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Actu-Environnement

Photovoltaïque : regain d'optimisme impulsé par la baisse des coûts et le cadre réglementaire

Les résultats des appels d'offres pour les centrales au sol et l'autoconsommation traduisent une tendance à la baisse des coûts. Ségolène Royal lance dans la foulée de nouveaux appels d'offres pour la filière photovoltaïque.

Energie  |    |  S. Fabrégat
Environnement & Technique N°368
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°368
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La ministre de l'Environnement a publié les résultats de deux appels d'offres pour la filière photovoltaïque. Le premier concerne les centrales au sol, le deuxième l'autoconsommation. Elle en a profité pour annoncer trois nouveaux rounds pour le solaire. L'arrêté tarifaire photovoltaïque et le décret d'application de la loi relative à l'autoconsommation sont également attendus dans les semaines à venir. Pour rappel, la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) prévoit le développement de 2.000 MW par an de photovoltaïque, avec des objectifs définis par segment.

Centrales au sol : une importante baisse des coûts

210 MW pour le solaire innovant

Le ministère lance un appel d'offres pour les installations solaires innovantes (dans les composants, le système électrique, l'exploitation ou la complémentarité avec d'autres usages), en trois tranches de 70 MW. Il vise à encourager "notamment la route solaire et l'agrivoltaïsme". Les projets seront sélectionnés sur un critère de compétitivité économique et sur la contribution à l'innovation de leur installation. La première période de candidature à l'appel d'offres se clôturera en septembre prochain.
Un mois après la clôture de l'appel d'offres CRE 4 sur les centrales au sol (500 kWc – 17 MWc), le ministère de l'Environnement a retenu 79 lauréats (500 MW) sur plus de 400 dossiers déposés (2,7 GW). Ces installations bénéficieront d'un complément de rémunération. Le prix moyen pour les grandes centrales au sol est de 62,5 €/MWh, contre 76 €/MWh lors du précédent appel à projets. "Le projet le plus cher qui a été désigné est à 69,1 €/MWh", a précisé Olivier David, sous-directeur du système électrique et des énergies renouvelables à la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), lors du colloque national photovoltaïque organisé par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), le 9 mars. "Cette baisse de prix est extrêmement importante", a-t-il ajouté. Pour les petites centrales au sol, le prix moyen des projets attribués est de 68 €/MWh. Il passe à 105 €/MWh pour les ombrières.

Le représentant de la DGEC a par ailleurs souligné que 75% des grands projets sont prévus sur des terres dégradées (friches industrielles…) et que ce chiffre passe à 79% pour les petites centrales au sol. 67% des lauréats font également appel au financement participatif et bénéficieront donc de la prime de 3 €/MWh. Au total, "les lauréats produiront 700 GWh par an d'énergie solaire et génèreront un investissement total de 460 M€", précise le ministère. Quatre régions attirent plus de la moitié des projets : Occitanie (22 projets, 80,2 MW), PACA (18 projets, 127,8 MW), Nouvelle Aquitaine (14 projets, 13,5 MW) et Pays de la Loire (7 projets, 52,4 MW).

Pour rappel, la PPE prévoit le lancement d'appels d'offres pluriannuels pour développer un volume de 3.000 MW de centrales au sol d'ici 2019. La prochaine période de candidature (500 MW) s'ouvrira au mois de mai 2017, pour une clôture en juin.

Autoconsommation : une prime divisée par deux en quelques mois

Ségolène Royal a également désigné les 62 lauréats de la deuxième tranche (20 MW) de l'appel à projets expérimental sur l'autoconsommation (100 à 500 kW). 42% des projets sont dans l'industrie, 35% dans la grande distribution et 11% dans l'agriculture. "Ces projets pourront consommer eux-mêmes l'électricité d'origine renouvelable qu'ils produisent ou bien la valoriser auprès de tiers, et bénéficieront d'une prime à un prix pondéré de 19.35 €/MWh", indique le ministère. Soit une division par deux du montant de la prime par rapport à la première tranche de l'appel d'offres autoconsommation. Les lauréats produiront 25 GWh par an et génèreront des investissements à hauteur de 27 M€, indique le ministère. "Le taux d'autoconsommation moyen des lauréats de l'appel d'offres reste lui très élevé, à 97,6%, traduisant une réelle volonté d'utiliser sa propre électricité. Ce taux était sensiblement identique (97,4%) à la première période de l'appel d'offres", précise-t-il. L'Auvergne-Rhône Alpes compte 15 lauréats (6,73 MW), l'Occitanie 13 (3,64 MW), PACA 10 (3,29 MW) et Pays de la Loire 8 (2,27 MW).

Des textes réglementaires d'ici fin avril

"L'autoconsommation se développe à une vitesse impressionnante", analyse Olivier David, annonçant le lancement d'appels d'offres pluriannuels pour un volume total de 450 MW (toute énergie confondue) sur trois ans, dont la première période sera clôturée en septembre 2017. Pour les plus petits projets (inférieurs à 100 kW), un tarif spécifique devrait être défini dans le prochain arrêté tarifaire photovoltaïque, avec une prime à l'investissement et un "tarif assez faible pour le surplus injecté au réseau". Par ailleurs, le décret relatif à l'ordonnance sur l'autoconsommation d'électricité renouvelable devrait être soumis d'ici la fin du mois au Conseil supérieur de l'énergie pour une publication en avril.

Pour les petites installations de moins de 100 kW, l'arrêté tarifaire photovoltaïque est en cours de révision. Il devrait être marqué par une simplification et une suppression progressive du tarif d'intégration au bâti, a indiqué le représentant de la DGEC. Une écoconditionnalité et des critères de qualité pour les entreprises d'installation devraient également être intégrés. Le tarif d'achat sera également rehaussé pour la tranche des 9 à 100 KW.

Réactions2 réactions à cet article

Cela me fait mal de voir tous ces sols couverts par des panneaux PV ! A terme, combien de départements français seront-ils ainsi "couverts" ?

Vonvon | 14 mars 2017 à 10h20 Signaler un contenu inapproprié

@Vonvon,
Bonjour, avez-vous noté que 75% des grands projets sont prévus sur des terres dégradées (friches industrielles…) ?? Autant valoriser ces terrains souillés, qu'en dites-vous ?

La fée des ronds | 14 mars 2017 à 10h45 Signaler un contenu inapproprié

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