Le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) estime que la déforestation contribue environ 20 % des émissions globales des gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Le programme REDD vise à équilibrer la balance économique en faveur de la gestion durable des forêts afin que leur biens et services économiques, environnementaux et sociaux bénéficient les pays, les communautés et les utilisateurs des forêts tout en contribuant aux réductions importantes des émissions de gaz à effet de serre.
Le Programme REDD, qui sera réalisé par trois agences des Nations Unies, est financé à hauteur de 35 millions de dollars par la Norvège.
Selon l'ONU, neuf pays ont déjà exprimé leur intérêt à bénéficier du fonds d'aide REDD : la Bolivie, la République Démocratique du Congo, l'Indonésie, le Panama, le Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Paraguay, la Tanzanie, le Vietnam et la Zambie.
Le programme soutiendra ces pays dans le cadre d'un mouvement international pour inclure REDD dans un accord climatique des Nations Unies post-2012.
Si REDD obtient le feu vert dans le cadre d'un accord post-2012 de la Convention des Nations Unies sur le climat, ceci pourrait permettre les pays développés de payer les pays en développement pour les émissions évitées, souligne l'ONU. Les pays en développement pourraient recevoir des versements importants qui à leur tour peuvent être dépensés pour le développement, ajoute l'Organisation. Selon une estimation, l'Indonésie pourrait recevoir 1 milliard de dollars d'indemnités par année si son taux de déforestation était réduit à un million d'hectares par an.
13 millions d'hectares de forêt disparaîtraient chaque année, essentiellement en Afrique et en Amérique latine. En 2005, la superficie forestière totale représentait un peu moins de quatre milliards d'hectares, soit une diminution d'au moins un tiers depuis l'aube de l'agriculture, il y a 10.000 ans, d'après le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).
Article publié le 25 septembre 2008