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Pesticides : l'Echa publie un guide pour mieux évaluer les risques envers les abeilles

Agroécologie  |    |  F. Gouty

Après l'Autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa), c'est au tour de l'Agence européenne des produits chimiques (Echa) de fournir les règles d'évaluation des produits susceptibles d'impacter les abeilles. Le 14 février, l'Echa a publié un nouveau guide (1) destiné, d'une part, aux « entreprises demandant à mettre sur le marché des substances actives respectant les critères d'évaluation du règlement sur les produits biocides de 2012 (BPR) » et, d'autre part, aux « autorités nationales nécessitant de vérifier la conformité de ces produits avec les conditions européennes d'autorisation ».

Le guide présente aux fabricants un ensemble de risques d'exposition posés par diverses utilisations de leurs produits à trois principaux pollinisateurs de la sous-famille des apinés (l'abeille domestique, Apis mellifera, ainsi que les abeilles sauvages et les bourdons). « Le guide actuel ne se concentre que sur les abeilles par manque de données sur les autres pollinisateurs », précise l'Echa. Les expositions considérées (au contact ou à l'ingestion, à l'état adulte comme larvaire) ne sont envisagées que pour certaines utilisations de produits insecticides, acaricides ou visant d'autres arthropodes nuisibles : l'application sur le fumier, la pulvérisation sur des murs ou « à grande échelle » sur des arbres, des buissons et la surface de l'eau, ou encore dans les systèmes d'irrigation de jardins privés.

Ce document est le résultat d'une sollicitation par la Commission européenne en décembre 2019, soit trois mois après l'enregistrement de l'initiative citoyenne « Sauvons les abeilles et les agriculteurs ! ». Il découle également du Pacte européen en faveur des pollinisateurs, présenté en janvier 2023, et s'appuie sur le document d'orientation en la matière de l'Efsa, révisé en mai 2023.

1. Télécharger le guide de l'Echa
https://echa.europa.eu/documents/10162/2324906/guidance_on_assessment_risks_to_bees_from_biocides_en.pdf

Réactions7 réactions à cet article

Quel intérêt de faire ça alors que toutes les études sérieuses et non orientées prouvent la dangerosité des pesticides!!!
Pourquoi perdre du temps alors qu'il faut passer à l'étape de réduction puis de suppression des pesticides!

Nicolas | 16 février 2024 à 09h33 Signaler un contenu inapproprié

Effectivement tout "l'art" est de perdre encore et encore un maximum de temps pour ne pas répondre rapidement à un problème majeur connu de longue date.
La même technique est utilisée pour l'eau, la pollution de l'air ... etc

DJP | 16 février 2024 à 11h05 Signaler un contenu inapproprié

les gouvernement sont noyautés par l'UICN qui le jour et la nuit en matière de protection de la nature..
Or cet organisme que la plupart des écolos encensent n’est pas tout à fait aussi clair.
communiqué d’apparence anodine : sombre état des lieux de la situation des bourdons d’Europe, importants pollinisateurs : 30 des 68 espèces du genre Bombus présentes sur le continent y sont en déclin et 12 menacées d’extinction. « Le changement climatique, l’intensification de l’agriculture et les changements dans l’utilisation des terres agricoles sont les menaces principales auxquelles ces espèces sont confrontées ». Pas un mot sur les pesticides!
Ce n’est pas tout. Les solutions proposées par l’UICN dans son communiqué pour protéger les pollinisateurs sauvages sont précisément celles préconisées par les industriels de l’agrochimie : « mise en place de bordures et de bandes-tampons autour des terres agricoles riches en fleurs » et « préservation des prairies ». A aucun moment, l’UICN n’évoque la restriction d’usage de certains produits phytosanitaires.

ouragan | 17 février 2024 à 10h57 Signaler un contenu inapproprié

Dans la mise à l'index de "l'intensification de l'agriculture", il y a nécessairement critique de l'usage des pesticides. La page internet de l'UICN France donne accès à un article intitulé, noir sur blanc : "Congrès de l’UICN : Une recommandation pour généraliser les alternatives aux pesticides" (car l'UICN ne peut émettre que des études et en tirer des recommandations à destination des "décideurs"). C'est sans équivoque, du moins pour qui refuse de diffuser des infox...
On le voit cependant aujourd'hui avec les diktats de l'agrobusiness : les pesticides, piliers du système intensif, doivent impérativement continuer à être massivement employés pour cette industrie fort lucrative, quitte à détruire le thermomètre (le Nodu) le démontrant, mentir à tout bout de champ, intoxiquer les décideurs et détruire le débat public sur le sujet.

