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Démocratie environnementale : difficile de défendre l'écologie aujourd'hui

Débats et concertations a minima, réduction des moyens de recours, pressions croissantes sur les militants... La manifestation de Sainte-Soline, qui a mis en exergue les tensions autour des sujets environnementaux, est l'arbre qui cache la forêt.

Décryptage  |  Gouvernance  |    |  S. Fabrégat
Démocratie environnementale : difficile de défendre l'écologie aujourd'hui
Droit de l'Environnement N°321
Cet article a été publié dans Droit de l'Environnement N°321
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Les images de la manifestation contre la mégabassine de Sainte-Soline et de la réponse des forces de l'ordre ont choqué. Le durcissement de part et d'autre de l'action illustre les crispations actuelles autour des causes environnementales. Comment en est-on arrivés là ? Quinze ans après le Grenelle de l'environnement, qui tentait de mettre tout le monde autour de la table pour faire consensus sur les réponses à apporter aux enjeux environnementaux, les défenseurs de l'environnement sont unanimes : il y a moins de débat, voire une tentative de passage en force sur de nombreux sujets, et de plus en plus d'entraves à leurs actions, qu'elles se situent sur le plan juridique ou sur le terrain.

Des débats et concertations de façade ?

« C'est particulièrement difficile en ce moment. On est passé d'une période où l'on pouvait avoir un débat démocratique à la bonne échelle, à une ambiance de défiance, de passage en force. C'est de plus en plus compliqué », regrette Antoine Gatet, vice-président de France Nature Environnement (FNE). Comme lui, de nombreux défenseurs de l'environnement soulignent le manque de concertation autour des grands enjeux environnementaux. Les exemples sont nombreux.

La Convention citoyenne sur le climat ? Très peu de propositions ont finalement été retenues et mises en œuvre par le Gouvernement. Le nucléaire ? Emmanuel Macron a annoncé la construction de six à quatorze EPR et fait voter une loi pour accélérer les chantiers de ces futurs réacteurs alors même que la loi de programmation sur le futur mix énergétique n'a pas encore été discutée et que le débat public était en cours. Le Plan eau ? « On l'a découvert devant la télévision. Il s'agit pourtant d'une décision avec des engagements financiers importants, qui devrait faire l'objet d'une concertation avec l'ensemble des parties prenantes », estime Antoine Gatet. Et de résumer : « Il y a un vrai problème démocratique. On crée de faux espaces de débat, on n'y arrivera pas comme ça. Depuis sept ans, Emmanuel Macron a régressé sur les droits de l'environnement et le débat public, la concertation. C'est insupportable. On a des gouvernants qui décident de gouverner tout seuls. »

Des actions juridiques de plus en plus limitées

Cette volonté de limiter les discussions se traduit aussi dans le droit de l'environnement. « En premier lieu, il y a eu une volonté de réduire autant que possible les recours des associations avec de nouvelles règles de procédures », analyse Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l'Environnement. Par exemple, l'association qui dépose un recours contre un projet d'urbanisme doit avoir une antériorité d'existence d'un an avant le dépôt des demandes d'autorisation. La loi d'accélération et de simplification de l'action publique, votée en 2020, réduit de quatre mois à deux mois le délai d'exercice des demandes de concertation préalable des associations agréées, afin de débattre des impacts sur l'environnement des projets, plans ou programmes. Par ailleurs, la notion même d'association agréée peut limiter les recours ou multiplier leur irrecevabilité pour défaut d'intérêt à agir.

“ On crée de faux espaces de débat, on n'y arrivera pas comme ça ” Antoine Gatet, FNE
« Il y a eu une succession de restrictions du droit de recours, dénonce Corinne Lepage. En parallèle, il y a également eu des mesures de simplification qui sont autant de restrictions à la démocratie environnementale. On s'inscrit dans un système légal en régression sur l'environnement. »

Résultat : « C'est de plus en plus compliqué pour les associations de faire leur travail », constate le vice-président de FNE. Les raisons invoquées par les pouvoirs publics à ces restrictions réglementaires : éviter une systématisation des recours qui ralentissent l'émergence des projets. « Il y a toujours eu du contentieux mais, aujourd'hui, on nous le reproche. Notre créneau n'est pas d'être anti-projets, mais de faire en sorte que les débats permettent l'émergence de bons projets », souligne Antoine Gatet.

Un discours et des actes…

Cette réduction des espaces de débats et de concertation engendre des crispations sur le terrain et un durcissement des modes d'action. « D'autant que, quand le juge se prononce, il n'y a pas toujours d'impact sur la suite des événements. Par exemple, pour la centrale à biomasse de Gardanne, il y a eu une décision de justice en 2012 qui annulait l'autorisation. Idem pour la retenue collinaire de Caussade et pour beaucoup de retenues d'eau. Malgré les décisions de justice, il y a un passage en force. Et les collectivités s'y mettent aussi », regrette le vice-président de FNE. De fait, les militants sont tentés de radicaliser leurs actions.

