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Actu-Environnement

Cultures postnéonicotinoïdes : le Gouvernement signe un arrêté très permissif

Agroécologie  |    |  L. Radisson

Les ministres chargés de l'Agriculture et de la Transition écologiques ont publié, samedi 7 octobre, l'arrêté qui fixe les restrictions applicables aux cultures semées, plantées ou replantées sur les parcelles où ont été semées, en 2021 et en 2022, des betteraves sucrières traitées avec de l'imidaclopride ou du thiamethoxam, deux substances actives relevant de la famille des néonicotinoïdes.

Les semences traitées avec ces insecticides, dont la toxicité sur des espèces non cibles a été démontrée, ont été autorisées de manière dérogatoire à l'interdiction posée par la loi de reconquête de la biodiversité de 2016 jusqu'à ce que la justice européenne, puis nationale, y mette le holà. L'association Agir pour l'environnement estime que près de 100 milliards de graines traitées sont venues polluer la nature à l'occasion de ces dérogations.

Le ministère de l'Agriculture avait mis en consultation durant l'été dernier un projet d'arrêté destiné à préciser les cultures autorisées dans les trois années après l'emploi de semences traitées. L'objectif du texte est de minimiser l'exposition des insectes pollinisateurs aux substances néonicotinoïdes compte tenu de leur persistance dans l'environnement.

Alors qu'aucune synthèse de la consultation du public ni motivation de la décision prise à son issue n'ont été publiées à ce jour, les ministres publient l'arrêté au Journal officiel dans une version beaucoup plus permissive que celle mise en consultation. Le texte allonge en effet la liste des cultures nommément désignées pouvant être semées à partir de la campagne 2023 après un semis de semences traitées aux néonicotinoïdes en 2021. En outre, il ajoute une phrase autorisant « toutes cultures intermédiaires pour lesquelles les floraisons sont évitées, ou pour lesquelles une destruction avant floraison est réalisée ».

Réactions1 réaction à cet article

Face aux diktats d'une poignée de cultivateurs mais surtout de toute l'agro-industrie qui est derrière, ces ministères savent parfaitement faire preuve d'une veulerie exemplaire ! De vrais Rantanplans !
Pour autant, ceux qui ont écrit et validé cet arrêté cousu main savent très bien qu'il va très probablement être invalidé par la justice, ce qui est sans importance à leurs yeux puisque les semis auront été réalisés et c'est bien là l'objectif. Ce cynisme est juste insupportable !
Afin que cela change, il est primordial que ces décideurs soient désormais personnellement tenus responsables de leurs actes administratifs délictueux. Cette impunité totale de ces décideurs ne constitue-t-elle pas en effet un trouble manifeste à l'ordre public ?

Pégase | 09 octobre 2023 à 20h38 Signaler un contenu inapproprié

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