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Actu-Environnement

La réunion du groupe de travail III du GIEC s'ouvre aujourd'hui

Après le rapport du Groupe II, c'est au Groupe de travail III du GIEC de se réunir à Bangkok pour évaluer les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
L'une des principales activités du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) consiste à procéder, à intervalles réguliers, à une évaluation de l'état des connaissances relatives au changement climatique. Ces rapports d'évaluation comprennent plusieurs volumes et fournissent des informations scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs incidences et les mesures qui pourraient être prises pour y faire face. Il se compose de trois groupes de travail et d'une équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre.

L'ensemble des rapports produit par ses trois groupes tient lieu de référence pour les scientifiques et les décideurs du monde entier. En effet, le premier rapport d'évaluation du GIEC, publié en 1990 a amené l'Assemblée générale des Nations Unies à décider d'élaborer une Convention-Cadre sur les changements climatiques (CCNUCC) qui a reconnu l'existence du changement climatique. Le deuxième, publié en 1995, a fourni les éléments de base aux négociations du Protocole de Kyoto, issu de la Convention et le troisième rapport de 2001 a confirmé le rôle de l'homme dans le réchauffement constaté au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

Aujourd'hui pour la quatrième fois depuis sa création, le GIEC s'apprête à produire son rapport d'évaluation fruit de la contribution de ses trois Groupes de travail. Son volet scientifique (Groupe I) a été discuté du 27 janvier au 2 février dernier à l'UNESCO à Paris. Le groupe de travail II qui traitait notamment des conséquences potentielles de ce changement s'est quant à lui réuni à Bruxelles, du 2 au 5 avril dernier. Si le rapport du Groupe I a quantifié la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement climatique (probabilité supérieure à 90%) et précisé l'ordre de grandeur du réchauffement à venir (la température moyenne annuelle du globe s'élèvera d'ici 2100 de 1,1°C à 6,4°C), le rapport du Groupe II a anticipé sur les impacts du changement climatique non seulement environnementaux, mais aussi économiques et sociaux à venir : des conséquences globalement « négatives », à partir du moment où la température moyenne mondiale dépassera de 2 ou 3 degrés son niveau de 1990 ; des impacts en progression au fur et à mesure de la hausse de la température mondiale et plus importants aussi en raison de la fréquence et de l'intensité accrues des événements météorologiques extrêmes, explique la MIES dans un communiqué.

Ainsi, suite à l'approbation des résumés à l'intention des décideurs du groupe de travail I et II du GIEC, le groupe de travail III du GIEC qui a pour mission d'évaluer les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques, se réunit à Bangkok en Thaïlande, du 30 avril au 3 mai prochain pour valider et publier son propre résumé : « Bilan 2007 des changements climatiques : mesures d'atténuation ».

Ce sont à nouveau plusieurs centaines d'experts du monde entier désignés par leur gouvernement qui se regroupent pour finaliser ce bilan en vue d'une contribution au quatrième rapport d'évaluation du GIEC.

Ce groupe de travail doit mettre à jour les informations présentées dans son rapport précédent, mais aussi travailler à partir des informations d'ordre politiquement pertinentes contenues dans certains rapports spécifiques du GIEC : aviation et atmosphère, questions méthodologiques et technologiques en matière de transfert de technologie, scénarios d'émissions, utilisation des terres, capture et stockage du carbone... Ce nouveau rapport présentera les options possibles de réduction d'émissions dans les principaux secteurs économiques, à court, moyen et long terme, ainsi que leurs impacts et leurs coûts tout en s'attardant sur des sujets transversaux comme les synergies, les bénéfices possibles et les conditions de mise en œuvre de ces options, le rôle de la recherche, souligne la MIES. Parmi les mesures proposées par le GIEC, on retrouvera par exemple, l'augmentation du prix de la tonne de carbone.

Comme pour les rapports des deux groupes précédents, le résumé de Bangkok devrait être négocié ligne à ligne avant d'être adopté par consensus pour être présenté vendredi prochain. Les négociations entre les gouvernements s'avèrent difficiles à l'image du sommet Europe/Etats-Unis, qui se tient aujourd'hui à Washington, et qui est d'ores et déjà est un échec pour la question climatique.

Une synthèse de l'ensemble des trois groupes de travail sera faite dans le cadre d'une réunion plénière, à Valence en Espagne, du 12 au 16 novembre prochain. L'ensemble des travaux livrera les derniers enseignements scientifiques concernant le changement climatique.

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