« L'action se passe devant les tribunaux. Si ce n'est pas le cas, ce sera dans la rue, analyse Corinne Lepage. La situation actuelle est très préoccupante et a été créée de toutes pièces par l'exécutif. Il y a une volonté de confisquer le débat. »

Le décalage entre décisions politiques et enjeux pousse également les militants à vouloir se faire entendre. « Le manque d'action et la faiblesse d'action de l'État sont de plus en plus inadmissibles. D'autant qu'Emmanuel Macron s'est placé dès le départ comme le champion du climat. Les gens sont de moins en moins dupes. Ce décalage crée de plus en plus de frustration et de colère », estime Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, ajoutant : « Et en face, il y a un discours décomplexé du gouvernement : Macron et les Amish, Darmanin et les écoterroristes… »

Action légitime ou illégitime ?

De fait, les associations « traditionnelles » voient fleurir de nouveaux mouvements, basés sur les actions de terrain et de masse. « En France, le chef de l'État et le Gouvernement disent qu'ils font mais ne font pas. Le temps où on luttait contre les climatosceptiques est passé. On lutte désormais contre l'inaction politique et la défense des intérêts privés », explique Sébastien, militant d'Extinction Rébellion (XR), qui compte 20 000 inscrits en France et mobilise jusqu'à 5 000 personnes pour des actions de désobéissance civile. « Les luttes locales deviennent essentielles : à Sainte-Soline, contre l'autoroute A69… Est-ce que saboter une mégabassine, c'est radical ? Je n'y ai pas participé, mais je considère que c'est de la défense du bien commun : l'eau, la biodiversité, le climat. »

Un discours inaudible pour le ministre de l'Intérieur qui, lors de son audition devant les Parlementaires, le 5 avril dernier, justifiait l'intervention des forces de l'ordre. « Indépendamment de ce que nous pouvons penser des bassines, du réchauffement climatique, de l'utilisation de l'eau par les agriculteurs, ce n'est pas le sujet. Les gendarmes et les policiers faisaient respecter l'interdiction de manifestation de la préfète, la propriété privée pour les agriculteurs et les décisions de justice qui ont donné droit à la construction de ces bassines (1) », expliquait Gérald Darmanin, poursuivant : « Évidemment, si l'opinion de chacun est supérieure aux décisions de justice, nous ne sommes pas dans l'état de droit que nous connaissons. » Le ministre a par ailleurs précisé qu'à Sainte-Soline, l'objectif était d'éviter l'installation d'une ZAD, difficile à déloger une fois montée.

Freiner les ardeurs des militants

Pourtant, de nombreux militants dénoncent un durcissement de la réponse du Gouvernement, même lorsque les actions se veulent symboliques. « La réponse est assez forte et délirante. On assiste à une systématisation des reconductions de garde à vue pour toute forme d'action, jusqu'à trente-cinq heures pour des actions bénignes. Il y a un désir de faire peur, de faire pression, de toucher les militants au portefeuille », estime Sébastien, dont le mouvement revendique la non-violence. En mars dernier, le procureur de la République de La Rochelle a requis 400 euros d'amende contre chacun des douze militants se revendiquant d'XR ayant commis des actions antipublicité.

« Il y a un durcissement de la réponse politique et judiciaire, estime, lui aussi, Jean-François Julliard, de Greenpeace. Mais heureusement, ce n'est pas suivi par les tribunaux, qui font la part des choses entre défense du bien commun et crime de droit commun. Malgré tout, on passe beaucoup de temps, d'énergie, d'argent devant les tribunaux. »

Récemment, la loi Nucléaire s'est vue enrichie d'un amendement visant à renforcer les sanctions applicables aux délits d'intrusion sur les sites nucléaires, notamment les peines d'emprisonnement, ciblant particulièrement Greenpeace qui, à plusieurs reprises, a fait des coups d'éclats médiatiques pour dénoncer le manque de sûreté de ces sites sensibles. « Ce n'est pas normal. Mais ça ne nous empêchera pas de le faire », réagit le directeur de l'ONG. D'autres mesures ont été prises pour durcir la réponse des tribunaux face aux actions écolos, notamment dans le cadre de la loi de finances ou de la loi Séparatismes.

« On voit aussi une criminalisation des gens qui filment dans les abattoirs pour informer le grand public. C'est utiliser tous les moyens pour protéger des intérêts privés », déplore Sébastien, d'XR.

Le ministre de l'Intérieur dénonce, quant à lui, une « police de la pensée, des mots », venant de personnes pensant être « dans le camp du bien ». Et d'opposer ceux « qui ont la force du droit et de la loi » à ceux « qui n'ont pas cette force et qui utilisent la violence tout court ».

Deux poids, deux mesures ?

Du côté des militants, beaucoup estiment pourtant qu'il y a deux poids, deux mesures dans les réponses du Gouvernement. « Nous subissons de plus en plus d'attaques du monde agricole à bout de souffle, sans que personne ne s'en émeuve. On a eu des locaux saccagés par des agriculteurs, il y a eu des condamnations pénales, mais personne n'en parle », déplore Antoine Gatet, de FNE.

En parallèle, la gendarmerie a créé, en 2019, la cellule Demeter, visant à prévenir et lutter contre les atteintes ciblant le monde agricole. « On a demandé quel était le diagnostic pour créer cette cellule. Il n'y en avait pas, c'était juste un ressentiment après quelques actions de militants sur des élevages… », estime Antoine Gatet, regrettant « qu'il n'y a aucune cellule d'aide aux associations… ».

