Les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) devraient fermer entre fin 2018 et avril 2019. C'est ce qu'aurait annoncé le directeur de la production nucléaire d'EDF aux représentants du personnel vendredi 10 novembre. Ce calendrier est conforme à la volonté d'EDF de fermer la centrale lorsque l'EPR de Flamanville entrera en service. Le futur réacteur, qui subira les essais à froid à partir de décembre 2017, doit être mis en service au 4ème trimestre 2018, conformément au calendrier présenté en septembre 2015 (25183).
Actuellement, le réacteur 2 est en arrêt prolongé depuis juillet 2016. Suite à la découverte d'irrégularités sur le site d'Areva au Creusot (Saône-et-Loire), l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a suspendu le certificat d'épreuve d'un des générateurs de vapeur installé sur ce réacteur, imposant de fait l'arrêt du réacteur jusqu'à ce que Areva et EDF démontrent que l'équipement respecte les conditions de sûreté.
Jusqu'à 2.000 emplois concernés
Ce calendrier permet de respecter le plafond de capacité de production nucléaire inscrit dans la loi de transition énergétique 63,2 gigawatts (GW), l'EPR (1,63 GW) étant légèrement moins puissant que la somme des deux réacteurs alsaciens de 0,9 GW.
"Au titre de la mobilité, 250 à 300 salariés d'ici là seront mutés", explique Gabriel Weisser, un riverain de la centrale qui a donné l'information à France 3 Grand Est (1) . Et de préciser qu'"à terme, il ne devrait rester sur la centrale nucléaire de Fessenheim qu'une soixantaine de salariés issus de l'ingénierie pour superviser les travaux de démantèlement".
A total, la reconversion concerne 2.000 emplois, selon une étude de l'Insee : 850 salariés d'EDF (820 équivalents temps plein (ETP)), 510 salariés chez les sous-traitants et 550 emplois régionaux découlant de la consommation des familles de ces salariés directs et indirects.