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Quarante ans de catastrophes naturelles qui frappent la France

Le ministère de la Transition écologique dresse un état des lieux des risques naturels de ces quarante dernières années qui ont touché la France métropolitaine et les Outre-mer. Il évalue aussi les indemnisations versées par les assureurs.

Infographie  |  Aménagement  |    |  R. Boughriet
Quarante ans de catastrophes naturelles qui frappent la France

Les inondations en Bretagne et dans les Hauts-de-France, les tempêtes, cyclones et ouragans à La Réunion et dans les Antilles, ou encore les sécheresses, les mégafeux et les séismes…, ces récents événements montrent que nos territoires sont fortement exposés à de multiples risques naturels qui tendent à s'amplifier sous l'effet du changement climatique.

Établi par le service statistiques du ministère de la Transition écologique, l'édition 2023 du panorama des risques naturels  (1) a été publiée le 30 janvier 2024. Elle mobilise les dernières données disponibles. Ainsi, sur les 240 000 reconnaissances de l'état de catastrophe naturelle arrêtées sur la période 1982-2023, 56 % incombent aux inondations, près de 35 % aux mouvements de terrain et de retrait-gonflement des argiles (y compris les arrêtés sécheresse) et 8 % aux phénomènes atmosphériques. Environ 6 000 communes en moyenne font l'objet chaque année d'une reconnaissance d'un état de catastrophe naturelle.

Les Français exposés aux risques d'inondations, de feux de forêt et de tempêtes

De même, 18 millions de Français résident dans des zones susceptibles d'être inondées par un débordement de cours d'eau. Et 1,5 million sont aussi exposés au phénomène de submersion marine. En outre, 73,5 % d'entre eux habitent dans une commune dotée d'un plan de prévention des risques d'inondation (PPRI). Par ailleurs, une commune sur cinq est aussi exposée aux risques de feux de forêt. L'année 2022 a par exemple été l'une des plus dévastatrices, avec plus de 62 000 hectares de forêts brulées en métropole.

À ces risques s'ajoutent également les aléas météorologiques, au premier rang desquels les tempêtes, ainsi que les cyclones qui ont frappé surtout l'Outre-mer (comme l'ouragan Irma en 2017 à Saint-Martin et Saint-Barthélemy). Entre 1980 et 2021, 360 tempêtes ont aussi touché la métropole.

Les sinistres indemnisés

Par ailleurs, les dégâts provoqués par le vent représentent plus des trois quarts du nombre et de la charge des sinistres indemnisés, en métropole, par les assureurs au titre de la garantie « tempête, neige et grêle », dite TNG et incluse dans les contrats multirisques habitation.

De même, entre 1982 et 2022, près de 50 milliards d'euros ont été versés par les assurances au titre du régime des catastrophes naturelles Cat Nat. En quarante ans, les inondations ont ainsi représenté un peu plus de la moitié de ces indemnisations, devant la sécheresse (37 %). « Les Français perçoivent d'ailleurs les inondations comme le risque naturel le plus préoccupant », souligne le ministère. La prise en charge des dommages liés à ce risque représente en moyenne 560 millions d'euros par an. Depuis 2017, les indemnisations, au titre de Cat Nat, liées au retrait-gonflement des sols argileux sont également « prépondérantes » pour les propriétaires de maisons fissurées.

1. Consulter l'édition 2023 du panorama des risques naturels
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/chiffres-cles-des-risques-naturels-edition-2023

Réactions3 réactions à cet article

bonjour ,
pendant le tri d'héritage j'ai lu une lettre d'une trisaieule habitant Redon se plaignant d'une inondation ayant tout détruit et demandant une aide de l'évêque.
160 ans plus tard rien n'est changé, devenir français nous plonge dans le ridicule, les 3/4 des dégâts auraient dû avoir été pris en compte et anticipés.
Tout n'est pas négatif, qui sait si la mer dans mon coin familial de Vendée ne nous rendra pas la côte souillée par les HLM pour franciliens.

pemmore | 01 mars 2024 à 11h49 Signaler un contenu inapproprié

@ pemmore :
la "côte souillée par les HLM pour franciliens" n'a pas fait que des malheureux en Vendée (et partout ailleurs) : vous connaissez peut-être d'anciens propriétaires, patrons d'entreprises du BTP local, agents immobiliers, notaires et sans doute aussi élus locaux qui ont été très contents que des "estrangers" soient prêts à payer le prix fort pour disposer d'une vue imprenable sur la mer.
S'il y a des acheteurs, c'est qu'il y a des vendeurs. Le bétonnage hideux du littoral s'est nécessairement opéré avec la bénédiction très intéressée de certains du cru.

Pégase | 05 mars 2024 à 16h42 Signaler un contenu inapproprié

Vu la couardise, la pusillanimité et la vénalité de pas mal de nos décideurs politiques, je suis (hélas) persuadé que c'est assez largement par les assureurs et les sur-assureurs que la fin de partie du match truqué des atteintes à l'environnement sera sifflée. Le volume des externalités négatives que notre modèle délirant de consommation de la nature engendre ne cesse en effet de gonfler et cela aura nécessairement des répercutions de plus en plus lourdes en termes d'inflation des charges d'assurance.
Certaines communes, notamment littorales, le constatent déjà, certains biens publics n'étant déjà plus économiquement assurables.
Puisqu'il faut en passer par la sanction financière...

Pégase | 05 mars 2024 à 16h51 Signaler un contenu inapproprié

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