Corinne Lepage a justement déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris contre Demeter, au nom de deux associations (Pollinis et Générations futures). « On essaie d'assimiler les militants écologistes à des délinquants. Il s'agit d'une police préventive et de la pensée. On parle de prétendus écoterroristes. Et on est en train de passer à une étape supplémentaire avec la dissolution de mouvements et la multiplication des poursuites, des intimidations … » Pour l'avocate, « un certain nombre de personnes sont attachées à la société dans laquelle nous vivons et sentent que l'étau se resserre. C'est une manière de gagner un petit peu de temps et de lancer des campagnes très violentes en considérant que les délinquants sont les autres. Au regard des enjeux climat et biodiversité, ce sont eux, les décideurs et ceux qui les agitent (l'agrochimie, les pétroliers, les intérêts financiers), les délinquants ».

Un début plutôt que la fin ?

Qui est gagnant dans ce contexte ? « La réponse du Gouvernement est de délégitimer les actions pacifistes et d'envoyer les forces de l'ordre ou d'interdire les manifestations. Les modes d'action de désobéissance civile ont toujours existé sur le terrain, avec les faucheurs volontaires par exemple, mais elles étaient limitées par des cadres précis et des actions non violentes et symboliques. Beaucoup d'acteurs respectent encore ça aujourd'hui. Il y a un gros amalgame avec les actions violentes », souligne Antoine Gatet. Selon lui, les actions violentes et les organisations qui les portent ne sont pas représentatives des défenseurs de l'environnement. « Il faut en plus que, le reste de l'année, on subisse les conséquences de ces actions. Le message et l'ambiance sont désastreux. Tout le monde est perdant : les associations, l'État… Il y a une bipolarisation du débat, on n'est plus capables de discuter de manière collective. » Une bipolarisation qui risque d'accentuer les oppositions.

« Cela ne fait que commencer », a prévenu Gérald Darmanin devant les députés. Les services de renseignements auraient enregistré 42 projets susceptibles de faire « naître des contestations extrêmement violentes, dont 17 avec une radicalisation du niveau de Sainte-Soline. (…) Le prochain sera sans doute l'autoroute entre Toulouse et Castres, qui posera énormément de problèmes ».

1. Des recours ont été déposés par des associations
https://www.actu-environnement.com/ae/news/marais-poitevin-bras-de-fer-bassines-construction-40541.php4

Réactions32 réactions à cet article

top article.

HMH | 11 avril 2023 à 20h50 Signaler un contenu inapproprié

Excellent article qui expose bien les faits (hélas). Des articles du quotidien Le Monde (ex : https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/10/ecologie-il-devient-difficile-de-ne-pas-rire-devant-une-telle-accumulation-de-subterfuges-de-la-part-du-gouvernement_6168907_3232.html) complètent bien l'exposé de cette situation très inquiétante pour le fonctionnement de notre démocratie et l'avènement de l'indispensable transition écologique.
Où nous voyons que notre gouvernement glisse clairement vers une criminalisation de toute forme de contestation et de protection outrancière des intérêts financiers à court terme, s'enfermant aveuglément dans une posture très vieux monde régressive et répressive. Quand un exécutif est à court de légitimité auprès du peuple, il peut être tenté de recourir à la matraque pour espérer le mater. Comment appelle-ton déjà ce type de régime... ?
Quelle sera la prochaine étape ? Tenter d'invalider les prochaines élections présidentielles et législatives si le verdict des urnes n'est pas conforme à la reconduction de l'actuelle majorité et aux attentes des milieux financiers qu'elle protège ? Ça s'est déjà récemment vu, outre Atlantique...

Pégase | 12 avril 2023 à 10h03 Signaler un contenu inapproprié

Dès lors que l'on prétend distinguer peuple et nation d'un côté, foule, rue, populace et factieux de l'autre, cela ne pourra qu'empirer, en effet.

puffin | 12 avril 2023 à 10h08 Signaler un contenu inapproprié

Je lis les commentaires ci dessus et j'avoue être "interpellé" :
Cet article me semble bien trop orienté pour être "top" ou "excellent"
Par exemple dans le paragraphe "Un discours et des actes…" il dénonce " Malgré les décisions de justice, il y a un passage en force."
Et dans le paragraphe "Action légitime ou illégitime ?" il dénonce " les décisions de justice qui ont donné droit à la construction de ces bassines"
N'est ce point contradictoire ou orienté pour un article censé nous faire réfléchir en donnant des informations brutes et impartiales

Xav | 12 avril 2023 à 10h16 Signaler un contenu inapproprié

Je pense qu'il faut rajouter cet article qui me semble au demeurant bien plus inquiétant : https://www.globalwitness.org/en/campaigns/digital-threats/global-hating/
Où comment les scientifiques du climat se font agresser moralement voire insulter lorsqu'ils publient le fruit de leurs recherches.
Je trouve ça encore plus grave que les agressions dont sont l'objet certains militants du climat qui dans quelques cas, comme le dit Xav, vont à l'encontre des décisions de justice. Or le risque de délégitimer nos institutions comme le fait madame Lepen quand elle remet en question le conseil constitutionnel peut également nous amener sur un terrain extrêmement glissant.

