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Actu-Environnement

Des PFAS détectés dans plus de la moitié des stations de contrôle du bassin Rhône-Méditerranée

Eau  |    |  L. Radisson

L'enquête sur la contamination aux composés perfluorés dans la banlieue sud de Lyon, diffusée le 12 mai dans le magazine Envoyé spécial, devrait faire bouger les choses. En premier lieu, en termes de transparence alors que cette pollution est étudiée de longue date et a pu être minimisée dans le passé.

Par un communiqué du 13 mai, le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes révèle que ces substances ont été détectées au moins une fois par plus de la moitié des 420 stations de surveillance situées dans le bassin Rhône-Méditerranée. Sans attendre l'évolution réglementaire, actée par l'arrêté ministériel du 26 avril 2022 qui impose la surveillance des composés perfluoroalkylés (PFAS) dans les masses d'eau, la préfecture indique avoir mené des campagnes de mesure de quatorze PFAS à titre expérimental depuis 2017. Les services de l'État se disent « mobilisés pour faire baisser ces substances dans les milieux aquatiques », en particulier via le nouveau schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage), « qui cible particulièrement les territoires les plus émetteurs du bassin, tels que la vallée de la chimie ».

En effet, la contamination, médiatisée le 12 mai, a manifestement pour origine les établissements Arkema et Daikin, situés à Pierre-Bénite (Rhône). Les services de l'État indiquent avoir réalisé des contrôles des eaux du Rhône et des rejets des deux industriels depuis mars dernier. « Les premiers résultats d'analyses d'une partie des rejets incriminés montrent que les concentrations en 6:2 FTS dans les rejets aqueux du site Arkema sont du même ordre de grandeur que celles présentées par l'enquête journalistique. » Or, cette dernière avait relevé des concentrations en PFAS 36 000 fois plus élevées que celle de l'échantillon prélevé en amont des rejets. La préfecture annonce la signature prochaine d'arrêtés prescrivant « une surveillance renforcée des PFAS dans les process » des deux usines et leurs rejets liquides, mais ne mentionne pas la fixation de valeurs limites. Actuellement, ces substances ne sont pas réglementées, avait reconnu la préfecture dans une communication précédente.

Ces pollutions suscitent l'inquiétude des collectivités locales qui abritent des plateformes industrielles sur leur territoire. Le maire de Pierre-Bénite a annoncé porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui, rapporte Le Progrès. L'association Amaris a également rappelé son initiative portant sur les collectivités locales et les pollutions industrielles, qui intéresse de nombreuses zones industrielles comme la vallée de la chimie, mais aussi la zone de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) ou la région rouennaise, où des perfluorés ont été identifiés dans le cadre des investigations faisant suite à l'incendie de l'usine Lubrizol.

Réactions1 réaction à cet article

Alors que nous sommes en 2022, il faut donc encore et toujours qu'un média de grande audience fasse émerger au grand jour des scandales sanitaires et environnementaux locaux pour que les autorités "compétentes" mettent un peu et un temps de côté leur priorité au tout économique et fassent leur boulot.
La grande majorité des préfets est bien trop proche des milieux d'affaires et formatée à faire du tout économique l'alpha et l'oméga de l'action publique. C'est juste un calcul de petit boutiquier à courte vue car, tôt ou tard, le boomerang finit toujours par revenir, avec une note bien plus salée qu'au départ.
On pourrait espérer que la diffusion récurrente et concordante de données scientifiques et rapports sur le changement climatique, les pollutions, la perte de biodiversité, des sols cultivables, etc. fasse favorablement bouger les lignes. Mais non, business as usual !
Inconséquence et incompétence - limite criminelle - de l'écrasante majorité de nos dirigeants et personnalités publiques.

Pégase | 17 mai 2022 à 14h21 Signaler un contenu inapproprié

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