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Actu-Environnement

Stockage de déchets radioactifs : le Tribunal administratif de Lyon annule la révision du PLU de Saint-Vulbas

Déchets  |    |  P. Collet

Le tribunal administratif de Lyon a annulé la semaine dernière la révision simplifiée du plan local d'urbanisme (PLU) de Saint-Vulbas (Ain), adoptée fin 2012 par la commune pour permettre la construction par EDF de l'Installation de conditionnement et d'entreposage de déchets activés (Iceda), un important site de stockage de déchets radioactifs, rapporte l'AFP.

Selon l'agence de presse, qui reprend les propos de Maître Vincent Lacroix, avocat de deux sociétés à l'origine du recours - dont la société horticole Roozen -, le tribunal a retenu "de nombreuses irrégularités de procédure". Les motifs d'annulation "démontrent l'absence totale de transparence et le défaut d'information des élus comme du public dans la mise en œuvre de cette procédure", estime l'avocat.

Imbroglio judiciaire autour des déchets issus du démantèlement

Le permis de construire attaqué concerne l'installation qui doit stocker sur le site de la centrale nucléaire du Bugey, situé à Saint-Vulbas, une partie des déchets issus des neuf réacteurs EDF en cours de démantèlement : le réacteur n°1 de la centrale du Bugey ainsi que ceux de Brennillis (Bretagne), Saint-Laurent (Centre), Chinon (Centre), Chooz (Ardennes) et l'ex-Superphénix de Creys-Malville (Rhône-Alpes).

Sa construction a été autorisée par un décret du 23 avril 2010 (1) et un premier permis de construire a été délivré par un arrêté préfectoral du 22 février 2010. En décembre 2010, suite à la plainte d'un riverain, le tribunal administratif de Lyon a annulé le permis. Annulation confirmée en juin 2012 par la cour administrative d'appel pour non-conformité du permis avec le PLU de Saint-Vulbas. Dernier rebondissement, le mois dernier, le Conseil d'Etat avait rendu une décision favorable à EDF en cassant l'arrêt rendu par la cour administrative d'appel de Lyon.

Parallèlement, en décembre 2012, la commune a modifié le PLU afin de permettre à EDF de déposer une nouvelle demande de permis de construire. Le nouveau PLU avait été attaqué en justice en janvier 2013, au motif, notamment, d'un "manque de transparence de la commune de Saint-Vulbas qui n'a jamais clairement affiché que cette révision avait pour objet la reprise du chantier Iceda", selon les avocats des requérants.

1. Consulter le décret sur Iceda
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022134045

Réactions7 réactions à cet article

Rappelons un détail important: ce centre de stockage PROViSOIRE a été décidé a cause du BLOCAGE concernant le stockage DEFINITIF des déchets atomiques.
Une illustration du faisceau d'incohérences qui entoure le problème du stockage: PERSONNE ne se décide, personne n'en veux et tout le monde sait bien que quoi qu'il arrive il faudra bien qu'il y en ait un QUELQUE PART. D'ailleurs le comble étant que les opposants a l'atome n'ont aucune réponse a la question "On fait quoi APRES (l'arrêt de toutes les centrales =sortie du nucléaire)? On fait quoi de définitif cela s'entend...

ami9327 | 29 avril 2014 à 14h00 Signaler un contenu inapproprié

Raison de plus pour arrêter au plus tôt (pour les pourfendeurs des non-nucléaires : cela ne signifie pas nécessairement demain, jeudi 1er mai 2014) de produire ces déchets dont personne ne veut et que l'on ne sait toujours pas comment stocker de façon sûr sur une durée compatible avec le maintien de leur dangerosité. On voit bien, par ailleurs, que le seul moyen de faire passer la pilule des déchets et de s'affranchir (au moins) en partie des lois françaises. Qui a dit que le nucléaire était démocratique ?

François | 30 avril 2014 à 10h10 Signaler un contenu inapproprié

Tout cela va alourdir la note du démantèlement (pseudo)déjà largement sous évalué.Je n'aimerais pas être à la place de ceux qui vont avoir à gérer cette mer.. dans 50 ans si ce n'est pas beaucoup plus tôt

lio | 30 avril 2014 à 10h33 Signaler un contenu inapproprié

C'est nouveau cela vient de sortir:
Ce sont ceux qui dénoncent et s'opposent aux dangers qui doivent trouver des solutions à ces dangers et non ceux qui sont responsables ces dangers.

C'est tellement innovant qu'on devrait même sortir une loi pour immortaliser ce renversement des responsabilités.

Les industries chimiques et nucléaires ont donc encore de beaux jours devant eux

anachorète | 30 avril 2014 à 10h37 Signaler un contenu inapproprié

Ce qui est curieux pour le stockage définitif des déchets est que les possibilités sont trés restreintes et que dans ce petit choix personne ne se décide. Certains s'imaginent que nous pourrions faire disparaitre plus rapidement la radioactivité, moyennant une technique nouvelle et une dépense d'énergie. Ils veulent donc que l'on en attende la mise au point. Seulement on SAIT déja que ça ne concernera qu'une petite partie des déchets( Actinides), indépendamment de la mise au point de cette technique. On sait aussi que tout le Plutonium ne pourra être détruit QUE dans un réacteur atomique MOX (Mélange d'OXydes). Ou exporté??
On sait donc que pour une grande part il nous faut trouver des stockages fiables pour des DIZAINES de siècles. Donc les personnes qui réclament un stockage de surface définitif n'ont pas pris la mesure du problème.
Lors des décompositions radioactives successives
1° les isotopes et leurs périodes de demi-vies sont connus
2° le demi vies peuvent être de durées parfois trés courtes ou parfois plus longues, voire vraiment trés longues.
Les métaux radioactifs naturels Thorium et Uranium n'existent encore que parce certains isotopes ont une durée de demi vie de plusieurs milliards d'année: ce sont des "puits de stabilité". Le Thorium a un isotope avec 14.5 milliards d'années de demi-vie et d'autres dont la durée est en microseconde.

ami9327 | 30 avril 2014 à 14h44 Signaler un contenu inapproprié

Ce sont les irresponsables qui nous ont entrainé dans cette impasse qui n'ont pas pris la mesure du problème, malheureusement tout le monde est concerné

lio | 01 mai 2014 à 10h04 Signaler un contenu inapproprié

ami9327:
toute la stratégie (qui échappe souvent au militant de base) des anti-nucléaires est de bloquer au maximum les filières de traitement des déchets afin de remplir les piscines des réacteurs avec des combustibles usés. Parce qu'une piscine pleine, c'est une centrale qui doit fermer ou ralentir. ça permet aussi de gonfler le cout de la filière nucléaire. C'est en partie grâce à ça que l'Allemagne a fait le choix d'abandonner le nucléaire pour le charbon.
Mais, les solutions existent, elles sont connues et elles avancent. Doucement, mais elles avancent.

dolgan | 06 mai 2014 à 11h14 Signaler un contenu inapproprié

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