Cyril31 | 12 avril 2023 à 10h31 Signaler un contenu inapproprié

En effet, excellent article.
Par contre, je n'ai pas peur que le gouvernement ne respecte pas les prochaines élections. Ce que je constate, est le fait que le monde ait évolue, et évolue dans un sens. Or, nos instances représentatives sont restés dans le "vieux monde" et son donc en décalage avec un partie grandissante de la société.
J'espère que les futurs gouvernements vont être plus en phase avec ces changement, car il y aura une poussée du monde financier et industriel dans l'autre sens. D'ailleurs, c'est en train d'exploser. Tout le monde embauche une "Directeur RSE", et toutes les grandes écoles des 2 côtés de l'Atlantique offre depuis peu ce cursus.
Le but, à mon avis, est de faire du "greenwashing" afin de légitimer le status quoi, avec de légers changements plutôt superficiels que substantiels.
Où j'habite, je suis entouré de ces profils qui sont experts en bla bla! Mais, c'est réconfortant. Leurs enfants font une "Fresque du climat" et le monde est sauvé !

Erikk | 12 avril 2023 à 10h40 Signaler un contenu inapproprié

L'autoroute Toulouse Castres qui posera d'énorme problèmes mais à qui ? aux acteurs de l'agriculture intensive la plus polluante du monde ? à l'écolocratie qui maintenant soutien le nucléaire pour essayer de refroidir une planète du système solaire ?

C'est à pouffer de rire

scalectric4 | 12 avril 2023 à 12h08 Signaler un contenu inapproprié

La démocratie y compris environnementale consiste à exercer un droit de libre expression que je souhaiterais sans violence ou sans provocation au devant des forces de l'ordre qui se trouve contraintes de DEVOIR exercer la violence (avec tout ce que cela peut engendrer d'erreur d'appréciation). J'ai du mal admettre les propos de la direction de l'ONG GREEN PEACE, qui au regard de la loi Nucléaire enrichie d'un amendement visant à renforcer les sanctions applicables aux délits d'intrusion sur les sites nucléaires, ne s’empêcherait pas de coups d'éclats médiatiques pour dénoncer le manque de sûreté de ces sites sensibles. Les services d'ordres de tels sites ne sont pas incompétents et savent distinguer ce type d'intrusion d'autres plus dangereux ...pouvant réellement les mettre en péril. D'autres moyens sont bons pour manifester contre "le nucléaire". Ne cédons pas à la violence et les provocations amenant son exercice... Il est temps de revenir à des modalités de consultation citoyenne, pour l'expression des avis et surtout trouver la voie du compromis et de l'acceptabilité des choix pouvant être effectués. Pacifiste, j'invite à écouter la voie de la raison et du bon sens dans l'intérêt commun.

Pépette 01 | 12 avril 2023 à 12h19 Signaler un contenu inapproprié

Excellent article mais qui n'apprend rien à tous ceux qui tentent de défendre la nature , faune ,flore et aussi les paysages souvent oubliés par les naturalistes .Ainsi les opposants aux éoliennes que l'article omet de citer .et qui sont au premier rang de ceux qui voient le Droit les écarter des recours .

sirius | 12 avril 2023 à 12h41 Signaler un contenu inapproprié

@Cyril31 : je ne connaissais pas ce site d'info scientifique. Le contenu de l'article mis en lien est très révélateur de pratiques de voyous employées à haut niveau et de façon démultipliées pour décourager les scientifiques qui travaillent sur des sujets contrariant d'énormes intérêts financiers.
Cette série d'articles du quotidien Le Monde sur le modèle agro-industriel breton est également très révélatrice de ces méthodes de gros bras pour étouffer la moindre velléité de remise en question du système industriel (voir à https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2023/04/11/agrobusiness-en-bretagne-la-loi-du-silence_6169001_5463015.html).

Pégase | 12 avril 2023 à 13h42 Signaler un contenu inapproprié

@ sirius : les opposants aux éoliennes ne sont pas tous animés par de pures et désintéressées intentions de protection de la nature. Beaucoup, notables locaux, y cherchent avant tout à défendre la valeur immobilière de leurs biens. Et nombre de ces associations qui éclosent de nulle part sont en fait des faux-nez du lobby nucléaire.

Pégase | 12 avril 2023 à 13h47 Signaler un contenu inapproprié

Merci Pégase!
Toutes ces histoires de personnes sensibles aux ondes, aux vaches qui ne dorment pas, c'est du pipot. Mais ces "faits divers" sont par la suite récupérés pour des fins souvent politiques.

Erikk | 12 avril 2023 à 14h40 Signaler un contenu inapproprié

Très bon article pour les opposants de tous bords. Article très inquiétant pour les porteurs de projets. Ce qui est perçu comme un manque de dialogue et de prise en compte de l'environnement par les opposants est ressenti comme un espoir pour les porteurs de projets de ne pas voir anéantis leurs effort à la moindre contestation.
D'une manière générale, n'en déplaise aux opposants, les projets respectent les réglementations environnementales. Il y a toujours des failles juridiques, une règle pas respectée, un impact sous évalué, qui permet aux avocats de bien vivre et de casser quelques arrêtés.
Mettre ça sur le dos du Président est bien pratique.

Mais LE problème est plus profond. Je pense qu'il vient de l'évolution de notre société, où chacun est persuadé de détenir LA vérité, empêchant de fait tout dialogue constructif. Les retenues de Ste SOLINE en sont un bel exemple, où les opposants contestent plus le "modèle agricole" que le projet en lui même... et tant pis pour les agriculteurs (et l'Etat) qui espéraient améliorer une gestion locale de la ressource en eau qui devenait critique en s'investissant dans ce projet.

