A deux semaines des municipales, le Club des voitures écologiques (1) , qui réunit des élus et des acteurs économiques (constructeurs, énergéticiens, services de mobilité…), a invité les futurs maires "à s'engager en faveur de la mobilité durable par le biais d'incitations concrètes à mettre en place dans le prochain mandat".
Près d'une cinquantaine de candidats des villes de "toutes tendances politiques, et de toutes tailles ont répondu à l'appel" du Club, a-t-il annoncé le 6 mars devant la presse. Ils ont signé une charte où ils s'engagent à appliquer au moins cinq des neuf mesures "concrètes" proposées par le Club. Parmi les répondants figurent les candidats à la mairie d'Angoulême (17), de Noisy le Sec (93), de Lambersart (59), de Paris (75), de Nantes (44) et de Villeurbanne (69).
Parmi les propositions "plébiscitées" : 82% des candidats souhaitent mettre en place le disque vert qui offre 1h30 de stationnement gratuit aux véhicules "écologiques" - GPL (gaz de pétrole liquéfié), GNV (gaz naturel pour véhicules), électriques, hybrides, flexfuel essence/superéthanol E85 - ou aux véhicules utilisés en écopartage, souligne le Club.
92% des candidats s'engagent également à mettre en place une politique "intelligente" de stationnement et 89% d'entre eux à développer des infrastructures de bornes de recharges pour les véhicules électriques et hybrides. 83% des répondants souhaitent en outre "l'harmonisation de la réglementation impactant la logistique urbaine", via l'outil de PDU (Plans de déplacement urbain), avec les collectivités en cohérence avec leur territoire. Une quinzaine de candidats se sont engagés auprès du Club du dernier kilomètre de livraison, fondé par le Club des voitures écologiques et le Groupement des autorités responsables de transport (Gart).
Quid des candidates à la Ville de Paris ?
Six candidats "ont attiré l'attention de nos concitoyens en soulignant leurs engagements pour la prochaine mandature", ont indiqué les Clubs à l'issue de la conférence de presse. Parmi eux, les candidates à la Ville de Paris : "Il faut réduire l'exposition aux particules fines et aux oxydes d'azote. Anne Hidalgo veut faire le Paris de l'électrique. Offrir l'abonnement Autolib' aux jeunes conducteurs, une nouvelle génération de vélib' à assistance électrique, le parc municipal qui s'oriente vers l'électrique et l'hybride, subventionner les taxis hybrides, autoriser la circulation sur les couloirs de bus pour les véhicules électriques, et poursuivre le travail sur la logistique urbaine que nous avons lancé avec la charte", a déclaré Julien Bargeton, adjoint, Président d'Autolib', qui représentait la candidate PS Anne Hidalgo à la mairie de Paris.
"L'objectif n'est pas la voiture électrique mais bien une meilleure qualité de l'air", a répondu Yann Wehrling, représentant Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP. "Une politique de développement de la voiture propre, ce n'est pas que Autolib', qui prend plus d'utilisateurs sur les transports en commun que sur la voiture. Il faut soutenir toutes les nouvelles technologies : électriques, avec 1.000 nouvelles bornes à Paris, mais aussi les autres énergies. Mettre en place une ZAPA, plus ciblée sur les particules fines et les oxydes d'azote, pour ne laisser entrer que les poids lourds EURO V à partir de 2017 et favoriser en parallèle l'accès de la voiture propre dans Paris", a-t-il ajouté.
A la suite des élections municipales, les Clubs "prendront le temps de suivre les mises en application pratique des engagements qui auront été pris".