La Commission européenne appelle de ses vœux une nouvelle alliance industrielle. Le 9 février, Bruxelles a ouvert un appel à candidatures (1) pour réunir les premiers adhérents à l'Alliance industrielle européenne pour les petits réacteurs modulaires (PRM ou SMR), d'une puissance de moins de 300 mégawatts. Les « vendeurs, services d'utilité publique, entreprises nucléaires spécialisées, institutions financières, organismes de recherche, centres de formation et organisations de la société civile » intéressés ont jusqu'au 12 avril 2024 pour se manifester. Cette nouvelle alliance industrielle européenne s'ajoutera aux alliances existantes pour la filière batterie (lancée en 2017), pour l'hydrogène décarboné (2020), les carburants alternatifs (2021), le solaire photovoltaïque (2022) ou encore le nucléaire conventionnel (2023).
L'objectif de cette alliance est d'identifier, d'ici à la fin de l'année, les technologies de PRM, ou de réacteurs modulaires avancés (AMR), les « plus prometteuses » vers lesquelles flécher son soutien. Début 2025, l'alliance présentera ainsi son plan d'action stratégique pour développer la filière européenne nécessaire à l'émergence des technologies privilégiées. Elle « fournira le cadre pour coordonner les différents acteurs européens, mener des analyses harmonisées, partager les bonnes pratiques et développer des projets communs », résume la Commission européenne. Pour rappel, le gouvernement français soutient déjà huit projets de SMR ou d'AMR, à travers l'appel à projets « Réacteurs nucléaires innovants » de son plan France 2030.