Un dialogue oui, mais sur des bases sérieuses, dans un cadre défini, avec des fondements juridiques et scientifiques.
La protection de l'environnement est un sujet tellement vaste et complexe, qu'il permet de s'opposer à toute activité...

Marcel | 12 avril 2023 à 14h58 Signaler un contenu inapproprié

Tant que l'accaparement des ressources par quelques uns perdurera, le pays ne connaîtra pas de paix. Si la violence ne garantit pas la victoire, elle ne l'empêche quasiment jamais.

Hélène de la Rochefoucaud | 12 avril 2023 à 15h39 Signaler un contenu inapproprié

@Marcel : "Les retenues de Ste SOLINE en sont un bel exemple, où les opposants contestent plus le "modèle agricole" que le projet en lui même"
La région Pays de Loire a soutenu la mise en place en 2020 d'un GIEC en pays de la Loire, groupe qui vient de publier un rapport. Derrière ce document, des chercheurs et chercheuses (CNRS, UFR Nantes, etc.) dans le domaine de l'eau, de l'environnement, du développement durable ou encore du risque climatique, appuyé par des scientifiques de Météo France, de la DREAL et d'autres organismes scientifiques.
Voilà une de leurs conclusions : " Pour les scientifiques, le stockage de l’eau en surface dans les retenues pour faire face au déficit hydrique expose à des problèmes d’évaporation, de pollution, voire d’épuisement des nappes sur le long terme. En l’état des connaissances, le GIEC régional recommande d’interdire la construction d’ouvrages de stockage de l’eau de grande dimension (méga-bassines) qui seraient remplis par pompage dans les nappes phréatiques"

Donc là on fait quoi, je vous écoute ? On laisse faire les agriculteurs et les politiques qui n'ont pas de vision à long terme, ou on fait comme vous dites, on s'appuie sur les scientifiques et l'état de leurs connaissances et on fait un moratoire avant d'aller plus loin, voire on arrête ce qui semble une fausse bonne idée ?

Cyril31 | 12 avril 2023 à 15h45 Signaler un contenu inapproprié

@ Pegase et autres Erikk
Je ne fonde mon argumentation que sur plus de 35 ans de présence en CDNPS (ex Sites) oui 35 ans ! Les élus sont souvent porteurs de projets et alors soutenus par les administrations fort peu soucieuses des valeurs naturalistes .Pour ce monde l'économie passe avant toute considération .
De plus la commission est composée par la volonté de l'Etat de telle sorte que les défenseurs des sites ,naturels ou culturels y sont minoritaires .

sirius | 12 avril 2023 à 16h30 Signaler un contenu inapproprié

"Difficile de défendre l'écologie aujourd'hui" ? L'écologie, mais laquelle?
L'Ecologie, cette pure et noble partie de la biologie qui a pour objet l'étude des rapports des êtres vivants avec leur milieu naturel? Ou bien l'écologie prise en otage pour faire valoir et prospérer des thèses et doctrines "vertueuses", racoleuses, séditieuses, utopiques, ubuesques, anarchistes, nihilistes, et pour justifier toutes sortes de violences, corollaires obligés?
L'Ecologie est une Science et n'a nul besoin d'être défendue. Ses falsificateurs idéologiques ou politiques n'auraient-ils plus d'autres moyens pour SE défendre que la violence ("dernier refuge de l'incompétence" - citation-)?

Je n'ai que peu de temps, mais je vous soumets ces deux exemples résumés:

- Le cas des bassines de retenue d'eau douce: L'Espagne a construit, au cours des précédentes décennies, un réseau de retenues d'eau destinées à l'irrigation en période de sécheresse, et il s'avère que ces retenues ne soient plus suffisantes.
La logique voudrait que le volume annuel stocké soit augmenté, mais non, les falsificateurs tirent (à grands cris) prétexte de cette insuffisance constatée pour dénoncer l'inutilité et la nocivité de ce système, qui a pourtant fait ses preuves, et prônent sa destruction pure et simple...

-Le cas des métabolites issus du S-métolachlore et particulièrement de l'ESA-métolachlore (herbicide autorisé).
(...)

Euplectes | 12 avril 2023 à 16h41 Signaler un contenu inapproprié

(...)
Les falsificateurs demandent, tout de go, la suppression de l'usage de l'herbicide au motif que sa valeur limite REGLEMENTAIRE de qualité, fixée à 0,1 microgramme/litre d'eau potable, a été maintes fois dépassée, ce qui représente une situation de non conformité.
Mais nos-dits falsificateurs se gardent bien de signaler ce qu'ils savent aussi bien que moi: Le risque SANITAIRE (c'est à dire le risque de voir apparaître une atteinte quelconque à la bonne santé des consommateurs d'eau potable) est déterminé à une concentration d'ESA-métolachlore très supérieure à la norme règlementaire de qualité de ce métabolite dans l'eau potable: Cette concentration est appelée "valeur sanitaire maximale" ou "VMax" et pour l'ESA-métolachlore, elle est de 510 microgrammes/Litre.
Nous avons donc, pour l'ESA-métolachlore dans l'eau potable:
- une valeur règlementaire fixée en deçà de 0,1 microgramme/Litre, et,
- une valeur sanitaire maximale (VMax) fixée à 510 microgammes/Litre.
La concentration en deçà de laquelle aucun effet délétère sur la santé humaine n'est attendu est donc 5100 fois supérieure à la concentration règlementaire exigée.
Je me permets d'insister sur cette différence: Les restrictions de consommation d'eau potable ne sont requises que si la concentration atteint 510 microgrammes/Litre.

