La fronde anti taxe écologique menée par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal aura-t-elle eu raison du comité sur la fiscalité écologique ? Son président Christian de Perthuis a annoncé sa démission lundi 13 octobre. "Ça fait trois mois que j'ai fait des propositions de relance du comité. Comme je n'ai pas de réponse, il y a un moment où je me suis découragé", a déclaré l'économiste à l'AFP.
Installé en décembre 2012, comme le prévoyait la feuille de route pour la transition écologique publiée à l'issue de la conférence environnementale, le comité a pour mission de formuler des avis sur les mesures fiscales écologiques envisagées par le gouvernement et de faire des propositions. Il s'est déjà prononcé sur la taxe carbone, les fuites de gaz fluorés, le diesel, l'artificialisation des sols ou encore les déchets et l'eau.
Début juin 2014 déjà, les associations membres du comité s'inquiétaient des réunions annulées, la dernière datant de février 2014. Pour Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement : "La décision de monsieur de Perthuis est parfaitement légitime. La fiscalité écologique est le parent pauvre d'une politique écologique indigente. A la stigmatiser, le gouvernement se prive de faire payer le pollueur plutôt que le citoyen. Il est grand temps d'organiser les assises nationales de la fiscalité promises par le candidat Hollande".
