Telle est la quantité moyenne d’équivalent dioxyde de carbone (CO
2) supplémentaire stockée chaque année entre 2010 et 2019, selon une
étude publiée le 2 octobre dans
Nature Geoscience. Cette estimation s’appuie sur les données satellites, fournies aux chercheurs de l’Institut national de recherche agronomique (Inrae) et du Laboratoire des sciences, du climat et de l’environnement (LSCE) par la mission « Humidité du sol et salinité de l’océan » (Smos) de l’Agence spatiale européenne (Esa). Le satellite est équipé d’un radiomètre interférométrique capable de cartographier les zones humides terrestres et d’évaluer leur biomasse végétale. D’après les chercheurs, ce résultat positif est principalement dû à la protection effective des forêts boréales et tempérées, malgré l’effet négatif de la déforestation et de l’exploitation agricole des régions tropicales. De plus, ils attribuent ce bénéfice aux forêts les plus jeunes (avec des arbres de 50 à 140 ans d’âge), dont la biomasse augmente, contrairement aux forêts les plus vieilles, qui tendent davantage vers une « neutralité carbone ».