Les toxines, autodestructrices à leur égard, secrétées par les écolo-idéologiques, ne semblent vouloir respecter ni valeur règlementaire, ni valeur sanitaire.

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 12 avril 2023 à 17h10 Signaler un contenu inapproprié

Houlà : si Euplectes sort du bois, c'est que l'affaire est d'importance ! Et avec une trouvaille sémantique : des falsificateurs sévissent ! Tremblez, pauvres pêcheurs qui vous risquez à vous écarter des saints sacrements de l’Église agrochimique !
Ainsi donc, les universitaires, chercheurs et autres éminents professeurs de finances membres du GIEC Pays de la Loire pour les mégabassines et l'ANSES pour ses recommandations sur le S-métolachlore doivent-ils donc être suspectés de se vautrer dans la luxure de la falsification et accusés de pactiser avec les diables verts ?
Ou bien s'agit-il là plutôt d'un n-ième écran de fumée en recourant au vieil artifice rhétorique de l'ad hominem... ?
On sent que l'heure est grave pour Euplectes, qui nous invente d'affreuses "toxines secrétées par des écolo-idéologiques". Pardi : avec tous les articles de presse qui sortent régulièrement sur l'inutilité de ces mégabassines et les multipollutions (car non seulement elles sont nombreuses individuellement mais en plus elles font effet cocktail, ces coquines !) aux pesticides et à leurs métabolites, la maison agrobusiness est sous les projecteurs, montrant ainsi son profil le moins flatteur, et ses vigiles sont sur la brèche ! Quel métier !

Pégase | 12 avril 2023 à 17h50 Signaler un contenu inapproprié

@Euplectes "La logique voudrait que le volume annuel stocké soit augmenté, mais non, les falsificateurs tirent (à grands cris) prétexte de cette insuffisance constatée pour dénoncer l'inutilité et la nocivité de ce système, qui a pourtant fait ses preuves"

Votre logique m'échappe.
Ce qui a fonctionné et fait ses preuves est un système qui s'accommodait de pluies en quantité raisonnables, il y a 30 ans et plus et qui aujourd'hui arrive à bout de souffle si bien que pour compenser cette fuite en avant, le gouvernement espagnol cherche à multiplier les usines de dessalement. On parle de 1% de la production électrique espagnole dédiée uniquement au dessalement de l'eau. En considérant que la production électrique de l'UE n'a eu de cesse de diminuer depuis une quinzaine d'années, que l'on cherche à développer les véhicules électriques, mon petit doigt me dit que ce modèle que vous semblez admirer n'est en fait qu'une grande fuite en avant.

Et si les falsificateurs étaient plutôt ceux qui croient que rien ne changera alors que la réalité nous heurte de plein fouet.

Cyril31 | 12 avril 2023 à 17h51 Signaler un contenu inapproprié

Si vous prenez le temps de réfléchir sur tous ces écrits, vous verrez bien que nous sommes tous plutôt d'accord sur le fond !

Erikk | 12 avril 2023 à 17h57 Signaler un contenu inapproprié

@Cyril31
Le GIEC PDL (qui n'a de GIEC que le nom) formule, comme beaucoup de groupes de ce genre, des préconisations qui n'engagent personne d'autre qu'eux mêmes. Et je me permets d'imaginer que vu les tensions autour du sujet, ils ont peut-être ajouté rapidement le paragraphe de 62 mots sur le sujet...?
Ce rapport du GIEC Régional comprend les 13 préconisations.
http://comite21grandouest.org/grand-ouest/comite21/comite21-en-action.html?id=14735

Celle relative à l'eau est la dernière. Je suggère que les 12 autres, toutes aussi sérieuses et importantes, soient étudiées et appliquées. Par exemple séquestrer 4 millions de tonnes de CO2 par an, ou encore réduire de 40% la consommation énergétique et de 80% les émissions de GES d'ici 2050!
En attendant, leur préconisation d'interdire les "méga-bassines" est pondérée par "en l'état actuel des connaissances"...

Ces "rapports" ne font que cristalliser les positions, et à mon avis n'apportent rien à un débat sur un tel projet.

