvelable, c'est celle du soleil.

petite bête | 13 décembre 2023 à 10h34 Signaler un contenu inapproprié

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