Pégase | 22 février 2024 à 13h04 Signaler un contenu inapproprié

Citation de ce même article : "L’usage de produits phytosanitaires de synthèse, notamment en agriculture, est en effet reconnu comme l’une des causes principales du déclin de la biodiversité au niveau mondial. En Europe, de nombreux rapports ont pointé la responsabilité prépondérante des pesticides dans le déclin des insectes pollinisateurs, ou encore des vers de terre. L’utilisation abusive des pesticides chimiques a aussi un impact fort sur la qualité de l’eau, celle des sols et la santé.
Ainsi, cette recommandation incite à l’adoption massive de pratiques issues de l’agroécologie et de l’agriculture biologique, ainsi qu’à un arrêt définitif d’utilisation de ces produits phytosanitaires dans la gestion des espaces verts publics et privés. Cette motion très largement plébiscitée par les membres de l’UICN, avec près de 90% de votes favorables, envoie un signal fort aux gouvernements nationaux et locaux, aux acteurs privés et aux citoyens, en leur demandant d’agir dès maintenant pour la généralisation des alternatives aux pesticides."

Aussi, affirmer qu'il n'y a "Pas un mot sur les pesticides!" dans les propos de l'UICN est parfaitement FAUX !

Pégase | 22 février 2024 à 14h51 Signaler un contenu inapproprié

Pégase ferait mieux de citer le véritable communiqué de l'UICN avant de juger!
C’est un communiqué d’apparence anodine, rendu public le 2 avril 2014 par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La vénérable organisation de défense de la biodiversité, célèbre pour le maintien de sa « liste rouge » des espèces menacées, y dresse un sombre état des lieux de la situation des bourdons d’Europe, importants pollinisateurs : 30 des 68 espèces du genre Bombus présentes sur le continent y sont en déclin et 12 menacées d’extinction. « Le changement climatique, l’intensification de l’agriculture et les changements dans l’utilisation des terres agricoles sont les menaces principales auxquelles ces espèces sont confrontées », précise l’UICN dans son communiqué.
Rien, a priori, qui soit matière à polémique. Pourtant, sollicités par Le Monde, plusieurs chercheurs se montrent très circonspects sur la tournure du texte.
certains y voient l’influence de pourparlers en cours entre l'UICN et Syngenta.
« Le mot “pesticide” n’apparaît qu’une seule fois dans le communiqué et encore au cinquième paragraphe, dans une citation attribuée à un responsable européen »
Dave Goulson, professeur à l’université du Sussex spécialiste de la biologie des pollinisateurs ajoute "« Je n’ai jamais vu jusqu’à présent d’éléments clairs liant les déclins de bourdons et d’abeilles au changement climatique »

ouragan | 22 février 2024 à 16h33 Signaler un contenu inapproprié

Sur une page de l'UICN se trouve le communiqué de l'UICN publié le 12 novembre 2020 (dont bien après celui cité par ouragan) qui fait le lien direct et désormais sans aucune ambiguïté aucune entre l'usage des pesticides de synthèse et le déclin de la biodiversité sauvage. Aucun accord de partenariat entre l'UICN et Syngenta n'a en définitive été signé (cf un autre article de S. FOUCART dans Le Monde, qui témoigne à quel point les richissimes géants de l'agrochimie cherchent à approcher les ONG pour s'en servir).
La position de l'UICN sur le sujet de l'impact délétère évident des pesticides (rien d'étonnant à cela : ils sont conçus et massivement employés pour !) est donc fort heureusement très claire, chacun pourra le constater de ses propres yeux.
Là où je crois rejoindre ouragan est qu'il convient pour les ONG de toujours rester extrêmement prudentes - et à distance sanitaire ! - avec ces grands groupes de l'agrobusiness, capables de tout pour atteindre leurs buts.

Pégase | 22 février 2024 à 19h08 Signaler un contenu inapproprié

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