Marcel | 12 avril 2023 à 18h11 Signaler un contenu inapproprié

L'Espagne découvre la faillite de son système, accéléré par le réchauffement climatique. Il n'est pas d'exemple qu'une apparente abondance d'eau n'ait pas été accompagnée d'une augmentation de son utilisation. Et pourtant l'Espagne avait un modèle de répartition de la ressource plus démocratique que le nôtre. Chez nous les bassines sont subventionnées à près de 80% et parfois plus d'argent public pour une poignée d'agriculteurs. Ayant lutté en vain contre ce modèle lorsque j'étais au comité de bassin Loire-Bretagne (il faut voir comment ce comité est composé pour comprendre), j'ai bien vécu le détournement de la fausse justification consistant à prétendre que pomper en hiver cela évite de pomper en été la même eau, pourtant à l'abri en sous-sol. Et il y aura toujours des fonctionnaires et autres ingénieurs sous pression politique pour céder devant la FNSEA et les manœuvres de l'agro-business. Et tout cela pour un modèle agricole hyper-intensif et son cortège d'engins surdimensionnés, intrants et pesticides à tout-va!
Le fond, c'est le système de validation : enquêtes publiques et autres consultations de façade (je sais de quoi je parle), bref la différence entre légalité apparente et légitimité réelle. Et puis, quel danger public des manifestants voulant se réunir symboliquement autour d'un trou inachevé représentaient-ils? Interdire la manifestation c'était attirer les casseurs, bien pratiques pour délégitimer le mouvement.

petite bête | 12 avril 2023 à 18h36 Signaler un contenu inapproprié

L'écologie de part les militants aveugles qui la soutiennent est effectivement indéfendable.
La Conférence internationale des peuples de l’océan (C-OP 2022) a eu lieu les 26, 28 et 30 juin 2022:
Nous Rejetons les fausses solutions climatiques menées par les entreprises et les propositions de méga économie bleue de l’ONU, de ses nations membres et des multinationales, qui ne sont pas parties prenantes des océans et ne devraient pas être les principaux décideurs. Nous rappelons au monde que ce sont ces mêmes entreprises et leur avidité capitaliste et coloniale qui ont plongé la Terre dans son état désastreux actuel ;

- Nous demandons la Reconnaissance du Peuple de l’Océan par les Etats-nations et les organisations internationales. Nous sommes ici pour nous faire reconnaître, affirmer notre présence et formuler nos droits coutumiers historiques et traditionnels sur les océans. Nous réaffirmons également nos droits de pêche ;

- Nous demandons la Restitution, par laquelle les peuples de l’océan, unis, se réapproprient la gouvernance coutumière de l’océan, en exigeant la redistribution des ressources marines. Nous exigeons la restitution de la gouvernance des océans aux communautés maritimes.

- Résistant aux paradigmes bleus, nous demandons aux gouvernements de revoir et de changer la gouvernance mondiale des océans, qui " épuise l’océan et engloutit les peuples de l’océan ".

ouragan | 12 avril 2023 à 22h22 Signaler un contenu inapproprié

@Marcel:
Tout d'abord, GIEC n'est pas une marque déposée mais un acronyme. Et nous avons bien affaire à des experts du climat, je vous invite d'ailleurs à consulter les rédacteurs du rapport et leur CV et vous verrez qu'ils sont légitimes, en tout cas bien plus que vous ou moi, pour parler de ces problématiques.

"Et je me permets d'imaginer[...]". Permettez-vous d'imaginer mais permettez-vous aussi de garder pour vous vos interprétations. Les faits, rien que les faits.

"En attendant, leur préconisation d'interdire les "méga-bassines" est pondérée par "en l'état actuel des connaissances"...
Ces "rapports" ne font que cristalliser les positions, et à mon avis n'apportent rien à un débat sur un tel projet."
->Donc vous reprochez que le débat soit confisqué par des "écolos" qui n'auraient aucune connaissance scientifique, et dans le même temps vous adoubez les agriculteurs et leur solution. Solution dont la pérennité et l'efficacité est remise en question par les mêmes que vous appeliez de vos voeux, enfin pas ceux-là, à vous lire il fallait choisir les BONS scientifiques (lesquels?)

En pour finir, personnellement je préfère la prudence de ces gens de science quand ils répondent en l'état de leurs connaissances - plutôt que l'arrogance et la brutalité des réseaux sociaux.

Cyril31 | 13 avril 2023 à 09h26 Signaler un contenu inapproprié

Merci à cet excellent article de nous rappeler la réalité qui se cache derrière le matraquage médiatique orwellien qui a suivi celui, plus réel, du rassemblement de Sainte-Soline: la première violence est celle de l'Etat qui bafoue la démocratie sociale (et pas seulement en matière d'environnement comme le démontre l'actuel dossier des retraites), détricote méthodiquement, depuis l'arrivée de Macron, le droit environnemental et criminalise les militants et lanceurs d'alertes. Rien d'étonnant à ce que, après des années de ce régime de mensonges, de duplicité et de trahisons de la parole publique, certains se laissent entraîner par l'infime minorité dont, effectivement, l'écologie n'est pas la priorité de l'agenda. Mais il ne faut pas prendre les effets pour des causes!

BIB57 | 13 avril 2023 à 09h26 Signaler un contenu inapproprié

BIB57 vient parfaitement de résumer la situation.
Tout laisse à penser que l'exécutif cherche à pousser aussi loin que possible ses objectifs ultralibéraux, quitte à faire monter la pression de tous côtés et perdre sa légitimité aux yeux d'un nombre croissant de français par ses méthodes brutales de maintient de l'ordre (établi).
Bien des observateurs neutres, aussi bien nationaux qu'internationaux (Conseil de l'Europe par exemple) s'inquiètent du niveau de violence de la réponse de ce gouvernement. C'est tout sauf anodin.

