Le 22 mars, l'Institut français des administrateurs (IFA), l'Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) et le cabinet de conseil PwC ont dévoilé les résultats de leur premier baromètre consacré à la prise en compte des enjeux de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) par les conseils d'administration.
La loi Pacte de mai 2019, qui vise à rendre plus responsables les entreprises, renforce le rôle du conseil d'administration. Elle invite les entreprises à définir leur « raison d'être » et à s'engager sur plusieurs objectifs sociaux et environnementaux dans le cadre de leur activité. « Si la RSE fait indéniablement partie des préoccupations des membres des conseils, les sujets ne bénéficient pas tous du même degré d'attention », constatent les auteurs du baromètre. Ainsi, 54,4 % des administrateurs sondés déclarent que la raison d'être « est systématiquement ou régulièrement prise en compte comme un facteur de prise de décision ».
En matière d'environnement, seuls 27,2 % des administrateurs indiquent que les enjeux liés à la biodiversité « font l'objet de discussions en conseil ». Les impacts de l'activité de l'entreprise et de sa chaîne de valeur sur la biodiversité sont encore « peu pris en compte » en entreprise, tout comme dans la prise de décision en conseil. Tandis que, dans 63,9 % des cas, le climat « ne pèse pas directement dans la décision des conseils d'administration », 42,8 % des répondants affirment que leur conseil supervise la réponse de l'entreprise au changement climatique. « Bien que le changement climatique soit un enjeu majeur, le sujet n'est pas traité par les conseils à la hauteur de l'urgence », estiment les auteurs.
Dans 55,8 % des cas, la déclaration de performance extra-financière (DPEF) fait par ailleurs l'objet de discussions en conseil. Et dans 56,5 % des cas, les critères RSE représentent moins de 10 % de la part variable de la rémunération des dirigeants.