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Actu-Environnement

Plus que quelques mois pour mettre les incinérateurs français aux normes d'émissions de NOx

Fin 2005, tous les incinérateurs français devront respecter de nouvelles normes de rejet plus restrictives. La région Ile-de-France continue la mise en conformité des installations concernées.

Déchets  |    |  F. Roussel
Le traitement des déchets par incinération entraîne le rejet de fumées dont la composition varie en fonction du type de déchet, de la technique utilisée et des procédés de traitement des fumées. Mais le 28 décembre 2005, l'ensemble du parc d'incinérateurs, quels que soient la taille de l'installation et le type de déchets traités, devra respecter les valeurs limites de l'arrêté ministériel du 20 septembre 2002.

Transposant la directive européenne du 4 décembre 2000 le nouvel arrêté impose des limites de rejet d'oxydes d'azote (NOx) à 200 mg/m3 soit une réduction d'environ 40% par rapport à la réglementation précédente.
Actuellement l'Ile-de-France compte dix-neuf Usines d'Incinération d'Ordures Ménagères (UIOM), réparties sur sept départements. Leur capacité totale avoisine les 4 millions de tonnes par an. Les travaux de mise en conformité des installations existantes sont en cours et trois nouvelles usines vont être modifiées : celles de Rungis (94), Massy (91) et Carrières-sur-Seine (78).
Ce texte prévoit également de mesurer deux fois par an les émissions de dioxines et impose un programme de suivi de l'impact de l'installation sur l'environnement en particulier pour les dioxines et les métaux lourds.

Le problème du traitement des déchets dans une région très urbanisée comme l'Ile-de-France reste complexe. D'ailleurs, dans le cadre de son Plan de Protection de l'Atmosphère (PPA), la région a ramené la valeur limite d'émission de NOx à 80 mg/Nm3* pour les sites de la petite couronne et les unités de Sarcelles (95), Argenteuil (95), Massy (91), Villejust (91) et Carrières-sur-Seine (78).

Mais la méfiance des riverains vis-à-vis des incinérateurs a tendance à s'accentuer car, outre la pollution par les NOx, il convient de prendre en compte le problème des rejets de dioxines fortement cangérigènes. Malgré une diminution du nombre d'installations en France (245 en 1999 contre 123 en 2003) les incinérateurs inquiètent. Qu'ils soient confrontés à la pollution des anciennes usines ou à la construction de nouvelles, les habitants demandent des comptes et manifestent leur refus comme c'est le cas à Fos-sur-Mer. La communauté urbaine Marseille-Provence-Métropole souhaite construire un incinérateur afin de remplacer la décharge actuelle. Les élus des communes concernées et le conseil général s'opposent à ce projet et veulent privilégier le tri et la réduction à la source. Les deux projets sont soumis actuellement à l'enquête publique.

Notons d'ailleurs que le parti écologiste CAP 21 estime que la mise aux normes prévues avant le 28 décembre prochain mobilise des sommes considérables majoritairement supportées par les collectivités locales, compromettant ainsi le développement de solutions alternatives pour la réduction des déchets à la source et la prévention demandées par de nombreuses associations.


* Données DRIRE

Réactions3 réactions à cet article

Plus que quelques mois pour mettre les incinérateu

Bonsoir,

Les pouvoirs publics devraient plutôt s'inquiéter de la santé des habitants qui vivent autour des incinérateurs. La population française informée sur les rejets nocifs que ces entités rejettent dans l'atmosphère, même aux normes (d'abord quelles normes ?Qui peut affirmer connaître exactement les """"normes""" dans ce cas précis ! ) NE DESIRE PAS d'INCINERATEURS EN FRANCE AUX NORMES OU PAS !!!!!!!!!!!!!
(Voir Centre National Indépendant d'information sur les Déchets, Greenpeace-incinérations).

La population de certaines villes françaises dotées d'usines d'incinération rencontre des problèmes de santé liés à la pollution due au fonctionnement de ces entités, par exemple les habitants de la ville de Gilly-sur-Isère ont été victimes des émanations qui ont générées de nombreux cancers (voir les articles parus dans la presse dont celui de "Elle" du mois de septembre 2005 ) .


Dominique Belpomme, Professeur de cancérologie à l'université Paris-V, membre de l'Association américaine de recherche sur le cancer, qui exerce à l'hôpital européen Georges-Pompidou, Président de l'Association Française de Recherche Anti-Cancéreuse, auteur de deux livres, avec de nombreux scientifiques présente une pétition "APPEL NATIONAL POUR UN AVENIR SANS INCINERATEUR".

elle se trouve à l'adresse suivante : http://avenir-sans-incinerateurs.over-blog.com/ .

Afin de supplanter ces bombes à retardement, il suffit de réduire à la source les emballages, pratiquer le compostage, le recyclage, le triage, les échanges, employer des chercheurs pour l'élimination des déchets ultimes et puis, moins consommer, tout simplement.
Dans d'autres pays, ces méthodes sont satisfaisantes et ça marche !!!!

Je vous remercie pour toutes vos infos.

Anonyme Signaler un contenu inapproprié
L'éternelle remise aux normes de l'incinération.

Nous entendons continuellement l'expression : "Incinérateurs aux normes" De quelles normes s'agit-il ? L'incinérateur de Gilly sur Isère, dont personne aujourd'hui ne peut nier la tragique pollution, était pourtant le meilleur de son époque lors de sa construction, il y a un peu plus de vingt ans ! Les normes ont depuis évoluées et aujourd'hui on vante les nouvelles générations d'incinérateurs pour leur absolue perfection en matière de dépollution des fumées par rapport aux normes actuellement en vigueur. Ce qui n'est pas dit et qu'il faut bien connaître, c'est que les scientifiques reconnaissent que plus de 2000 molécules ont été répertoriées dans les fumées des incinérateurs les plus modernes. Sur ces 2000 molécules, seulement une petite cinquantaine font l'objet de normes de limitation et au surplus, celles reconnues les plus dangereuses (les dioxines) sont le moins souvent contrôlées ! (Deux fois par an à partir de 2005). Quant aux molécules non concernées par les normes actuelles, les scientifiques reconnaissent qu'il est impossible d'affirmer qu'elles ne présentent aucun risque pour la population, attendu qu'elles n'ont pas été étudiées ! Il faut donc en conclure que le plus performant des incinérateurs aux normes d'aujourd'hui risque à plus ou moins long terme d'être un "GILLY sur Isère" de demain ! Que des politiques (incompétents ou intéressés) continuent à promouvoir l'incinération sous la pression des multinationales de ce 'Lobby" aux moyens financiers exorbitants (prélevés dans la poches des usagers du service public), relève de la trahison de leur mandats électoraux et, voire même dans certains cas, de complicité coupable avec cet influent lobby bien connu pour les différentes affaires de corruption dont il est coutumier.

SARAZIN Maurice | 30 septembre 2005 à 13h06 Signaler un contenu inapproprié
Re:L'éternelle remise aux normes de l'incinérati..

bravo Monsieur Sarrazin !
Ce qui est incroyable c'est que tout ça vous le dites depuis des années, mais que les politiques ne semblent s'intéresser qu'aux solutions les plus "juteuses" à court terme... et même si ces solutions sont très dangereuses.

un habitant de Melle, seul site (sur les 4 prévus au départ) restant retenu pour un incinérateur de farines animales.

Anonyme | 27 novembre 2005 à 20h27 Signaler un contenu inapproprié

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