Ce jeudi 3 octobre, à l'occasion des 15e Assises des déchets, Brune Poirson a défendu avec vigueur la consigne pour recyclage proposée par la Gouvernement dans le projet de loi économie circulaire. Devant une salle très largement opposée au dispositif, la secrétaire d'État à la Transition écologique a notamment critiqué « la croisade personnelle » menée par certains.
De la vertu du recyclage
« Certains semblent totalement pris d'amnésie » a dénoncé la secrétaire d'État, rappelant la concertation menée depuis deux ans dans le cadre de l'élaboration de la feuille de route économie circulaire, puis des groupes de travail qui ont suivi. La consigne ? Le sujet a été mis en débat dès le début des échanges relatifs à la feuille de route, a-t-elle rappelé. Pour la secrétaire d'État, le dispositif défendu par le Gouvernement permet de répondre au problème posé par les sept milliards de bouteilles plastique et canettes non recyclées chaque année en France (sur 16,6 milliards mises sur le marché).
Brune Poirson a aussi manié l'ironie à l'encontre de certains opposants et de leurs arguments. Les sénateurs ? Elle a été « surprise » d'apprendre à l'occasion des débats parlementaires que le « recyclage n'est pas écologique ». Et de poursuivre en s'étonnant que les sénateurs considèrent le recyclage des bouteilles plastique comme non vertueux lorsqu'elles sont consignées, et comme vertueux lorsqu'elles sont collectées en bac jaune.
Redéfinir la collecte optimisée
Le projet du Gouvernement ? Il vise à « reconstruire, en l'adaptant à la France, ce qui fonctionne ailleurs ». Brune Poirson a notamment évoqué certaines adaptations validées par les sénateurs : la possibilité offerte aux collectivités locales de récupérer le montant des consignes correspondant aux bouteilles et canettes collectées dans le bac jaune, ainsi que le droit de regard accordé aux Régions sur le maillage territorial du dispositif.
Enfin, la secrétaire d'État a aussi voulu donner des gages aux collectivités locales. Celles-ci n'ont de cesse de critiquer Citeo qui, selon elles, n'assure pas la couverture de 80 % des coûts de collecte optimisée prévue par le loi. Brune Poirson s'est dite favorable à une renégociation du dispositif, et en particulier de la définition de la collecte optimisée.