Pégase | 13 avril 2023 à 10h03 Signaler un contenu inapproprié

Merci Cyril31. Je suis totalement d'accord avec vous. Assez des phrases toutes faites sortant des réseaux sociaux!
J'ai assisté à plusieurs conférences animées par des membres du GIEC. Ce sont des scientifiques très sérieux, et des experts dans leur domaine.
Chaque paragraphe est examiné par des centaines de scientifiques dans le monde entier qui doivent trouver un consensus. Il y a donc des DIZAINES DE MILLIERS de remarques. Pour ceux qui ne l'ont pas étudié, ceci s'appelle "la Méthode Scientifique". Oui, il peut avoir des erreurs, mais jusqu'à présent ce système s'est montré extrêmement efficace et nous a amené dans ce monde de haute technologie tellement décrié de nos jours.
Le rapport comporte donc beaucoup d'incertitudes, mais les fondations sont bonnes.
Pour les détracteurs, il faut comprendre que NOUS NE SOMMES QU'AU DEBUT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE! Le niveau des océans va continuer à monter pendant plusieurs centaines d'années, avec les néerlandais qui ont déjà étudié en détail quoi faire quand le niveau de la Mer du Nord sera tellement élevé que le Rhin n'aura plus assez de débit pour y déverser. Ils projettent d'installer d'énormes pompes! Il n'y a pas d'autres solutions.
Pour beaucoup d'endroits, la solution sera la destruction de l'écosystème côtier pour sauver les endroits habités. C'est un calcul socio-économique. Par contre, certains endroits seront abandonnés aux flots.
La France a beaucoup de retard dans l'étude de ces scénarii.

Erikk | 13 avril 2023 à 10h06 Signaler un contenu inapproprié

@Pegase
Le recours à la violence n'est pas, selon moi, un effet collatéral négatif du projet politique de Macron mais l'un de ses éléments clefs, visant au contraire à le légitimer aux yeux du "parti de l'ordre" dont il se fait aujourd'hui le héraut.
Un abject calcul politicien, mais souvent payant électoralement; rappelons nous mai 68: la plus grande grève générale du pays et, un mois plus tard, l'Assemblée la plus à droite depuis 1914!

BIB57 | 13 avril 2023 à 10h12 Signaler un contenu inapproprié

Tout à fait, Cyril37 et Erikk : le dénigrement des organes scientifiques dont le travail solide gène certains intérêts catégoriels financiers est une manipulation grossière insupportable et extrêmement dangereuse. On l'a déjà vue à l’œuvre à de multiples reprises avec divers scandales de santé publique : tabac, amiante, pesticides, changement climatique, etc. Basta !

Pégase | 13 avril 2023 à 11h01 Signaler un contenu inapproprié

Pensées du jour
La dictature, c’est « ferme ta gueule » et la démocratie, c’est « cause toujours »
"L’environnement, çà commence à bien faire" … au fait, de quand date cette maxime ?
"La vérité se trouve sur les zéros sossios" … surtout la scientifique… enfin, çà dépend de quelle vérité (et de quel scientifique).
"Le méchant/pollueur/vilain, c’est l’autre" … forcément !

Dans démocratie participative, il y a « démocratie » (cf plus haut).
Il y a aussi et surtout « participative ».
Exemples de participation : aller voter, noir, blanc, machin, machine, peu importe mais aller voter.
Autre exemple participatif, qui aide vraiment, et vachement : participer avec ses mains. Vous avez plein d’assos qui aident plein de gens et/ou de causes, qui sont sur le point de fermer (ou qui ont fermé) pour manque de bénévoles, surtout depuis le COVID, mais même auparavant….. il faut juste accepter de faire avancer le schmilblick par ses vrais actes, dont le premier est de se lever de son fauteuil, et pas seulement par la théorie et son clavier.

Le reste… blablabla…..

nimb | 14 avril 2023 à 10h00 Signaler un contenu inapproprié

Comment défendre l'écologie qui incitent la population à adopter la voiture électrique, et quelquefois par l'obligation.
Pour la voiture électrique on a pas assez de production, pas assez de lignes pour alimenter les milliers de voitures qui stationnent dans les rues des villes.(réseau de câbles trop petit).
Mais le pire c'est les dégâts collatéraux de l'aveuglement :
La forêt d'Halmahera, où vivent des centaines de Hongana Manyawa, est la cible d'une exploitation minière massive et destructrice qui dévastera la forêt et leur vie.
Le gigantesque projet minier fait partie du plan lancé par l'Indonésie afin de devenir l'un des principaux producteurs de batteries pour voitures électriques.

Différentes entreprises internationales sont impliquées dans ce projet, comme l'entreprise automobile Tesla, qui a signé des contrats pour se fournir en nickel et en cobalt indonésiens.

Mais des compagnies européennes sont encore plus directement liées à ce projet dévastateur, notamment Eramet, une entreprise minière et métallurgique française – détenue à hauteur de 27 % par l'État français –, responsable de l'exploitation du gisement sur place.
Aujourd'hui, leurs terres et tout ce dont ils ont besoin pour vivre risquent d'être détruits afin que des entreprises puissent produire des voitures prétendument écologiques pour des personnes vivant à des milliers de kilomètres de là.

Ne vous y trompez pas, l’écologie colonialiste est indéfendable.

ouragan | 14 avril 2023 à 17h33 Signaler un contenu inapproprié

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